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Kidal : Quand la « Radio Azawad » dévoile les ambitions des groupes armés
vendredi 1er novembre 2013, par
Il est temps que le Mali et la communauté internationale, notamment la France, se détrompent, le MNLA n’est pas dans une logique de renoncer à son projet de diviser le pays. Malgré les grandes souffrances endurées par les populations du Mali et celles du nord en particulier, le MNLA n’a pas encore décidé de mettre de l’eau dans son vin.
A la date d’aujourd’hui, le gouvernement du Mali a posé suffisamment d’actes dans le cadre des mesures de confiances souhaitées par l’Accord de Ouagadougou. On peut citer : la libération des prisonniers des groupes armés, l’annonce de la levée des mandats d’arrêt internationaux, le forum de la décentralisation pour prendre en charge la spécificité des communes du nord et l’organisation des assises nationales sur le nord. Mais, quels sont les actes posés depuis par les groupes armés pour marquer leur volonté à mettre rapidement fin à cette crise qui retarde le développement du pays ? En absence d’actes positifs, ils servent au Mali et à la communauté internationale des actes négatifs, du genre occupation de la Radio régionale de Kidal, qu’ils ont même baptisé « Radio Azawad ». Et, pire, leurs soldats occupent encore le gouvernorat de Kidal, symbole de l’Etat. Cette occupation illégale et illégitime d’un symbole fort de l’Etat malien à Kidal, oblige le Gouverneur de la région et ses plus proches collaborateurs de se confiner dans des positions de sous administrateurs de la région. II est aujourd’hui clair que le MNLA n’est pas dans la logique de libérer le Gouvernorat et la Radio. Pour preuve, la Radio régionale de Kidal, devenue « Radio Azawad », sous le contrôle des groupes armés, dans une émission diffusée le 31 octobre 2013, a été on ne peut plus être clair. « Si le Mali s’approprie ces deux symboles qui sont la radio et le gouvernorat s’en est fini de l’Azawad.... Alors les azawadiens doivent protéger au prix de leurs vies cette radio qui est le lien qui uni le MNLA à son peuple », a indiqué l’animateur. En se fondant sur la Radio Azawad que l’on assimile à la voix des groupes armés, la chimérique Azawad n’existerait aujourd’hui qu’à travers la Radio Azawad et l’occupation illégale du Gouvernorat de Gao. Par ailleurs, en plus d’attendre les résolutions des assises nationales sur le nord, qui se dérouleront le 1er et le 2 novembre 2013, à Bamako, la soit disant « Radio Azawad », lève le voile sur une autre raison qui fait que les pourparlers dans le cadre de l’Accord de Ouagadougou qui devaient se tenir à Bamako depuis la semaine passée, n’ont pas encore démarré. Selon Radio Azawad : « Et maintenant en complicité avec ses alliés, le Mali fixe comme condition à la reprise des pourparlers, notre retrait du gouvernorat et de la radio ». Avant d’estimer que « C’est de la provocation » et « Ces points ne font pas partis de l’Accord préliminaire du 18 juin ». Et de conclure que « le gouvernorat n’appartient pas au gouverneur mais plutôt aux azawadiens qui l’occupent ». Après avoir libéré des éléments des groupes armés par vagues successives et pris des dispositions pour la levé des mandats d’arrêt pour un certain nombre d’entre eux, le Mali doit aujourd’hui exiger que les Groupes armés signataires de l’Accord de Ouagadougou posent des actes allant dans le sens du retour de la confiance, notamment la libération du gouvernorat et la radio, d’abord.
DDDK