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Promotion des industries culturelles au Mali : L’OIF et le ministère en charge de la culture forment des acteurs culturels

dimanche 19 décembre 2021, par Assane Koné

Dans le cadre du projet ARPIC-Mali, financé par l’Organisation Internationale de la Francophonie (l’OIF), une quarantaine d’opérateurs culturels ont participé du 13 au 17 décembre 2021, à un atelier de formation en gestion d’entreprise culturelle, au Centre International de Conférence de Bamako.

Présidée par Andogoly Guindo, Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, la cérémonie d’ouverture de cet atelier, a enregistré la présence du représentant de l’OIF, Dr Kanel Engandja N’Goulou, Spécialiste de programme Coopération et Développement et du représentant de l’UNESCO à Bamako.

Après avoir rappelé l’importance de la culture, le représentant de l’OIF a insisté sur son rôle important dans le développement, sans oublier le fait qu’elle soit un puissant vecteur d’intégration, de rapprochement des continents et d’enrichissement mutuel. Pour tout cela, il dira que l’OIF accompagne et soutient le renforcement des politiques culturelles publiques.

Dans le cadre de l’ARPIC, il a indiqué que le Mali et d’autres pays, ont été retenus, suite au deuxième appel à manifestations d’intérêts. Le représentant de l’OIF a précisé que cela a abouti à la création d’un comité de pilotage qui a eu pour mandat d’élaborer un plan d’action pour la structuration des entreprises et des industries culturelles et créatives au Mali.

« La culture malienne est un terreau propice à l’entrepreneuriat, à la création de richesse et à la réduction de la pauvreté », a indiqué le Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme. Cependant, il a estimé que faute de formation adéquate des acteurs, le développement des entreprises culturelles, reste un défi majeur. Pour cela, le Ministre en charge de la culture a salué cette initiative de l’OIF dans le renforcement des politiques et des industries culturelles. Selon le Ministre, cela contribue à protéger et à promouvoir la diversité des expressions culturelles.

Le Ministre a invité les participants à suivre avec intérêt les modules qui seront présentés dans l’objectif de s’approprier les outils en vue de la gestion efficiente et efficace de leurs entreprises.

Pendant 4 jours, la quarantaine de participants dont certains sont venus de l’intérieur du pays, ont été édifiés sur les notions et principes de base de la Comptabilité ; les notions et principes de base de la fiscalité ; les outils, stratégie et techniques de la communication ; bases et fondements en techniques de montage de projets culturels, techniques de développement de projets culturels, budgétisation, exécution d’un plan d’action et le rapport d’activité.

Si les 4 premiers jours ont été consacrés au renforcement des capacités des opérateurs culturels, le 5e jour de l’atelier a été essentiellement consacré à un plaidoyer qui ne disait pas son nom. En effet, consacrée au thème « Gestion collective du droit d’auteur et copie privée », cette journée a enregistré la participation des agents de la Direction générale des douanes, de la Direction générale du commerce, des représentants de l’Association malienne des consommateurs, des organisations faîtières de la culture, des associations de journalistes culturels.

Et, ce fut une belle occasion pour initier ce bon monde aux notions de droit d’auteur et de gestion collective des droits d’auteur. Mais, ce fut l’occasion d’engager une grande réflexion sur l’application de la loi malienne qui préconise de faire des prélèvements au titre de la copie privé, afin de pouvoir mettre les artistes maliens dans leurs droits.

Avec le COVID-19 et surtout les interdictions de regroupements qui ont porté un coup dur à l’organisation des manifestations culturelles et le changement de mode de consommation de certains œuvres culturelles, la copie privée se présente aujourd’hui comme la seule solution pour pouvoir mettre des ressources conséquentes à la disposition des artistes au titre de leur droit d’auteur. Sauf que depuis 2017, date d’adoption de la loi malienne qui institue le prélèvement au titre de la copie privée, n’arrive à pas produire les effets escomptés. Le Mali n’arrive pas à mettre en place un décret d’application de cette loi afin que les services administratifs puissent avoir une base légale pour faire leur travail. D’où l’importance de cette journée de sensibilisation.

Assane Koné


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