Du 13 au 16 janvier 2016, Bamako abritera sa toute 1^re édition du festival international du ciné droit libre t.v, qui portera sur la web télé (télévision sur internet). Grâce a Ismael Doukouré, alias Master Soumy, en marge de cet événement de grande envergure, les jeunes rappeurs qui le veulent, pourront participer à un atelier de formation sur le rap et à titre gratuit. La formation dénommée « master class » serra dirigée par Didier Awadi du Sénégal, accompagné de Smokey du balai citoyen (Burkina Faso). Ce festival est initié par un collectif d’ « ambassadeurs de la liberté d’expression » de 8 pays de l’Afrique de l’ouest, dont le Mali, représenté par Master soumy. « J’ai juste envie de porter une pierre à l’édifice du Rap Malien », nous a confié le créateur du « galedou system », un genre de rap.

Le représentant du collectif des ambassadeurs de la liberté d’expression au Mali, trouve qu’il y a trop de dérives dans le Rap made in Mali. D’où une requête personnelle de sa part au prêt de ces collaborateurs panafricains. Tout heureux de voir que sa requête vient d’aboutir, il a estimé que ce festival en amont qui n’a rien avoir avec le Rap, sera mis à profit pour épauler le rap malien à se frayer un chemin sur le terrain de l’honorabilité. « Aujourd’hui, nous avons un rap qui est la musique la plus écoutée, mais dans un cadre générale il est vide de contenue, a estimé Master Soumy.

Selon la star du rap, à travers ses nombreux voyages dans le monde, les gens lui font comprendre qu’ils n’écoutent que 2 ou 3 rappeurs maliens sur plus de 100. L’artiste trouve cela anormal, raison pour laquelle, il cherche à outiller, à éveiller, à montrer a ses petits frères du mouvement, comment devenir Mylmo et les autres grand frères du Rap conscient, dont lui-même.

« Le rap n’est pas une musique d’illettré », dira Master Soumy. Avant d’ajouter que ceux qui ont abandonné l’école pour le Rap, c’est le moment opportun pour eux de retourner sur les bancs. Pour argumenter son propos, « Djankinè » trouve que le rime qui est la base des textes de rap tire sa source dans la littérature, qu’on ne peut apprendre nulle part ailleurs mieux qu’en classe. « Un texte sans rime, est un crime », a-t-il déclaré.

Pour le créateur du « galedou system », ce sont des animateurs qui sont à la base des dérives dans le hip-hop malien. Master Soumy a indiqué qu’il a déjà eu à assister à des concours de clash par surprise, où les jeunes s’insultaient entre eux, dans certaines boîtes de nuit de la place. « Ce sont les animateurs du désespoir qui ont montré aux petits qu’ils peuvent se faire de l’argent à travers ces comportements malheureux qui sont à l’image d’un certain pan de notre Société actuelle », a-t-il estimé.

Le génie du hip-hop a tout de même proposé sa solution pour un avenir meilleur du rap malien. « Nous devons nous mettre en cause, situer les responsabilités », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que la bonne fréquentation de l’école et les ateliers de formation pourront créer un sursaut d’orgueil pour le rap malien.

Lin dit Moussa DIALLO (Stagiaire)