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Programme de résilience et de cohésion sociale au Sahel : Un bilan éloquent qui encourage la réédition de l’initiative
jeudi 16 mai 2024, par
Mai 2020 à Mai 2024, le Programme résilience et de cohésion sociale au Sahel (PROGRESS) à 4 ans. Et, arrive à terme. Le 15 mai 2024, Mamadou Diarisso, Chef de Département Analyse prospective, Planification et suivi-évaluation du Commissariat à la Sécurité Alimentaire, a présidé les travaux de l’atelier bilan du PROGRESS, à l’Hôtel Salam de Bamako.
« Débuté en mai 2020 pour une durée de mise en œuvre de 48 mois, le Programme résilience et de cohésion sociale (PROGRESS) est arrivé à son terme. C’est dans ce contexte que nous avons décidé de faire un bilan global en termes d’évaluation des progrès réalisés par rapport aux objectifs fixés, de réflexion sur les expériences vécues pendant la mise en œuvre du programme afin d’identifier les leçons apprises ainsi que les stratégies d’adaptation développées ». La déclaration a été faite par Mamadou Diop, Directeur pays de Action Contre la Faim (ACF) au Mali.
Il a rappelé que le PROGRESS a été financé par l’Union Européenne pour 4 ans, de Mai 2020 à Mai 2024. Selon lui, ce programme a été mis en œuvre dans les zones transfrontalières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso par un Consortium de 4 organisations internationales et 4 organisations nationales sous le leadership d’Action Contre la Faim. Il a ajouté que l’objectif du programme était d’améliorer les conditions de vie, la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et face aux conflits et la cohésion sociale des populations vulnérables dans les régions les plus fragiles des frontières de ces trois pays.
« Au Mali, le PROGRESS a été mis en œuvre par un Consortium d’ONG internationales que sont : Action Contre la Faim (ACF), ACTED, Search For Common Ground (SFCG)) et l’ONG nationale TASSAGHT partenaire de mis en œuvre d’ACF dans deux communes de la région de Gao : Tessit et Ansongo », a-t-il indiqué. Avant de préciser que le PROGRESS visait à couvrir 3 régions administratives (Gao, Mopti, Ménaka), 4 cercles (Koro, Ansongo, Gao et Anderaboucane) et 9 communes (Bondo, Dinangourou, Dioungani, Dougoutèné I, Koro, Yoro, Madougou N’Tillit, et Tessit).
« L’atelier a pour objectif général de faire le bilan global de la mise en œuvre de PROGRESS en termes de progrès réalisés, de bonnes pratiques et des leçons apprises ainsi que les stratégies d’adaptation développées », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que de façon spécifique, il s’agira de : rappeler les objectifs et la stratégie de mise en œuvre du programme ; de présenter les résultats obtenus dans la mise en œuvre ; de partager une analyse de l’évolution du contexte d’intervention, des difficultés et des stratégies d’adaptations mises en place ; de présenter des bonnes pratiques développées dans le cadre du projet ; d’échanger sur les leçons apprises en matière de gouvernance et de mise en œuvre.
Stéphanie Schneider, représentante de l’Union Européenne, intervenue par visioconférence, a salué tous les partenaires de mise en œuvre du PROGRESS, que sont les acteurs de développement et les acteurs de l’humanitaire. Selon elle, l’Union Européenne souhaite être très proche des populations du Mali, du Niger et du Burkina Faso, mais les conditions politiques font que les financements diminuent. « Mais, nous sommes heureux que grâce à vos actions, nous avons été en contact avec les populations », a-t-elle déclaré. Avant de saluer les succès réalisés dans la mise en œuvre de ce programme.
Pour sa part, Mamadou Diarisso, Chef de Département Analyse prospective, Planification et suivi-évaluation du Commissariat à la Sécurité Alimentaire, a félicité tous les partenaires et les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PROGRESS, pour leurs efforts acharnés et leur dévouement ayant permis d’atteindre les objectifs fixés. Selon lui, les résultats obtenus témoignent éloquemment de la valeur ajoutée de l’approche inclusive mise en avant.
Après avoir déclaré que l’objectif de cet atelier bilan est crucial, il a souhaité que les échanges permettent d’améliorer les politiques et les pratiques qui soutiennent une sécurité alimentaire durable et une cohésion sociale renforcée au sein de nos communautés.
La première journée de l’atelier a été consacrée à un bilan interne avec les membres du consortium qui a porté sur les réalisations. En quelque sorte, ce fut un bilan des activités. Et, une deuxième journée qui a porté sur la capitalisation et le plaidoyer avec les bailleurs avec la participation de toutes les parties prenantes : l’inter consortia, la Délégation de l’Union Européenne, les DP des membres du consortium et les bénéficiaires.
Globalement, il est à retenir des différentes présentations que des résultats appréciables ont été obtenus sur les 5 axes que sont : Favoriser l’accès aux ménages très vulnérables à un système de protection sociale ; favoriser l’accès des populations aux services sociaux de base ; préservation et promotion des moyens d’existence auprès des ménages ; amélioration des relations des habitants et des représentants des autorités de l’Etat dans les communes du projet ; amélioration de la cohésion sociale, de la prévention et de la gestion des conflits pour les habitants des communes du projet.
Assane Koné
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