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Violences basées sur le genre : Le ministère de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles

dimanche 27 novembre 2016, par Assane Koné

Dans le cadre du lancement officiel de la campagne mondiale et nationale des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG), le ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, a organisé le vendredi 25 novembre 2016 une conférence de presse sur les violences faites aux femmes et aux filles, au Centre national du patronat du Mali (CNPM). La conférence était placée sous le thème international, « De la paix à la maison à la paix dans le monde : une éducation sûre pour tous », et le Thème national retenu pour cette année : « Pour une paix durable au Mali, agissons pour éradiquer les violences faites aux filles et aux femmes dans les familles, au travail et à l’école ».

La rencontre a été présidée par le représentant du ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Ayouba Bouaré, en présence de la représentante du représentant spéciale du secrétaire générale des Nations Unis au Mali, Mme Bernadette Sene, le représentant adjoint du fonds des Etats Unis pour la population (UNFPA), Cheick Tidiane M’bègue, la représentante du représentant de l’ONU Femme, Awa Djiré, Mme Bâ Aminata Traoré, magistrat et membre de l’association des juristes Maliennes et des responsables d’ associations de femmes.

L’origine de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes remonte à 1960. Au Mali, en 2015 selon le système de gestion des informations sur les VBG, 1468 cas ont été enregistrés. Cette campagne interpelle les décideurs à travers le monde à passer à l’action pour mettre fin à toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles.

Le représentant du ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Ayouba Bouaré, a fait savoir que c’est appel à l’action contre ce fléau et cela doit être intégrer à nos comportements de tout les jours à touts les niveaux. Cette cérémonie a une porté évidente, selon lui, parce que les 16 jours d’activisme, vise à briser le silence autour des violences faites aux femmes et aux filles.

« Tout acte de violence qu’il soit physique, verbal, psychologique, est une atteinte aux droits humains », a dénoncé M. Bouaré. Il a ensuite rappelé l’engagement de l’Etat Malien à combattre la violence.

« Le thème international retenu pour cette année, nous rappelle que l’éducation des jeunes filles et des jeunes femmes, reste un combat quotidien », a souligné la représentante du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unis au Mali, Mme Bernadette Sene.

Au Mali, comme dans beaucoup de pays d’orient et d’occident, dira Mme Sene, les violences basées sur le genre représentent un danger de mort latent ou même imminent pour de nombreuses victimes. Cependant la crise que connait le Mali depuis 2012 a entrainé une augmentation inquiétante des violences perpétrées à l’égard des femmes et des filles.

« Cette lutte, nous la devons pour toutes ces filles décédées parce qu’elles avaient soif de savoir et celles qui ont survécu à leurs bourreaux. C’est un combat que chacun se doit de mener, homme, femme, fille et garçon, tous ensembles pour atteindre un objectif commun », a lancé comme message la conseillère.

Le représentant adjoint du fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), Cheick Tidiane M’bengue, a rappelé leur engagement pour accompagner le gouvernement du Mali à lutter efficacement et durablement contre ce problème. Particulièrement, il a parlé du phénomène de l’excision qui selon lui constitue une forme de violence très importante.

Selon les statistiques citées par M. M’bengue, en Afrique particulièrement en Guinée, il y a un taux d’excision de 97%, pour les femmes dont l’âge est compris entre 15 et 42 ans. Il dira qu’au Mali, ce taux est estimé à 91%. Selon les études dira-t-il, 71% des femmes pensent que ce phénomène de l’excision relève de la religion. Alors que seulement, ce sont 66% des hommes, entre 14 à 42 ans qui pensent la même chose. Ce problème est fondamentalement de droits humains.

Pour sa part la représentante du représentant de l’ONU Femme, Awa Djiré, a introduit ses propos en félicitant le ministère pour la tenue de cette rencontre par rapport à tout ce qu’il mène comme action dans le cadre de cette lutte. Avant de l’encourager dans le leadership qu’il est entrain de mener pour la lutte contre ce fléau.

« Nous sommes entrain de conjuguer nos efforts pour faire voter une loi contre les violences faites aux femmes au Mali et nous souhaitons que nos doléances puissent être prises au sérieux au niveau de l’assemblée et que cela puisse aboutir », a déclaré Awa Djiré.

Mme Bâ Aminata Traoré, magistrat et membre de l’association des juristes Maliennes, a souligné que les violences faites aux femmes sont un phénomène universel qui persiste dans les pays du monde entier.

Selon elle, malgré les sensibilisations que font les femmes, le viole à toujours été un sujet tabou. « Les filles dénoncent rarement leur violeur à cause des pesanteurs sociales culturelles », a-t-elle dénoncé. Et, elle ajouté que les défenseurs des droits humains ont pour objectif principal de lutter contre cette impunité et travaillent pour la consolidation de la paix dans notre pays.

Bintou COULIBALY (stagiaire)


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