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Financement de la culture : Le Fonds Africain pour la Culture et le FDCT du Burkina Faso se donnent la main

vendredi 27 décembre 2019, par Assane Koné

Confrontée à des difficultés de financements, la culture peine à jouer pleinement son rôle dans le développement des Etats du continent africain. Face à une telle problématique, des artistes et acteurs culturels africains et de la diaspora, ont eu la merveilleuse idée de mettre sur pied le Fonds Africain pour la Culture. Au regard de la pertinence de cette démarche, le 27 décembre 2019, Bamako a abrité la signature d’une Convention de partenariat entre Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT) et le Fonds Africain pour la Culture (African Culture Fund : ACF).
Pour la promotion de la culture africaine, le Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT) du Burkina Faso et le Fonds Africain pour la Culture, basé à Bamako, vont désormais mutualiser leurs efforts pour tenter de trouver une solution aux problèmes de financement et de promotion des initiatives culturelles.

Tougouma Alphonse, Directeur Général du FDCT, accompagné de Soura Yaya, Directeur des Études et de l’Assistance technique du FDCT et Balima Issouf, de la confédération nationale de la culture du Burkina, a procédé le 27 décembre 2019, à la signature d’une Convention de partenariat avec le Fonds Africain pour la signature, représenté par Mamou Daffé, Président de son Conseil d’Administration.

La cérémonie qui a eu lieu dans ses locaux à Magnambougou en Commune VI du District de Bamako, a été présidée par Madame Djara Sanogo, Conseillère technique au ministère de la culture du Mali. Elle a enregistré la présence d’Abdoulaye Konaté, membre du Conseil d’ Administration du Fonds Africain pour la Culture et de Souleymane Ouologuem, un artiste donateur malien.

Aux termes de cette convention le FDCT et ACF, décident de travailler ensemble pour la mobilisation des ressources au regard de la faiblesse des budgets alloués au secteur de la culture. Les deux structures vont désormais faire des actions communes de plaidoyer pour l’implication des Etats, notamment dans l’espace UEMOA et la CEDEAO, dans le financement des fonds. Les deux fonds envisagent aussi de mettre en place un système conjoint d’informations sur les projets culturels financés par elles. Il est aussi prévu qu’elles vont mettre en place un système conjoint de suivi évaluation des projets burkinabés financés par l’ACF. En plus du parrainage de bourses artistiques, il est prévu le perfectionnement des artistes, à travers le projet ACF-ACADEMY, le co-financement de projets et travailler à renforcer le leadership des fonds africains.

Après avoir mis un accent particulier sur le caractère essentiel du financement de la culture, Mamou Daffé a salué les autorités burkinabés pour la marque d’estime et la confiance qu’elles ont placées au Fonds Africain pour la Culture. Profitant de l’espace, il a salué le ministre Burkinabé de la Culture et le ministre malien de la culture, pour leur engagement aux côtés du Fonds Africain pour la Culture.

Pour sa part, Tougouma Alphonse a salué l’originalité du Fonds Africain pour la Culture. Selon lui, cette initiative est pertinente par le faite qu’elle émane des artistes et acteurs culturels du continent qui en sont les premiers contributeurs, et qui sont engagés pour la professionnalisation et le développement du secteur créatif. Il a estimé que cette première expérience en matière de prise en main du développement du secteur créatif africain par les artistes et acteurs culturels du continent, mérite d’être encouragée et accompagnée.

Et, il a invité les autres pays africains à emboiter le pas au Burkina Faso. « Le Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT) du Burkina Faso, à travers cette Convention va désormais développer des synergies d’action avec le Fonds Africain pour la Culture », a-t-il déclaré.

Né en février 2018 à Bamako, le Fonds Africain pour la culture est une initiative qui défend le désir d’un continent d’écrire de nouveaux récits et de prendre sa place légitime sur la scène mondiale par le biais de la voix de sa culture unique. Selon Mamou Daffé, les sources de financement de la culture demeurent fluctuantes, aléatoires et dispersées en Afrique malgré les efforts consentis par les gouvernements africains et les partenaires financiers du secteur (fondations, organisations internationales, etc.). Partant de ce constat, il dira que l’activité de financement de la culture est devenu très complexe, tant pour les partenaires financiers que pour les porteurs de projets. « La création d’un instrument continental de financement de l’art et la culture devient donc une priorité pour l’Afrique », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que ce fonds s’est fixé l’objectif d’aider à la professionnalisation du secteur, mais aussi d’être un agitateur et instigateur à la création d’une philanthropie locale africaine par la stimulation de l’investissement du secteur privé issus du continent dans le domaine de la culture.

Assane Koné


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