« Appelons les autorités nationales à plus d’engagement et de vigilance dans la lutte contre la drogue et à doter les structures chargées de lutter contre la drogue, en l’occurrence l’Office Central des Stupéfiants, les organisations de la société civile de moyens conséquents pour bien accomplir leurs missions »,telle est la principale doléance du mémorandum remis au Secrétaire général du ministère de l’intérieur et de la sécurité, le 25 juin 2014, à l’issu d’une marche des jeunes maliens.

Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre la drogue, célébrée chaque 26 juin, les jeunes du Mali, membres de la société civile, ont initié une marche pacifique pour attirer l’attention des autorités maliennes sur l’impérieuse nécessité de prendre à bras le corps la lutte contre le trafic illicite de la drogue. Parti de l’Ecole nationale d’administration, la marche s’est achevée devant le ministère de l’intérieur et la sécurité. Les marcheurs qui scandaient des slogans du genre « A bas la drogue », « Non à la drogue », ont été reçus par le secrétaire général du ministère de l’intérieur et de la sécurité. Pour cette marche, les jeunes du Mali, membres de la société civile, ont reçu le soutien de l’Assemblée Nationale du Mali, dont deux membres de la commission travail, emploi, jeunesse et promotion féminine, ont activement pris part à la marche. Amadou Thiam et Fatoumata Simpara, tous députés à l’Assemblée nationale, étaient à la tête de la marche avec Mamadou Yattasaye, Président de l’Association des jeunes pour la lutte contre le terrorisme, la drogue et le trafic des personnes en Afrique de l’Ouest (AJLT-DAO) et porte-parole de la société civile. Dans le mémorandum remis aux autorités maliennes, à travers le secrétaire général du ministère de l’intérieur et de la sécurité, Mamadou Yattassaye, a indiqué que le Mali a adhéré aux conventions des nations unies de 1961, 1972 et 1988 contre l’usage et le trafic illicite des stupéfiants, des substances psychotropes et des précurseurs. Après avoir rappelé les dangers liés à l’usage et au trafic illicite des drogues sur la santé des populations et l’économie du pays et surtout la place que le trafic illicite des drogues occupe dans la crise multidimensionnelle que vit le Mali depuis 2012, il a salué l’institutionnalisation de la journée du 26 juin dédiée à l’information et à la sensibilisation sur l’usage et le trafic illicite des drogues. Avant d’appeler les autorités nationales à plus d’engagement et de vigilance dans la lutte contre la drogue. Par la même occasion, il a invité les autorités maliennes à doter les structures chargées de lutter contre la drogue, en l’occurrence l’Office Central des Stupéfiants, les organisations de la société civile de moyens conséquents pour bien accomplir leurs missions. Il a aussi invité les autorités à créer un Centre spécial de traitement et de prise en charge des toxicodépendants.
Assane Koné