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Journée internationale de lutte contre la drogue : Bamako marche pour dire non à la drogue

vendredi 1er juillet 2016, par Assane Koné

La consommation de la drogue est un fléau qui s’est répandu progressivement et dangereusement dans nos villes et campagnes. Au Mali, le trafic et la consommation de drogue font désormais partis des préoccupations de la société. C’est pourquoi dans le cadre des activités de la célébration de la journée internationale de lutte contre la drogue, l’Office Centrale des Stupéfiants (OCS) a organisé le mardi 28 juin 2016 une marche de sensibilisation des organisations de la société civile, sous le thème national : « Femmes et Drogue ». L’objectif était de sensibiliser les populations sur les risques de la consommation de la drogue.

« Le trafic et la consommation de drogues constituent une menace pour la sécurité et le développement », tel était le que l’on pouvait lire sur une banderole tenue par les marcheurs qui scandaient : « à bas la drogue, à bas la drogue… ».

La marche a pris le départ au monument de l’Obélisque, communément appelé place de la « Bougie » et s’est achevée au ministère de la sécurité et de la protection civile. Les marcheurs ont été reçus par le ministre de la sécurité et de la protection civile, colonel major Salif Traoré, qui avait à ses cotés le directeur de l’Office Central Stupéfiants (OCS), le magistrat lieutenant-colonel Adama Tounkara, le ministre de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille, Mme Sangaré Oumou Ba, le porte parole de la société civile, Mme Diarra Bintou Coulibaly, le maire de la commune IV, ainsi que de nombreuses femmes des associations de la société civile.

Mme Diawara Bintou Coulibaly, porte parole de la société civile, a rappelé l’adhésion de notre pays aux conventions des Nations Unies de 1961, 1972, 1988 contre l’usage et le trafic illicite des stupéfiants, des substances psychotropes et précurseurs. Après avoir mis l’accent sur les dangers liés à l’usage et le trafic des drogues sur la santé des populations et l’économie de notre pays, Mme Diawara Bintou Coulibaly a rappelé la place et rôle de la femme dans la prise en charge des toxicodépendants, qu’il soit époux, enfants, et ou autres. Partant du taux de plus en plus élevé des femmes/filles impliquées dans la consommation de la drogue, Mme Diarra dans un mémorandum a assurée que les femmes et jeunes des organisations féminines et de jeunesses sont conscients de leur rôle et responsabilité dans la famille en particulier et dans la société en générale.

Par conséquent, en leur nom, elle a demandé aux autorité, de renforcer la prévention contre l’usage et le trafic des stupéfiants à travers des campagnes d’informations et de sensibilisation en direction de nos populations, particulièrement la jeunesse en milieu urbain et rural, de prendre en compte le genre dans la politique de répression et prévention dans la lutte contre la drogue, de mettre en place des centres d’accueil, d’écoute, de dialogue de soutien aux femmes et jeunes filles victimes des drogues, et de mettre en place des centres de santé spécialisés à travers le pays pour la prise en charge adéquate des toxicodépendants. Elle a également sollicité la mise en place d’un fonds national de lutte contre la drogue à l’instar de celui destiné à la lutte contre le VIH/SIDA.

Au nom des jeunes et des femmes, Mme Diarra a félicité les autorités pour la célébration de cette journée internationale ainsi que l’implication des femmes dans l’organisation afin qu’elles s’approprient la question dans leurs combats de tout les jours.

Le ministre de la sécurité et de la protection civile, a jugé que le thème de cette année est révélateur car les jeunes filles s’adonnent de plus en plus à la consommation de la drogue.

« Nous constatons que la féminisation de ce phénomène est de plus en plus importante », a-t-il déclaré. Avant de souligner que c’est à cause de l’importance que les femmes jouent dans notre société que la décision a été prise pour associer le département de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.

Il a estimé que la la lutte contre ce phénomène, au de-là des centres d’assistance, consiste à combattre le trafiquant sur la base des informations. Et, il a indiqué que la population est au cœur de cette lutte pour donner des informations utiles à ceux qui sont chargés de la répression. « Nous allons porter un coup dur à ce phénomène », a-t-il déclaré.

Pour sa part le Directeur de l’OCS, a indiqué que cette marche a été organisée à la suite d’une conférence débat pour montrer aux usagers de la drogue qu’il y a une véritable mobilisation pour la cause. Il s’est dit satisfait du fait que la mobilisation a été à la hauteur. Il a invité la population à prendre conscience des effets de la drogue dans leur environnement. Il a mis un accent particulier sur le rôle important que les femmes devaient jouer dans ce cadre en tant que mère et épouse.

Bintou COULIBALY (stagiaire)


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