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Master en Management Culturel de l’IKAM : La Conférence inaugurale de la 3 ème promotion interroge l’économie créative et la propriété intellectuelle
lundi 29 septembre 2025, par
Le 27 septembre 2025, la salle du théâtre Youssouf Tata Cissé du Centre Culturel Kôré de Ségou, a abrité la conférence inaugurale de la 3 ème promotion du Master en Management Culturel de l’IKAM, sur le thème : << Économie créative et propriété intellectuelle >>.
Présidée par Dr Salia Mallé, Chef de Cabinet par intérim du Ministère de l’Artisanat, de la culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, représentant du ministre Mamou Daffé, la cérémonie a enregistré la présence du Recteur de l’Université de Ségou, représentant du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
En plus de l’intervention de Dr Salia Mallé, la cérémonie a enregistré l’intervention de Kéba Daffé, Directeur de l’IKAM et Dr Amadou Traoré, responsable des programmes de formation de l’IKAM.
<< Cette conférence inaugurale marque le lancement de la troisième promotion du Master en Management Culturel de l’IKAM >>, a indiqué Kéba Daffé, directeur de l’IKAM. Avant d’ajouter que le Master en Management Culturel, est un Master professionnel agréé par l’État malien. << Ce programme se tient dans un contexte particulier fort : l’Année 2025, l’année de la Culture au Mali décrétée par le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État qui rappelle que la culture est au cœur de l’avenir de notre pays>>, a-t-il déclaré.
Il a rappelé que depuis 2013, l’IKAM a déjà formé plus de 2 600 artistes, entrepreneurs et acteurs culturels et mené des formations dans 16 pays africains. Avant d’ajouter que ce parcours démontre l’ancrage continental de leur action et la pertinence de leur pédagogie, fondée sur la rigueur académique, l’expérience pratique, l’accompagnement entrepreneurial et les valeurs sociétales du Maaya. << Le Master que nous lançons aujourd’hui est un programme de 18 mois >>, a-t-il indiqué. Avant d’ajouter qu’il ne s’agit pas seulement d’une formation académique, mais d’un parcours qui couvre, entre autres, l’entrepreneuriat culturel, le patrimoine et la créativité, la gestion administrative, les politiques culturelles, l’innovation et la communication.
Selon Kéba Daffé, Directeur de l’IKAM, l’objectif est clair. << Il vise à former l’élite des entrepreneurs culturels en Afrique, capables de transformer des idées en projets, des projets en organisations et des organisations en institutions solides et durables >>, a-t-il déclaré.
Il a ajouté que cette promotion est un symbole de leur ambition. En ce sens, il dira qu’elle réunit des auditeurs venus du Mali, du Burkina Faso, du Togo et de la République Démocratique du Congo. Selon lui, c’est une fierté et un signal fort qui fait de Ségou un carrefour africain de la formation culturelle, reconnu et recherché.
Par ailleurs, il dira que leur vision se déploie aussi à travers les IKAM affiliés du Burkina Faso, du Togo, de la Mauritanie, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Congo Brazzaville, et bientôt du Nigeria, premier IKAM affilié anglophone. << Ce réseau confirme que l’IKAM n’est pas seulement une institution de formation professionnelle de Ségou, mais une institution continentale du continent >>, a-t-il déclaré.
Il a rappelé que l’IKAM est né du modèle de réussite du Festival sur le Niger, de l’engagement et de la vision de Mamou Daffé, aujourd’hui Ministre de la Culture du Mali, et de son équipe.
Il a profité de sa prise de parole, pour dire merci aux partenaires, le comité pédagogique, le responsable des programmes de formation, ainsi que l’ensemble des formateurs — enseignants, experts et entrepreneurs culturels.
Pour le compte de Mamou Daffé, ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Dr Salia Mallé, qui l’a représenté , a indiqué que selon Mamou Daffé, le terme maaya est plus qu’un simple terme. << C’est un concept puisant, riche, désignant à la fois un ETRE et un ETAT>>, a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’il traduit le fait d’être une personne, un humain. << En cela, il équivaudrait dans la langue française au terme humanisme>>, a-t-il déclaré. Et, d’ajouter que le terme maaya couvre un vaste champ sémantique où les notion d’être, de savoir-être, de faire, de savoir-faire, d’hospitalité (Jatigiya) et de parenté plaisante (sinakunya), occupent une place stratégique.
Pour ce qui concerne le thème de la conférence inaugurale, il a indiqué que le ministre Mamou Daffé pense que l’économie créative, est l’ensemble des activités économiques où la force première de travail repose sur la capacité de création des humains qui la composent. << Elle englobe des industries et des activités où la créativité et l’innovation sont déterminantes>>, a-t-il déclaré.
Et, d’ajouter que l’économie créative regroupe et associe divers secteurs plus généralement rattachés à la création tels que les arts visuels, les arts vivants ou encore le design, mais également des activités plus traditionnelles comme l’ingénierie ou le droit. << L’économie créative repose en partie sur la diversité sociale (individuelle et collective). cognitive et culturelle, sur des collaborations avec des individus ou des acteurs institutionnels, mais également sur les dynamiques sociales et managériales au sein même des organisations>>, a-t-il indiqué. Avant de dire qu’elle s’appuie sur des perspectives sociales et critiques. << En favorisant la valorisation de la créativité individuelle et collective, l’économie créative enrichit la vie culturelle, sociale et économique, tout en encourageant une collaboration étroite entre professionnel (les) de divers secteurs, artistes, chercheurs et communautés>>, a précisé Dr Salia Mallé, au nom du ministre Mamou Daffé. Et, d’ajouter que c’est en cela que la protection et la valorisation des inventions, des innovations, des créations esthétiques et techniques et des œuvres littéraires et artistiques, s’imposent aujourd’hui à la réflexion, pour interroger les défis de la propriété intellectuelle, en vue d’un meilleur essor de l’économie créative, au regard des valeurs du maaya. Selon lui, d’où le thème : << Maaya et économie créative : les défis de la propriété intellectuelle en Afrique>>.
Pour sa part Dr Amadou Traoré, responsable des programmes de formation de l’IKAM, dans sa présentation de l’IKAM dira que c’est un institut privé d’enseignement supérieur avec pour encrage institutionnel le Ministère de l’enseignement supérieur et de recherche scientifique, à travers la Direction nationale de l’enseignement supérieur et de recherche scientifique. << Il évolue sous la surveillance de l’Agence Malienne d’Assurance Qualité de ’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (AMAQ-SUP) >>, a-t-il indiqué.
Il a ajouté que le Master en Management Culturel de l’IKAM est un programme qui répond aux normes internationales du système LMD. << C’est un programme structuré en 4 semestres, dont le 4 ème est réservé aux travaux de recherche, de stage et d’élaboration du mémoire professionnel >>, a-t-il indiqué. Avant de rappeler que les cours sont repartis en Unité d’Enseignement (UE) et en Elément Constitutif d’Unité d’Enseignement (ECUE). << Les ECUE ou modules sont estimés en Cours Magistral (CM), Travaux Dirigés (TD), Travaux Pratiques (TP), et Travaux Personnels de l’ étudiant (TPE) selon les volumes horaires conventionnels >>, a-t-il précisé.
Il a rappelé que l’élaboration de ce programme a impliqué l’intervention des universitaires, des experts, des professionnels et des personnes ressources du Mali et de l’international. Avant d’ annoncer qu’il prend en compte des cours relatifs aux valeurs du Maaya, Anthropologie culturelle, Histoire, Culture et Société / le Code Maaya (1), Entrepreneuriat culturel Maaya (ECM) (1), Maaya et Leadership (1), Patrimoine & Créativité Code Maaya, Politiques culturelles, Environnement juridique et économique, Histoire sociale et politique des arts, la communication et l’informatique, Communication & marketing B2B, B2C, C2C, Communication et marketing digital, Techniques d’expression et de communication écrite, Anglais des affaires, Technologies de l’Information et de la Communication, Développement personnel, la gestion, Elaboration de projets Culturelles, Gestion de projets culturels, Spécificités de l’entreprise culturelle, Economie de la culture, Gestion Administrative & Financière, Recherche de financement, droit, Cadre juridique (Droit d’auteurs, de reproduction et de diffusion), la méthodologie de recherche
<< Pour chaque unité d’enseignement, une équipe pédagogique solide est constituée>>, a-t-il déclaré.
Ensuite, la cérémonie a enregistré le témoignage de deux anciens auditeurs du Master en Management Culturel de l’IKAM. Fatoumata Tioye Coulibaly de la première promotion, a indiqué : << Quand j’ai intégré l’IKAM, j’avais des rêves d’entreprendre. Mais, je n’avais pas la démarche. Et, c’est cette formation qui m’a permis de me structurer pour être une entrepreneure>>.
Elle a ajouté que cette formation l’a permis de développer des valeurs endogènes pour son épanouissement professionnel. << L’IKAM m’a beaucoup aidé et continue de m’aider>>, a-t-elle conclu.
Pour sa part, Karamoko Guidilaye a indiqué que l’IKAM n’est pas pour lui une école. << C’est un pèlerinage qui m’a permis de me ressourcer>>, a-t-il déclaré. Selon lui, si tu te perds, il n’y a aucun doute, tu vas te retrouver après ta formation à l’IKAM. << Je suis de la 2 ème promotion de l’IKAM. Et, ce fut une expérience formatrice qui m’a permis de découvrir tout le talent qui couvait en moi>>, a-t-il ajouté.
Il a aussi indiqué qu’à l’IKAM, l’on a des professeurs inspirants qui ont renforcé ses compétences dans le domaine de la lise en œuvre et l’évaluation des projets culturels. << Le nombre de professeurs depasse le nombre des auditeurs>>, a-t-il indiqué, comme pour dire le suivi des auditeurs est une priorité.
Ensuite, il y a eu un panel de discussions sur le thème << Économie créative et propriété intellectuelle >>.
Assane Koné