« …Le CNCM a crée en 2008 le Studio Ecole ‘’Le Bourgou44 avec l’appui de la coopération française, aujourd’hui avec la coopération Suisse, nous procédons à l’ouverture d’un ciné-club, maillon essentiel de notre combat pour les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel ». C’est par cette phrase pleine de sens que Moussa Ouane, Directeur général du CNCM a introduit ses propos lors de la cérémonie d’inauguration du nouveau ciné-club du CNCM.

Présidée par Madame Ndiaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme, la cérémonie en plus de nombreux professionnels du secteur du cinéma au Mali, a enregistré la participation d’une délégation de la coopération Suisse, conduite par Beatrice Meyer, Directrice de la coopération suisse au Mali.

« Cet évènement constitue l’aboutissement d’un travail conjoint que nous avons entamé avec l’ensemble de l’équipe du CNCM. Et, en même temps, c’est le debut d’une nouvelle phase de collaboration », a indiqué M^me Beatrice Meyer. Elle a ensuite indiqué qu’en apportant leur appui à la renovation de la salle de cinéma du CNCM, la coopération Suisse souhaite offrir aux cinéphiles, friants de grands classiques, l’occasuion de découvrir des films de qualité réalisée par des cinéastes maliens, ceux d’autres pays d’Afrique et pourquoi pas des films suisses.

Elle a aussi estimé que le ciné-club pourrait être un cercle de réflexion et de discussion, à l’instar des cafés littéraires afin d’encourager la production et l’échange d’idées. « Il pourrait être, par ailleurs, un lieu de convergence des chercheurs, des étudiants et des professionnels du cinéma pour tester, évaluer, encadrer et enrichir les acquis des artistes et agents techniques du CNCM », a-t-elle déclaré.

La Directrice de la coopération suisse a estimé que le cinéma malien mérite d’être soutenu, malgré le fait que des films réalisés par des cinéastes maliens sont reconnus sur le plan international. Elle n’a pas caché sa conviction que peu de maliens ont l’opportunité de découvrir les œuvres de ces grands réalisateurs maliens que sont : Souleymane Cissé, Cheick Oumar Sissoko, Abdoulaye Ascofaré, Mamadou Cissé ou Ibrahima Touré. Pour cela, elle dira : « Ensemble avec le CNCM, nous nous sommes engagés à rendre le cinéclub dynamique et ouvert à tous ».

Après avoir remercié la Directrice de la coopération suisse qui a compris qu’on est grand quand on travaille ensemble, quand on échange, quand on dialogue, Moussa Ouane, en sa qualité de Directeur du CNCM, a rappelé que le projet de ciné-club est le fruit de l’engagement du CNCM et de la coopération suisse de multiplier les espaces de solidarité, d’action commune, de capitalisation des expériences pour ne pas tomber dans les dédales d’un éternel recommencement.

Il dira que le ciné-club sera un lieu de rencontre entre professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, nationaux comme étrangers, pour échanger discuter, tester, stimuler les vocations. « Il sera aussi un atelier pour analyser les contenus des œuvres de la place qui revient à la création cinématographique et audiovisuelle, les aspirations des créateurs, leurs inspirations, l’usage des médiums d’interprétation, notamment l’aspect linguistique », a-t-il indiqué. Avant de conclure que le cinéma est d’abord une technique qui a ses langages, ses normes, ses codes de lecture.

Assane Koné