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Processus du dialogue, des négociations et de la réconciliation nationale : La société civile malienne dénonce son exclusion

lundi 21 juillet 2014, par Assane Koné

Au cours d’une conférence de presse organisée le 21 juillet 2014, au siège du Forum des organisations de la société civile, le Collectif des Acteurs de la société civile, par la voix de son Président Mamoutou Diabaté, a dénoncé le mépris dont la société civile est victime de la part du gouvernement. Selon lui, cela explique son exclusion systématique de tous les espaces de négociations et de résolution de la crise malienne. Lisez la déclaration !

Déclaration du Collectif des Acteurs de la société civile sur la sortie de crise au Mali

• Considérant les résolutions 2056, 2071, 2086, 2100 et 2164 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur la crise du Mali ;
• Considérant l’accord préliminaire de Ouagadougou du 18 juin 2013, signé entre le Mali, les mouvements armés indépendantistes, les mouvements d’autodéfense, sous l’égide du Burkina Faso, des Pays du champ et de la Communauté Internationale ;
• Considérant les hésitations et les ambigüités qui ont caractérisé les actions gouvernementales du Mali et surtout sur ses initiatives diplomatiques de sollicitation de la Communauté Internationale » ;
• Considérant les ambiguïtés de la Communauté Internationale dans leur appui à la résolution de la crise du Mali ;
• Prenant à témoin la communauté internationale et les populations du Mali, qu’après les évènements du 21 mai ayant entrainé l’abandon par l’administration et l’armée malienne de nombreuses localités des 3 régions du nord du Mali ; les groupes armés et terroristes ont entrepris des actions d’occupation, de propagande, d’assassinats et d’abus de toutes sortes, au vu et au su des missions internationales ;
• Saluant la compréhension, le sens de la responsabilité et de la loyauté à la République du Mali des communautés victimes des groupes armés ;
• Saluant la mobilisation de toutes les organisations de la société civile à travers des déclarations, des missions et des marches/sit-in organisées pour condamner toutes les formes d’agression et de complot dont le Mali est victime..
• Rappelant au Gouvernement du Mali, à la Communauté Internationale, à l’opinion nationale et internationale, que jusqu’à preuve du contraire, les seuls représentants des populations des régions convoitées, pour des calculs inavoués et des questions géopolitiques et stratégiques, restent et demeurent CEUX qui ont été mandatés par les populations pour parler en leurs noms et du devenir de ces régions ; et qu’à aucun moment le MNLA et ses complices narcojihadistes n’ont été mandatés par les populations pour revendiquer ou négocier quoi que ce soit en leurs noms ;
• Conscients de la pression de la communauté internationale, à forcer le Mali à négocier dans une position de faiblesse dont elle s’est rendu complice par ses hésitations et sa passivité face aux violations des droits humains par les groupes armés.
• Soucieux des tergiversations et maladresses des autorités du Mali, qui peinent à clarifier leurs positions en les fondant sur des principes de droit vis-à-vis des groupes armés et de la communauté internationale.
• Conscients de l’existence d’enjeux et d’intérêts politique, économique, géostratégique expliquant les soutiens matériels, financiers et diplomatiques de pays tiers au MNLA et groupes assimilés ;
• Conscients de l’importance de la solidarité internationale en faveur de la paix et de la stabilisation du Mali.

Nous acteurs de la Société Civile :

1. Invitons tous les participants aux pourparlers entamés le 16 juillet 2014 à Alger à s’inspirer des aspirations de paix, de réconciliation et de développement des populations maliennes, durement éprouvées par une crise entretenue par des facteurs internes et externes.

2. Recommandons l’implication effective de toute la population malienne, de la société civile, des groupes d’auto défense et des média dans le processus du dialogue, des négociations et de la réconciliation nationale.

3. Informons les autorités du Mali et la communauté internationale que tout arrangement ou accord, non partagé avec la majorité des maliens ne saurait être imposé et serait voué à l’échec. Et nous affirmons qu’ « est négociable seulement ce qui est conforme au droit ou ce qui est obtenu par suite d’un consensus national » ;

4. Invitons les autorités et les Nations Unies à ne jamais valider un accord de paix avec des rebelles avant de s’assurer qu’ils s’engagent dans un processus de cantonnement et de désarmement.

5. Rappelons que notre objectif principal est d’aider à trouver une solution pour que notre pays retrouve la paix, l’unité et le développement. C’est pourquoi nous invitons tous les patriotes maliens à se mobiliser pour dire non au projet international de partition du Pays. C’est notre droit et notre devoir.

Bamako, le 21 juillet 2014

Pour le Collectif des Acteurs
Ont signé :

• Le Forum des OSC du Mali
• Le CNSC
• La COMODE
• La Plateforme Kel des Tamasheq
• La communauté des Arabes (ALCARAMA)
• Le CAP-Mali
• Complexe Infa Plus
• La CSTM
• Le CNJ-Mali
• Wildaf-Mali
• Le Forum National de la Jeunesse (FNJ-Mali)
CHNJ-RC
• Cri de Cœur
• Temedht
• Plus jamais ça au Mali

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