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40e anniversaire de la CEDEAO : la libre circulation des personnes et des biens au centre des débats

jeudi 6 juin 2019, par Assane Koné

Dans le cadre de la commémoration du 40e anniversaire de l’adoption du protocole sur la libre circulation des personnes, signé à Dakar le 29 mai 1979, le ministère de l’intégration africaine à travers la délégation générale à l’intégration africaine qui est le bureau national de la CEDEAO au Mali, a organisé le mercredi 29 mai 2019 une conférence débat sur la libre circulation des personnes et le Schéma de libération des Echanges de la CEDEAO.

L’ouverture de cette conférence a été présidée par Ahmed Ag Ahmedou, délégué général de l’intégration africaine, représentant du ministre. Il avait à ses côtés Cheaka Abdou Touré, représentant spécial de la CEDEAO au Mali. C’était à l’hôtel Sheraton de Bamako. L’objectif était de faire un état des lieux de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO. La conférence visait également, à informer et à sensibiliser la population malienne notamment les femmes, les jeunes et les universitaires sur le protocole relatif à la libre circulation des personnes et le schéma de libération des échanges de la CEDEAO.

Au cours de la conférence Ahmed Ag Ahmedou a mis l’accent sur les avancées notables enregistrées notamment : l’effectivité de la suppression du visa d’entrée aux ressortissants des Etats membres pour leurs déplacements dans l’espace CEDEAO, l’instauration depuis 2000 d’un passeport CEDEAO pour remplacer les passeports nationaux, la possibilité offerte aux véhicules de tourisme et aux véhicules à usage commercial immatriculés dans un Etat membre de séjourner dans un autre pays de la communauté respectivement 90 jours et 15 jours sur présentation de documentations d’accompagnement complets et en cours de validité. Et enfin, l’introduction et le bon fonctionnement d’un régime d’assurance automobile dans une douzaine de pays.

Il a rappelé que le 29 mai 1979 à Dakar, 40 ans jour pour jour, les plus hautes autorités de la CEDEAO ont signé le protocole sur la libre circulation des personnes et des biens, le droit de résidence et d’établissement dans notre espace commun.

Selon lui l’objectif principal de la CEDEAO était de renforcer son intégration économique et de densifier ses flux commerciaux et de consacrer une véritable citoyenneté communautaire. Il a précisé qu’avec l’émergence de nouveaux défis liés à la prolifération en son sein de vifs foyers de tensions et à la menace terroriste de plus en plus globale, elle a présentement intégré la dimension la paix, sécurité et bonne gouvernance dans ses différents programmes et plans d’action.

Toujours selon lui, la CEDEAO regroupe des Etats qui ont hautement conscience de la nécessité d’accélérer leur intégration à tous les niveaux pour pouvoir faire face aux enjeux liés à la mondialisation de l’économie et à la facilitation du commerce.

Pour le représentant spécial de la CEDEAO, c’est une question à la fois importante et grave, car 40 ans c’est beaucoup, mais il reste encore des choses à faire. D’après lui, cette circulation théoriquement elle est libre mais au quotidien les citoyens rencontrent beaucoup d’obstacles. « Doter d’un même instrument veut dire qu’on appartient à une communauté sans frontière. Il faut absolument lever ces obstacles, mais le destin commun demeure un objectif fondamental aux pères fondateurs de cette organisation », a-t-il déclaré. En ajoutant que la sécurité doit être assurée de manière commune avec la carte biométrique qui va servir d’un instrument d’identification, d’établissement et de mouvement. Tout en soulignant l’accélération par les Etats de la délivrance de cette carte aux citoyens.

A ses dires, ce débat permettra de comprendre ce qui se passe réellement. Mais, il faut une application, un respect des textes. Car, il est important de se poser la question si les chefs d’Etats et le gouvernement de la CEDEAO ont accordé une importance particulière à cette libre circulation des personnes et des biens et envisagent d’y consacrer un sommet spécial. Pour cela, selon lui une disposition a été mise en place permettant de lutter contre la cybercriminalité pour assurer la sécurité individuelle et collective des citoyens.

Bintou COULIBALY


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