Culture > Promotions des Arts Plastiques : 16 artistes maliens outillés exposent au Musée national du Mali

Promotions des Arts Plastiques : 16 artistes maliens outillés exposent au Musée national du Mali
samedi 22 juillet 2017, par
La Direction Nationale de l’Action Culturelle, en partenariat avec le Ministère de la culture, a organisé le mardi 18 juillet 2017 au Musée National, la cérémonie de restitution de l’atelier d’arts plastiques. Cette cérémonie était placée sous la présidence de NDiaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la culture en présence de Mme Haidara Aminata SY, directrice Nationale de l’Action Culturelle. On n’y notait également la présence de Mohamed Ali Bathily, ministre des domaines et des affaires foncières et plusieurs personnalités.
La rencontre a été marquée par une remise d’attestations aux 16 artistes (peintres, sculpteurs, designers, Bogolan, plasticiens) et une exposition collective de leurs œuvres.
Cette cérémonie couronne un atelier de formation sur les arts plastiques organisé par la Direction Nationale de l’Action Culturelle, en partenariat avec le Ministère de la culture, à l’intention des artistes. Durant 8 jours, les participants ont échangé avec leurs formateurs sur la pertinence des œuvres d’arts.
Souleymane Ouologuem, Artiste Plasticien et Formateur s’est réjouit de la qualité des œuvres des participants
« Habib Ballo, chef de département multimédia du Conservatoire et moi, avons partagé notre expérience avec les jeunes artistes en vue de les orienter sur ce qui est beau : l’art. Nous avons échangé beaucoup sur la pertinence des œuvres d’arts. Les artistes avaient une certaine autonomie quant à leur choix. Ce qui leur avait conféré une certaine liberté à exprimer aisément leur savoir-faire. J’ai un sentiment de satisfaction. Car en une semaine de formation, ils sont parvenus à produire un résultat probant. Au départ, nous attendons d’eux un tableau, mais notre grande surprise, certains ont font 3 à 4 tableaux. Aussi des peintres classiques se sont lancés dans la sculpture. Cela dénote que l’inspiration était au rendez-vous ».
Mme Haïdara Aminata Sy, Directrice de la Direction Nationale de l’Action Culturelle : « C’est un appui à la création et un encouragement aux jeunes artistes... »
« Nous leurs avons fournis deux matériaux, à savoir : le cadre et les encadreurs. Et cela pour qu’ils créent des œuvres afin qu’ils pourront vendre. C’est une sorte d’industrie culturelle. C’est pour nous un appui à la création et un encouragement aux jeunes artistes qui embrassent le métier des arts plastiques. Pour ne pas museler l’art, nous avons laissé le choix aux artistes de créer, de montrer leurs savoirs sans imposition de thème. Donc, chacun d’eux a crée 1 ou plusieurs tableaux selon son inspiration et son imagination ».
NDiaye Ramatoulaye Diallo, Ministre de la culture : « C’est une opportunité pour mon département de soutenir les artistes... »
« Ce vernissage est une occasion, non seulement pour beaucoup de personnes de découvrir l’art, mais aussi de faire connaitre les talents de nos jeunes plasticiens. En tant que premier responsable de la culture, je suis comblée de joie de pouvoir assister à la cérémonie de clôture d’un atelier qui s’est faite en prélude au Marché des Arts que nous attendons. J’ai apprécié surtout la cohésion qui est née entre les artistes au cours de cette formation. C’est une opportunité pour mon département de soutenir les artistes dans cet esprit de créativité et d’imagination afin de les aider à vivre de leur art. C’est pourquoi, nous sommes venus pour donner du sens à leur créativité ».
Nassoum Sidibé, Artiste Plasticienne : « Mes œuvres invitent les jeunes filles à s’habiller décemment »

« ‘’Paysage Urbain’’ est le nom de mes deux tableaux. Les personnages sur ces œuvres représentent deux jeunes filles : Celles d’antan et celles d’aujourd’hui (21e siècle). Celles d’antan n’avaient pas d’habits pour couvrir leur corps. Elles se servaient de peaux d’animaux ou des feuilles d’arbres pour cacher leurs parties intimes. Par contre, celles d’aujourd’hui qui ne manquent pas d’habits, s’habillent mal. Elles exhibent ostentatoirement leurs cuisses, dos, mi-fesses… sous le prétexte que c’est la mode. Or, le corps d’une jeune fille est sacré en Afrique. Donc, Mes œuvres invitent les jeunes filles à s’habiller décemment ».
Assetou Dembélé, Designer et promotrice de la marque Farafina Dambé : « Cette œuvre est une sensibilisation à l’endroit des maliennes… »

« ‘’La Malienne’’ est le nom de mon tableau. Il symbolise cette attitude embarrassante des maliennes face à leurs goûts vestimentaires. D’un coté, il y a une jeune fille vêtue en wax et bogolan. De l’autre coté, une autre s’est dépigmentée et a adopté un air européen. Elle se dit civilisée. Et celle du milieu, fait le mariage entre les deux cultures (occidentale et africaine). Elle soutient que malgré, l’adoption de la culture occidentale, nous demeurons africaines et nous devons en être fières. Donc, nous nous devons de mettre notre culture africaine en valeur, à travers le style vestimentaire et le comportement qu’on adopte. C’est pourquoi, cette œuvre est un message de sensibilisation à l’endroit des maliennes à mettre en valeur notre culture, nos traditions et à promouvoir le Made in Mali ».
Klémagha Dembélé, peintre : « le temps de pensée est important avant de prendre toutes décisions »

« ‘’Ankan mirii’’ est le nom de mes œuvres. C’est une installation structurale avec deux visages soutenus par un peuple sous forme de penseurs et de petits personnages différents. C’est l’esprit de chacun de nous. Ces œuvres représentent chacun d’entre nous. Elles signifient un rappel à chacun de nous face à sa responsabilité. Quel que soit ce que l’on fait dans la vie ou organise avec les autres, il faut savoir que la responsabilité de chacun est importante. Donc le temps pensé est important avant de prendre toutes décisions ».
Moussa Mallé SISSOKO
Voir en ligne : Promotions des Arts Plastiques : 16 artistes maliens outillés exposent au Musée national du Mali