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Musique : Place et rôle du clash dans le rap malien
jeudi 27 août 2015, par
« Le rap est un instrument de dénonciation et ne se résume pas qu’au clash ». Telle est la principale leçon que les auditeurs de la radio Salam ont pu comprendre de la bouche des rappeurs maliens. Et, comme le maçon est jugé au pied du mur, nous attendons de les voir à l’épreuve.
L’émission radiophonique « jeunesse réveil » de la radio Salam, animée par Yanful Aboubakar, a reçu le dimanche 23 août 2015, deux générations de rappeurs maliens. A l’ordre du jour : le clash dans le rap.
« Ce n’est qu’avec nos instruments traditionnels, qu’on pourra influencer les étrangers », Nous a confier le seul playegrwen de l’émission, A. Bagayoko dit Pacha.
Pacha, ex-sociétaire du Groupe Tondjon, pense qu’en voulant faire le Rap comme les Occidentaux, avec les même instruments, la pratique artistique des jeunes maliens n’ira nulle part. C’est cette raison qu’il dira qu’il a opté pour le rap Mandingue et conscient, avec des instruments traditionnels de chez nous.
Quant à Abdramane Koita alias Bekenzy, le Rap a pour mission d’éveiller les consciences, de donner la voix à ceux qui n’en on point. Selon lui, les parents doivent tolérer les jeunes qui font du rap dans le plus grand respect, en faisant avancer le pays.
Yanful Aboubakar, de son côté, a fait savoir aux rappeurs à travers son émission « jeunesse réveil », que le rap n’est pas synonyme de port de boucle d’oreille ou de laisser les pantalons descendre jusqu’ à exposer les dessous.
Quand au phénomène du clash, il dira que c’est une composante du Rap. « Le clash a été utilisé par le mouvement hip-hop comme un moyen de combat qui permet à la jeunesse de s’afficher ou pour déstabiliser, ou encore pour se faire craindre par un adversaire », a-t-il indiqué.
Si autrefois, le clash se faisait dans le plus grand respect, il faut dire que depuis 2008, le phénomène est devenu une mode avec un caractère aussi violent qu’inhumain au Mali. C’est pour quoi Pacha a prodigué des conseils à ses petits frères du mouvement. « Faire le rap ne se résume pas qu’au clash. Le clash dans le mouvement hip-hop n’est pas synonyme d’injures des parents », a-t-il rappelé.
Les jeunes rappeurs ont salué l’initiative de l’émission « Jeunesse réveil » de la radio salam qui les a permis de se rencontrer, d’échanger, d’apprendre et de se faire entendre.
Des jeunes artistes comme Kalfala Dramé (Kal-B), Moussa Samaké (Mousby), Boubacar H. Touré (Boul-B Dagaban), n’ont pas caché leur satisfaction. Ils ont indiqué que grâce au thème développé, ils ont pu tirer des leçons de morale qui leur serviront à jamais.
Les jeunes artistes n’ont pas manqué de saluer la Radio Salam, son promoteur (Cheick Soufi Bilal Diallo) et sans oublier l’animateur du jour, le ghanéen, Yanful Aboubakar.
Lin dit Moussa Diallo (Stagiaire)}