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Quinzaine de l’environnement 2024 : L’impact du dragage du tronçon du fleuve Niger Macina-Diafarabé, exposé
vendredi 14 juin 2024, par
Dans le cadre de la 25e édition de la Quinzaine de l’environnement, l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN), à travers le thème « Le dragage du fleuve Niger et ses impacts : Cas du tronçon Macina-Diafarabé », a levé le voile, le 7 juin 2024, sur les résultats salvatrices, obtenus dans la mise en œuvre du Projet de Réhabilitation Économique et Environnementale du Fleuve Niger (PREEFN), un des projets phares du Programme National de Sauvegarde du Fleuve Niger au Mali ( PNS-FN).
La salle de conférence du nouveau siège de l’ABFN situé à Tabakoro, a refusé du monde le 7 juin 2024. Journalistes et étudiants, dès les premières heures de la matinée, ont pris d’assaut la salle de conférence. Personne ne voulait se faire conter ce qui allait se faire dans le cadre du développement du thème « Le dragage du fleuve Niger et ses impacts : Cas du tronçon Macina-Diafarabé ».
Nombreux sont ceux qui étaient venus pour voir les impacts négatifs du dragage (recherche de l’or) sur le fleuve Niger pour ce qui concerne le tronçon Macina-Diafarabé. Mais, il faut dire qu’ils ont été désagréablement surpris. Dès l’entame de ses propos, Moussa Diamoye, Directeur général adjoint de l’ABFN, a tenu à faire la part des choses. Selon lui, ici, il ne sera pas question du dragage communément connu par les maliens et qui contribue à la dégradation dangereuse du fleuve Niger, dans la recherche de l’or. « Cette activité est interdite par les textes au Mali », a-t-il indiqué.
Selon lui, le dragage dont il est question ici, est celui qui consiste en l’extraction de matériaux présents sur le fond du lit du fleuve. « Cette opération peut être réalisée dans plusieurs contextes et selon différents objectifs tels que : l’entretien des voies navigables, le traitement des bancs de sable, et l’entretien aux abords des quais portuaires », a-t-il déclaré. Avant de préciser que le dragage est effectué par des engins spécialisés (drague, pelle amphibie, etc.), conçus et adaptés pour répondre à la nature de l’opération et au contexte environnemental dans lequel ils sont utilisés.
Il dira que les travaux de dragage sur le tronçon Ké-Macina-Diafarabé, ont essentiellement porté sur le dragage des points critiques du fleuve Niger entre Ké-Macina et Diafarabé sur 50 km environ. Selon lui, l’objectif visé est de rétablir ou de maintenir des conditions minimales de navigabilité. Sur ces 50 Km, il dira que c’est un total de 5 seuils qui étaient concernés par les travaux pour un volume cumulé de 524 000 mètres cubes environ. « Le coût des travaux a été évalué à 1 859 000 000 Francs Cfa », a-t-il ajouté.
En termes d’impacts, il dira que les travaux ont permis la disponibilité en eau ; ont facilité les écoulements ; ont favorisé l’amélioration de la navigation et la réduction du temps de voyage. Toujours en termes d’impacts, il a aussi mis l’accent sur la réduction des risques d’inondation, et l’augmentation de la période de l’exercice de l’activité de navigation, sans oublier le gain en temps pour les passagers et ceux qui exploitent les pinasses. Selon lui, tout cela contribue à une augmentation des revenus, notamment avec la vente des extras du dragage (sable et gravier).
Mais, avant, il a levé le voile sur les missions de l’ABFN. Selon lui, l’ABFN, établissement public à caractère administratif, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, est créée par l’ordonnance n°02-049/P-RM du 29 mars 2002. « Elle a pour mission principale la sauvegarde du fleuve Niger, de ses affluents de leurs bassins versants et la gestion intégrée de ses ressources sur le territoire de la République du Mali », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter qu’à ce titre, elle est chargée de : promouvoir et veiller à la préservation du fleuve Niger en tant qu’entité vitale du pays, protéger les écosystèmes terrestres et aquatiques ; protéger les berges et les versants contre l’érosion et l’ensablement ; renforcer les capacités de gestion des ressources en eau pour les différents usages ; contribuer à la prévention des risques naturels (inondation, érosion, sécheresse), à la lutte contre les pollutions et nuisances et au maintien de la navigabilité du fleuve ; entretenir des relations de coopération avec les organismes techniques similaires des pays riverains concernés ; concevoir et gérer un mécanisme financier de perception de redevances auprès des organismes preleveurs et pollueurs d’eau et d’utilisation de ces redevances.
Assane Koné
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