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Pour une sortie de crise : l’AJDP soutient l’Accord pour la paix et la renonciation nationale

lundi 20 février 2017, par Assane Koné

Comment faire pour taire définitivement les voix des armes et retrouver le schéma de la paix ? Telle est l’aspiration que l’Association des Jeunes pour la Démocratie et le Progrès (AJDP) s’est fixée en organisant, le samedi 18 février 2017 à la pyramide du souvenir, une conférence débats sur le thème : « l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger : Perspectives de solutions de sortie de crise ». La conférence a été animée par Ousmane Sy, ancien ministre de la décentralisation.

Ce cadre d’échanges était placé sous la présidence du président de l’AJDP, Youssouf Maiga, en présence de plusieurs anciens ministres et acteurs du mouvement démocratique. En effet, l’AJDP est une association d’avant-garde de la démocratie et fervente défenseuse des idéaux de 26 mars 1991. Elle a été créée le 15 octobre 1990. « Notre combat est l’amélioration des conditions d’études, l’emploi des jeunes, le renforcement du pouvoir d’achat des populations, le pluralisme politique et l’instauration des débats démocratiques », a laissé entendre Youssouf Maiga, président de l’AJDP.

Selon Youssouf Maiga, cette conférence vise à dégager des pistes de solutions pour une sortie de crise afin que la paix revienne au Mali. « L’accord pour la paix et la réconciliation a été signé, mais le problème se trouve au niveau de sa mise en œuvre. Au nord comme au sud, la paix est loin d’être gagnée. Il est une nécessité d’arrêter l’hémorragie en proposant des solutions idoines afin que le Mali puisse rebondir vers le développement », a –t-il déclaré. Et d’ajouter qu’il faudrait consolider le dialogue inter malien et mettre de coté les intérêts personnels et partisans.

Le conférencier a fait un bref aperçu sur la crise que traverse le Mali. « Nous sommes dans une crise persistante. Chaque crise qui arrive est plus grave que la précédente. Les éléments de cette crise se sont accumulés et sont très anciens. La crise de 2012 est structurelle c’est-à-dire qu’elle est la combinaison de toutes les crises (sociales, politiques etc.) », a dit Ousmane Sy, ancien ministre de la décentralisation. Et d’inviter tous les maliens avoir le courage de mesurer les causes profondes de cette crise et de voir comment réunir les attitudes à adopter pour aider notre pays à sortir de l’ornière.

Il a estimé que l’accord d’Alger a eu des spécificités par rapport aux autres en ce sens que la médiation internationale y a pris part.

« L’accord est un document qui fixe les stratégies politiques. Il est important de comprendre l’esprit et la lettre de l’accord. C’est l’esprit qui donne un sens à ce qui est écrit. Si on ne comprend pas cela, on pourrait polémiquer longuement et vainement. Et ce qui est recherché, c’est la finalité de l’accord : Mali uni, stable, prospère », a-t-il déclaré.

Il a indiqué que la diversité ethnique et culturelle pourrait jouer un rôle pertinent dans ce processus de réconciliation. « Il est très important que nous partagions une même vision de notre territoire. Nous avons peur de la diversité car nous pensons que c’est un facteur de division bref un risque pour l’unité. Nous sommes une nation diverse et plurielle qui n’est pas antinomique. Nous devons réécrire le contrat social à travers les préoccupations de l’ensemble de la nation », a-t-il proposé.

Moussa Mallé SISSOKO


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