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Théâtre malien : Les praticables, le laboratoire qui va révolutionner le secteur

vendredi 25 mai 2018, par Assane Koné

Démarrée il y a environ deux ans, les praticables s’imposent comme la voie sûr pour redorer le blason du théâtre malien. Longtemps connu comme un pays de théâtre, force de reconnaître que depuis quelques années, le théâtre malien est en berne. A part ACTE 7 de Adama Traoré qui donne des coudes pour faire vivre le secteur du théâtre au Mali, les initiatives deviennent de plus en plus rares. Mais fort heureusement, depuis bientôt deux ans, une nouvelle initiative porteuse d’espoir a vu le jour, sous la houlette de « KUMA », dirigé par Lamine Diarra : Les praticables.

En octobre 2018, Bamako-Coura, dans la rue 369, derrière l’Institut français du Mali, les bamakois pourront venir voir des pièces de théâtres « Made in Mali ». La précision Made in Mali est très importante, parce que les textes sont écrits et mis en scène par des jeunes maliens pétris de talent. En prélude à cette fête du théâtre au Mali, à travers un « grin » de lecture, le jeudi 10 mai 2018, les organisateurs ont levé un coin du voile des textes en préparation, qui seront probablement mis en scène.

Pour ce « grin » de lecture, et surtout pour montrer son engagement à recevoir cette manifestation dans son quartier, chef de quartier de Bamako –Coura, entouré de ses conseillers, s’est offert une place de choix dans le public, sur les gradins installés pour la circonstance. Et, c’est devant ce public très bien intéressé que les 7 jeunes auteurs, sous la direction de Aristide Tarnagda, Directeur artistique des Récréatrâles de Ouagadougou, ont lu leurs textes, fruits d’un atelier d’écriture de quelques jours.

Fatoumata Dembélé a présenté son texte intitulé : « Noerie ». Ce texte traite de la question de la maltraitance des aides ménagères et de la thématique du mariage forcé. Honorine Diama a lu son texte intitulé « Delia », qui est une révolte contre les assassinats de femmes par leurs époux à Bamako. Faly Traoré, pour sa part, a lu le texte « Arama » qui pose le problème de la stérilité des hommes dans le couple. « Amertume » est le titre du texte de Assitan Klénégué Traoré, qui met en scène Oumar, sa mère et son père qui les a abandonnés. Pour sa part, Alssitan Boucary Maïga, nous a proposé un texte intitulé « Dion Dialaki ». Ce texte porte sur le changement de comportement du jour au lendemain d’un père de famille. Altruiste pour ses administrés et démoniaque pour les siens, le Père, gouverneur de région va assister à l’éclatement sa famille. « Ma prière » est le texte que nous a proposé Abdoul-Baky Touré. Ce texte traite de la vie d’une jeune fille qui va se marier à un homme âgé de 50 ans, afin d’avoir un passeport pour l’Espagne. Pour son jeune frère. « Cousue main », le texte de Jeanne Diama, traite de la situation d’une jeune fille après une guerre ethnique qui a duré 20 ans.

Comme vous le voyez, si ces textes aboutissaient, il n’y a aucun doute, les ateliers de mises en scènes seront très riches et le public aura la chance de voir de très belles pièces de théâtre. Et, la devise de KUMA SÔ qui consiste de « faire de rien quelque chose », recouvre tout son sens.

« Les praticables, est un processus de formation et de création. Nous sélectionnons des jeunes auteurs pour des résidences d’écriture. Les textes vont passer ensuite dans un laboratoire de mise en scène pour donner des pièces de théâtres », a indiqué Lamina Diarra, initiateur des Praticables à Bamako-Coura.

Assane Koné


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