Culture > Musique : Baba Mariko arrive avec « Dallagaribou »

Musique : Baba Mariko arrive avec « Dallagaribou »

lundi 11 novembre 2013, par Assane Koné

La mendicité des enfants, le travail forcé des enfants, l’inégalité des chances entre femme et homme. Ce sont-là des sujets que Baba Mariko aborde dans ses chansons. Et, du coup, il se positionne comme l’artiste des couches défavorisées, tant il pourrait être l’avocat qui défend leurs causes.

Après son succès à l’émission «  Maxi vacance » de l’ORTM en 2010, le rappeur Baba Mariko signe son grand retour sur la scène avec un nouvel album. Il a été présenté au public le vendredi dernier à l’école fondamentale de Djélibougou.
Composé de 15 titres, cet album se présente comme un véritable diagnostic institutionnel et organisationnel de notre société.

Baba Mariko fait un dosage savant entre des rythmes traditionnels et modernes pour arriver à un style particulier qui fera de lui un porte étendard de la musique urbaine malienne, donc une coqueluche de la jeunesse malienne, notamment celle vivant dans des conditions particulièrement précaire.

Ce choix de l’artiste n’est nullement fortuit. Il a vécu dans des conditions tout aussi difficiles. «  C’est une peine qu’on peut surmonter qu’avec le concours des personnes de bonne volonté. Les enfants qui sont dans la rue n’ont pas choisi leur destin. Ils doivent être mis dans leur droit à l’éducation, à la santé et à un minimum de protection sociale », estime Baba Mariko.

La marraine de l’album, Présidente de l’Association ngnoumakè, Adam Niamé Bah s’est dite particulièrement touchée par la puissance du message de Baba. «  Je ne peux que félicité Baba pour ce travail professionnel. Je souhaiterais qu’il soit épaulé par l’Etat et les organisations humanitaires pour véhiculer son message. Parce que son combat est légitime. Il faut aider les enfants qui sont privés de leurs droits », a indiqué la marraine, Adam Niamé Bah. Et de rappeler que le défi pour l’heure est de faire comprendre que tout le monde aime le bonheur, le fait qu’ils se retrouvent dans la rue n’est pas leur volonté. « Ce n’est pas grave d’avoir un passé de vagabond, mais c’est de rester vagabond qui est grave. Il faut que le gouvernement revoie son plan d’action », a-t-elle insisté.

M’pè Sogoba

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.