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Festival International Didadi : Bougouni a vibré au rythme de la 8e édition

lundi 15 mars 2021, par Assane Koné

Malgré les difficultés d’ordre économiques, sanitaires et sécuritaires, la 8e édition du Festival International Didadi s’est tenue à Bougouni. Du 11 au 14 mars 2021, la rive gauche du fleuve Baoulé, a vibré au rythme des différentes activités programmées dans le cadre de cette édition. L’édition de cette année était placée sous le thème : « Sinankuya, une valeur culturelle inestimable pour un climat social apaisé ».

Pour cette édition, les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands pour satisfaire les nombreux festivaliers, au titre desquels l’on a remarqué une forte mobilisation de la population de Bougouni, avec à sa tête le Gouverneur de région le Général Kéba Pakassin Sangaré.

Cette édition fut une très belle. Et, il ne pouvait en être autrement. Convaincu du potentiel de sa région, Seydou Coulibaly, promoteur de l’hôtel Piémont de Bougouni et initiateur du Festival International DIDADI de Bougouni, n’a pas lésiné sur les moyens pour l’aménagement d’un site très attractif qui abrite l’évènement depuis 3 ans.

Situé au bord du fleuve Baoulé, sur une superficie d’environ 3 hectares, le site du Festival International DIDADI de Bougouni, même en dehors de toutes activités culturelles, est conçu pour être très attractif. « Nous n’avons pas encore terminé l’aménagement de ce site. Nous voulons faire de cet espace un pool d’attraction dans la région de Bougouni, où pendant les week-end, accompagnés de leurs enfants, les habitants pourraient venir passer un bon moment de la journée à la piscine, sans oublier d’autres petits loisirs qui pourraient contribuer à l’éducation saine de nos enfants », nous a indiqué Seydou Coulibaly.

Mais, en attendant, le site a été compartimenté en plusieurs espaces. L’espace clôturé qui reçoit les concerts géants. Equipé de gradins, cet espace laisse entrevoir l’énormité de la tâche exécutée en ces lieux. Il y a aussi un espace dédié à la foire de Bougouni qui a reçu pour cette édition plus de 150 exposants venus du Mali et des pays voisins. « Les éditions passées, on recevait beaucoup plus d’exposants. Mais, à cause de la COVID-19, nous n’étions pas trop sûrs de la tenue de cette édition, de telle sorte qu’avec la levée des restrictions, nous n’avions pas eu suffisamment de temps pour la préparation », a indiqué Seydou Coulibaly. Mais, qu’à cela ne tienne, au regard de la grande affluence pendant la dizaine de jours qu’a duré cette foire, l’on peut sans grandes difficultés, imaginer la qualité des affaires réalisées dans cet espace.

« Je m’apprête à aménagement au bord de la rivière, un espace spécialement dédié à la course de pirogue dans le cadre du Festival », nous a indiqué le promoteur de la manifestation. Qui l’aurait cru. Chaque année, dans le cadre du festival International DIDADI, Bougouni a sa grande course de pirogues, organisée en partenariat avec l’Association des Bozos (Pêcheurs) de Bougouni. Cette année, la manifestation présidée par Almamy Koureissi, représentant de Madame Kadiatou Konaré, ministre de la Culture, l’Artisanat et du Tourisme, a enregistré la présence du Gouverneur de la Région de Bougouni, le général Kéba Pakassin Sangaré. Ce fut pour nous l’occasion de jauger la mobilisation de la population de Bougouni pour le Festival International DIDADI.

En plus des activités ordinaires du Festival qui sont les conférences débat, les animations artistiques, la foire, les expositions de photos et d’objets d’art, et les visites touristiques, l’édition de cette année, en plus de la course de pirogues, a enregistré l’organisation d’un concours de conte, qui a été remporté par Korotoum Sangaré. Elle s’est classée première dans une compétition qui a enregistré 10 participants.

Trois nuits de concerts avec des prestations de haut niveau de Nahawa Doumbia et Koko Dembélé

Bougouni n’est plus la petite bourgade qu’autrefois, un ancien Chef d’Etat du Mali avait estimé qu’elle n’allait jamais devenir Bougouba. A la faveur de la 8e édition du Festival International DIDADI, nous avons eu l’opportunité de comprendre que Bougouni a décidé de démentir tous les pronostics. Bougouni est devenue Bougouba. Et, aujourd’hui, elle n’a plus rien à envier à certaines capitales régionales du Mali, en termes d’infrastructures et d’équipements pour recevoir des grandes manifestations.

En 8 éditions, le Festival International DIDADI est parvenu à façonner les mentalités. De telle sorte qu’il nous a été donné de constater que la population de Bougouni a une grande capacité de mobilisation pour soutenir une activité culturelle chez elle.

Pendant trois nuits, la mobilisation était totale au bord du fleuve Baoulé pour saluer les prestations des artistes au programme de cette édition.

Pendant trois nuits de concerts, en plus des jeunes talents locaux de la musique urbaine, des artistes maliens de renommée internationale ont rivalisé d’ardeur pour le tenir le public en haleine.

En plus de Cheick Siriman Sissoko, de Ami Wassidjé, de Biguini Bakhaga et de Amanar de Kidal, les prestations de Nahawa Doumbia, la reine du DIDADI et de Koko Dembélé, le doyen de la musique reggae en Afrique, étaient attendus. Et, ces deux grosses pointures de la musique malienne ont démontré sur scène que le public avait raison.

Si une bonne partie du public à occuper les gradins pendant les trois nuits de concerts, il faut dire que le gros lot, venu pour danser, a préféré le devant de la scène. Et, souvent de 21 heures jusqu’aux environs de 3 heures du matin, ces festivaliers venus pour se défouler, ont rendu aux artistes leur monnaie. Ce fut une belle fête. Et, vivement la prochaine édition.

Assane Koné


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