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Journées Musicales de Carthage : Le célèbre violoniste tunisien Zied Zouari et ses invités donnent le ton de la 5e édition

dimanche 30 septembre 2018, par Assane Koné

Neuf spectacles, 8 compétitions, 16 masters class, 4 formations, 3 tables rondes, un symposium international sur l’instrument de musique dénommé le Oud, 3 matinales, un salon international de l’industries musicales, JMC vélo et 258 candidatures de 25 nationalités. C’est ainsi que se présente en chiffre la 5e édition des Journées musicales de Carthage (JMC) qui a démarré le 29 septembre 2018, par un spectacle riche en couleurs et en sons, dans la salle « Opéra » de la nouvelle cité de la culture de Tunis.

Pour cette soirée inaugurale, les organisateurs de la manifestation avaient mis les petits plats dans les grands, pour donner le ton de la célébration d’une semaine de solidarité et de partage de valeurs humaines et ce conformément au thème de la 5e édition des JMC : « Il y a de la place pour tout le monde ».

Et, ils ne se sont pas trompés en décidant de programmer le célèbre violoniste tunisien Zied Zouari et ses invités. Pour le bonheur des nombreux spectateurs qui ont fait le déplacement, Zied Zouari et ses invités, ont proposé un spectacle qui allie une belle instrumentation musicale à des chants. En même temps que le spectacle a visité plusieurs aires culturelles de la Tunisie, les artistes ne se sont gênés, par moment à faire des fusions réussies avec d’autres rythmes musicales que l’on trouve ailleurs en Afrique. Plus que jamais, ce spectacle de Zied Zouari et ses invités, confirme la thèse selon laquelle, Tunisie est le résultat de plusieurs civilisations.

Le brassage musical a été des plus réussi. Si des tunisiens avertis soutiennent que ce fut la convergence de plusieurs expressions et styles musicaux, notamment le « stambali » et le « bedoui », nous autres originaires de l’Afrique au Sud du Sahara, invités à Tunis pour la circonstance, avons plutôt senti un mélange intelligent et juste de sonorités de musique orientale, éthiopienne et même malienne. Oui, la guitare pentatonique qui fait la particularité de la musique malienne, y était très perceptible, dans le jeu de guitare de Gassen Fendri.

Zied Zouari et ses invités, ont volontairement proposé un spectacle qui a pris de la température au fil des morceaux.

Premier acte, Zied Zouari prend place avec son violon, il est suivi par Gassen Fendri et sa guitare. Pour boucler la boucle, Imed arrive bras ballant sur la scène. Mais, de tous les artistes de ce soir, il allait être celui-là même qui allait impressionner la salle, avec son beat box. En un mot, il a pour tout instrument sa bouche, avec laquelle, il va assurer le rôle de la percussion, de la grosse caisse, que certains appellent batterie.

Deuxième acte, après un morceau comme pour exorciser la scène, Zied Zouari va inviter un à un ses invités (artistes) à le rejoindre sur scène. Ce sont : Aida Niyati de Testour, Abdelhak Bassir de Gabes, Sali Jebali de Mateur, Olfa Hamdi de Menzel Bouzaien, Adli Nachli de Nabeul, Islam Jamii de Medenine, Saief Tebbini de Zaghouan…

Lorsque tous étaient à leur place sur la scène. La salle « Opéra » de la Cité de la Culture de Tunis n’avait autre choix que de devenir un temple du bonheur, de joie et de bonne humeur. Le public plongé dans un dilemme, n’avait plus le choix. Qui suivre ou écouter ? Se focaliser sur la virtuosité des instrumentistes ou s’abandonner aux voix suaves des chanteuses interprètes. Dans tous les cas, instruments et voix dans une complicité exceptionnelle, ont proposé par moment des berceuses et par moment des morceaux d’un dynamisme qui invite à monter sur la scène. Mais, au finish, il faut dire que la soirée fut belle et les absents ce soir-là ne pouvaient s’en prendre qu’à eux-mêmes.

Mais, en vérité, il ne pouvait en être autrement. En rupture totale avec les sempiternels discours d’ouverture, Achraf Chargui, Directeur des JMC, a plutôt choisi de s’exprimer par l’instrument qu’il maîtrise le plus : l’Oud. Et, nous pensons sincèrement qu’il avait raison. Seuls les instruments doivent parler pendant une fête qui se dédie à célébrer la musique.

Ensuite, Saber Rebaii, parrain de la 5e édition des JMC, chanteur de son état, a mis un accent sur l’importance de cette manifestation. Selon lui, c’est un lieu, un moment où des jeunes talents ont l’opportunité de faire connaître par l’exposition de leurs différentes expériences musicales.

Assane Koné
Envoyé spécial à Tunis


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