Pour protester contre la retenue opérée sur leur salaire du mois de Février 2022, les enseignants de l’académie de Ségou ont décidé de l’arrêt immédiat de toutes les activités pédagogiques.

Les syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016 de Ségou, le 4 février 2022, au cours d’une Assemblée générale tenue à l’Ecole Bandiougou Bouaré, sont montés sur leurs grands chevaux. Ils ont à l’unanimité décidé de paralyser les activités pédagogiques dans les cercles de Ségou, Baraouéli, Niono et Macina, qui relèvent de l’Académie de Ségou. Et, pour cela, ils ont édicté une série de mesures. En plus de l’arrêt immédiat de toutes les activités pédagogiques, il a été décidé la rétention des notes et de ne pas évaluer les élèves jusqu’à nouvel ordre.

Mais, qu’est ce qui a pu pousser les enseignants de Ségou à prendre ces mesures extrêmes ? Selon Lassine Fomba, Porte-parole de la Synergie locale de Ségou, les enseignants ont été obligés de bander les muscles pour protester contre une situation qu’il a jugé d’injuste et d’illégale. Selon lui, l’Académie de Ségou a décidé de faire une retenue illégale de 50% sur le salaire de février 2022 des enseignants pour une grève de 12 jours en 2021.

Donc, c’est l’annonce de cette retenue sur les salaires de février 2022, qui serait la cause de cette montée au créneau des enseignants de Ségou. Selon Lassine Fomba cette décision de l’Académie peut avoir des conséquences désastreuses en ce sens qu’elle doit aboutir à des coupes sèches de 80 000 FCFA à 150 000 FCFA sur le salaire de certains enseignants. Toute chose qui serait inadmissible selon lui. « Face à une telle situation dès le vendredi 4 février 2022, nous avons décidé la cessation de toutes les activités pédagogiques, jusqu’à la restitution de la partie de notre salaire qui a été amputée », a-t-il déclaré.

Assane Koné