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Forum de Koulikoro : « L’économie Positive » au centre des préoccupations

lundi 30 avril 2018, par Assane Koné

« Lorsqu’en toute impuissance, la citoyenneté et la culture, essences de nos sociétés africaines, se voient absorber par l’innovation numérique, alors de toute urgence leurs acteurs doivent se rencontrer autour d’un grand débat ». C’est cette conviction de Fousseny Diakité, Président de l’Association culturelle Walaha, qui a motivé le choix du thème du 2e Forum de Koulikoro : « L’Economie Positive ».

Koulikoro, localité située à une soixantaine de kilomètres de Bamako, à la Faveur de son 2e Forum, a abrité un débat d’une importance capitale pour le devenir du Mali, et partant pour de nombreux pays d’Afrique. Au centre des préoccupations, la construction d’ « une économie au service des générations futures, qui favorise une croissance responsable, durable et inclusive, avec les outils modernes, respectueuse de l’environnement et au service de la société ».

Pour se faire, c’est sous un chapiteau climatisé installé sur un banc de sable au milieu du Fleuve Niger, sérieusement menacé, en cette période de l’année à Koulikoro, que l’Association Walaha a reçu ses experts pour lever le voile sur « l’économie positive ». Ce sont : Cheick Oumar Sissoko, ancien ministre de la Culture et de l’Education, cinéaste et promoteur de l’Espace Kora Film, Dr Yanick Kemayou, Fondateur de Kabakoo, Tidiane Ball, Directeur de Doni-Lab, Issoufi Dicko, Président de l’Association des Bloggeurs et Kadidia Sidibé, Directrice du Cinéma Numérique Ambulant Mali/Afrique.

Comment montrer l’Afrique autrement à travers les atouts qu’offre cette révolution numérique ? Il faut quelle utilisation personnelle ou professionnelle des réseaux sociaux en Afrique (créativité, influence et modèle économiques) ? Comment se servir du numérique pour mieux faire exercer la citoyenneté et favoriser l’ascension économique et sociale des populations ? Le digital favorise-t-il, un nouveau moyen d’expression démocratique en Afrique avec les bloggeurs, youtubeurs et activistes du web ? Ce sont là autant de questions auxquels les experts ont apporté des réponses.

Cheick Oumar Sissoko a estimé qu’à l’instar de plusieurs pays du continent, le secteur du cinéma se porte pas bien au Mali. Selon, lui, cela est essentiellement dû aux manques de ressources pour faire des réalisations conséquentes. Cependant, même s’il pose des préalables, il est convaincu qu’avec le numérique, tout est aujourd’hui possible.

Cheick Oumar Sissoko pense qu’un pays comme le Mali doit accorder toutes les priorités à l’éducation. « Le numérique peut aujourd’hui, nous aider à minimiser les coûts de l’éducation et aider nos enfants à maîtriser toutes les connaissances universelles », a-t-il déclaré.

Pour sa part, Kadidia Sidibé a indiqué que le cinéma est un outil très important pour l’éveil des consciences de nos populations. A travers des exemples de terrain, elle a convaincu l’auditoire de la puissance du cinéma et du rôle important qu’il doit pouvoir jouer dans le développement du Mali et du continent.

« L’humanité s’est installée en demeure dans la révolution numérique et cela va nous permettre de réinventer l’avenir », a indiqué Issoufi Dicko. Il a mis un accent sur la globalisation du monde. Avant de déclarer que le numérique doit nous aider à mettre en place des synergies qui doivent nous aider à profiter des meilleures opportunités qu’offre la civilisation de l’universelle.

Partant de son expérience personnelle, Tidiane Ball a mis un accent sur le rôle de Doni-Lab dans la création de nombreux start-up au Mali. Selon lui, le numérique va nous aider à aller rapidement de l’avant. Très confiant, il a rassuré les uns et les autres de la possibilité de faire les métiers du numérique au Mali et d’en vivre.

Pour sa part, Dr Yannick Kamayou, Fondateur de Kabakoo, est intervenu pour présenter Kabakoo. Selon lui, c’est un laboratoire de l’imaginaire collectif. Il a estimé que l’Afrique est aujourd’hui confronté à un défi et à la nécessité de faire évoluer le mode de vie des populations. « Nous avons les ressources et les capacités, mais l’importation excessif fait que nos modes de vie ne changent pas », a-t-il indiqué. Avant d’estimer que l’importation des biens de consommation de nature notre balance commerciale et empêche le développement d’un tissu industriel. Mais, il reste convaincu que l’importation de concepts idéologiques, nous font beaucoup plus de mal. « Nous devons prendre en main notre devenir », a-t-il suggéré. Avant d’inviter les uns et les autres à s’impliquer dans une réappropriation de l’amélioration de nos modes de vie. A cet effet, il a suggéré d’utiliser l’art et la technologie du numérique comme les leviers de notre imaginaire collectif pour aller au changement. « C’est dans solidaire dans la collaboration que nous allons pouvoir faire des bonds », a-t-il déclaré.

Assane Koné


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