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Projet pilote II de l’AME en faveur des déplacés : Les bénéficiaires saluent l’initiative et souhaitent sa pérennisation

samedi 28 décembre 2013, par Assane Koné

Le Projet pilote II de l’Association malienne des expulsés (AME), en faveur des populations déplacées du nord à Bamako, tire à sa fin. Dans ce cadre, l’AME a organisé une conférence débat le 26 décembre 2013, sur le thème : « Action des ONG et associations dans l’assistance et l’accompagnement des déplacés des régions Nord du Mali : quels résultats ? ». En marge de la conférence débat, 26 femmes et filles formées aux activités génératrices de revenues, ont reçu du matériels et des équipements pour s’installer à leur propre compte.

Spécialisée dans l’accueil et l’accompagnement des migrants expulsés de leurs pays d’accueil, l’Association malienne des expulsés, à la faveur de la crise malienne, a été contrainte de s’occuper des populations déplacées du nord. « Nous avions été assaillis par de milliers de personnes venues du nord et qui n’avaient aucun soutien à Bamako  », a indiqué Ousmane Diarra, Président de l’AME. Avant d’ajouter qu’en 2013, compte tenu des résultats du projet pilote I d’assistance aux filles et femmes déplacées victimes de violences, l’AME a obtenu auprès de ses partenaires sa prolongation sous forme de projet pilote II. Il dira que dans le cadre de ce projet, l’AME a initié des groupes de parole et de visites dans les domiciles des déplacés et a fait des formations pour des activités génératrices de revenues. « En plus des distributions de vivres, nous avons pris en charge les frais de scolarité d’enfants issus de familles précaires et assuré la prise en charge des frais de soins de santé », a-t-il déclaré. Amadou Coulibaly, chargé de suivi social à l’AME, a indiqué qu’à un moment donné de leur collaboration avec les déplacés, ils sont parvenus à la conclusion que la meilleure aide est celle qui consiste à rendre autonome celui qu’on aide. « Nous avions initié 20 femmes à la technique de teinturerie  », a-t-il indiqué. De son coté, Mme Doubia Souhad Touré, chargée de communication à l’AME, a indiqué que 6 femmes ont été formées à la fabrication du savon et 4 à la fabrication de la pate d’arachide. « Mieux, avec l’accompagnement de nos partenaires, nous allons donner un coup de main à toutes ces femmes, en les aidant à s’installer à leur propre compte », a-t-elle ajouté. Mais, le plus important est que les bénéficiaires ont apprécié les activités de l’AME. Certaines ont même souhaité leur pérennisation pour augmenter le nombre des bénéficiaires. De Bintou Issoufi Maiga, originaire de Bourem, à Djala Cissé de Goudam, en passant par Tahiha Issoufi Maiga de Bourem, toutes ont salué l’action salvatrice de l’AME à un moment où elles étaient en détresse.

Assane Koné

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