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Hollande « n’aime pas les pauvres » : les déclarations chocs de Valérie Trierweiler

mercredi 3 septembre 2014, par Assane Koné

L’ex-Première dame relate sans complaisance sa vie à l’Elysée aux côtés de François Hollande dans « Merci pour ce moment », un livre rédigé dans le plus grand secret.

« Tout ce que j’écris est vrai. A l’Elysée, je me sentais parfois comme en reportage. Et j’ai trop souffert du mensonge pour en commettre à mon tour. » Valérie Trierweiler l’annonce d’emblée sur la couverture, reproduite dans Paris Match, de Merci pour ce moment (éd. Les Arènes), son livre surprise. La veille de sa sortie, mercredi 3 septembre, l’hebdomadaire publie de courts extraits de l’ouvrage. La journaliste y relate son éphémère passage à l’Elysée en tant que Première dame aux côtés de François Hollande. Morceaux choisis.

L’exercice du pouvoir : « Il se déshumanise »

Avec le conquête du pouvoir, François Hollande aurait changé. Il s’est « déshumanisé, replié dans le non-dit », raconte son ancienne compagne. Une attitude qui n’est pas sans conséquence sur leur vie de couple. « Même notre salle de bains est devenue un jour une salle de réunion. »

« Ça te prend beaucoup de temps d’être aussi belle ? », lui demande-t-il. « Un peu », rétorque-t-elle. « En même temps, on ne te demande rien d’autre », lâche-t-il lors d’un échange mentionné par RTL.

« Il est froid. Ne sourit pas. Je suis son faire-valoir, mais je ne dois rien valoir. » « Je sens que François ne veut plus de moi dans sa vie politique. Je suis éprise d’un homme que je sens s’éloigner avec le succès. Tout s’inverse », juge alors Valérie Trierweiler. Des propos relayés par France Info.

Valérie Trierweiler, citée par Le Monde, brosse un portrait amer du président Hollande : il « tient à sa popularité comme à une drogue dure », il est sous « perfusion médiatique ». Mais les mauvais chiffres dans les sondages se succèdent, les couacs au sein du gouvernement aussi. « Je deviens le paratonnerre de tout ce qui lui arrive », dit-elle.

La révélation : « Il n’aime pas les pauvres »

François Hollande aimait, dit-elle, à se moquer des origines sociales de sa compagne : elle a grandi dans des cités HLM près d’Angers (Maine-et-Loire). Il la surnommait « Cosette ». Ils en plaisantaient, jusqu’à ce repas de Noël avec la famille de Valérie Trierweiler, les Massoneau.

« Elle n’est quand même pas jojo la famille Massoneau », tranche-t-il. Cette sentence, elle la reçoit comme une « gifle ». « Pas jojo la famille Massoneau ? Elle est pourtant tellement typique de ses électeurs ! », pense-t-elle.

« Il s’est présenté comme l’homme qui n’aime pas les riches. En réalité, le président n’aime pas les pauvres. Lui, l’homme de gauche, dit en privé : ’les sans-dents’ très fier de son trait d’humour », écrit Valérie Trierweiler, reprise dans Le Monde.

Son soutien à Royal : « C’est le coup de grâce »

En juin 2012, François Hollande et Valérie Trierweiler discutent dans les appartements privés du président à l’Elysée. Leur sujet de conversation : la candidature de Ségolène Royal, l’ex-compagne du chef de l’Etat, aux législatives et son intention de briguer le perchoir si elle est élue à l’Assemblée nationale.

« Tu ne feras rien pour la soutenir ? », demande Valérie à François. « Non, assure-t-il, tu peux être tranquille. Je ne ferai rien, je m’y suis engagé. » Mais le lendemain matin, une dépêche AFP annonce que François Hollande apporte son soutien à Ségolène Royal.

« Il m’assure qu’il n’y est pour rien, écrit Trierweiler, que c’est le secrétaire général de l’Elysée qui s’est occupé de cette affaire. Le mensonge est énorme. C’est le coup de grâce. »

Sa réaction : « Oui, jalouse, je le suis... »

Alors Valérie Trierweiler provoque la première crise du quinquennat. La Première dame rédige un tweet de soutien à Olivier Falorni, l’adversaire de Ségolène Royal à La Rochelle.

« J’appuie sur le détonateur et j’en suis la seule responsable. Mais la bombe à retardement a été fabriquée par François Hollande et Ségolène Royal, avec leur jeu constant entre privé et public, à coups de photos de famille et de déclarations ambiguës », écrit-elle dans Merci pour le moment, d’après Le Monde.

« Oui, jalouse, je le suis, comme je l’ai été avec chaque homme que j’ai aimé », reconnaît-elle. Au cours d’une dispute, le président lui rétorque : « On aurait peut-être dû se séparer à ce moment-là. »

Valérie Trierweiler se console en songeant à la moue désapprobatrice affichée par une autre Première dame, Michèle Obama, alors que son époux Barack prend un selfie avec la Première ministre danoise, lors des obsèques de Nelson Mandela .« Je me réjouis de ne pas être la seule jalouse », écrit la Française.

Le mariage annulé : « Des mots d’une cruauté inouïe »

En septembre 2012, raconte Valérie Trierweiler, citée par Le Monde, François Hollande lui propose de l’épouser.

« Nous avions envisagé un mariage juste avant Noël en tout petit comité à Tulle. Il s’est rétracté un mois avant avec des mots d’une cruauté inouïe. Julie Gayet était déjà dans sa vie mais je ne le savais pas. »

La liaison Hollande-Gayet : « Je n’ai pas la force d’y résister »

Le 10 janvier, le magazine Closer révèle la liaison du président avec la comédienne Julie Gayet.

« L’information Julie Gayet est le premier titre des matinales. (...) Je craque, je ne peux pas entendre ça, je me précipite dans la salle de bains. Je saisis le petit sac en plastique qui contient des somnifères. (...) François m’a suivi. Il tente de m’arracher le sac. Je cours dans la chambre. Il attrape le sac qui se déchire. Des pilules s’éparpillent sur le lit et le sol. Je parviens à en récupérer. J’avale ce que je peux. Je veux dormir, je ne veux pas vivre les heures qui vont arriver », raconte-t-elle, reprise par Le JDD. « Je sens la bourrasque qui va s’abattre sur moi et je n’ai pas la force d’y résister. Je veux fuir. Je perds connaissance. »

Leur séparation : « Dix-huit mots glacés »

Quinze jours plus tard, François Hollande annonce la rupture du couple présidentiel par un communiqué laconique à l’AFP : « Je fais savoir que j’ai mis fin à la vie commune que je partageais avec Valérie Trierweiler. » Ces « dix-huit mots glacés » la blesse. Ses proches au sein du gouvernement la lâchent.

« Ceux que je connais le mieux sont aux abonnés absents. Valls et Moscovici, dont on me disait si proche, n’ont pas dû se souvenir de mon numéro de téléphone », écrit-elle.

L’après : « Il me dit qu’il me regagnera comme si j’étais une élection »

Après leur séparation, François Hollande aurait continué à lui écrire. Jusqu’à 29 textos en une journée, apprend-on dans Paris Match. « Il me dit qu’il a besoin de moi. Chaque soir, il me demande de dîner avec lui. Qu’il veut me retrouver, quel que soit le prix à payer », écrit-elle dans son livre. « Il me dit qu’il me regagnera comme si j’étais une élection », confie-t-elle encore, relayée par Le JDD.

Par FranceTv info
Benoît Zagdoun

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