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FESCAURI : Une 12e édition placée sous le thème « Rites de passage »

lundi 17 décembre 2018, par Assane Koné

Siby, localité située à environ 45 km de Bamako, à la faveur de la 12e édition du Festival International des Cauris du Mandé (FESCAURI), du 14 au 16 décembre 2018, est pratiquement devenue capital culturel du Mali. Mme Diallo Ramatoulaye Ndiaye, ministre de la Culture, accompagnée d’une forte délégation, a présidé la cérémonie de lancement de l’édition parrainée par Soumeylou Boubeye Maïga, Premier ministre du Gouvernement malien.

Dans le cadre de cette 12 édition, et pour afficher leur détermination à compter parmi les plus grands festivals du Mali, les organisateurs ont proposé une programmation alléchante, avec des artistes de renommée internationale : Fatoumata Diawara, KoKo Dembélé, Nampé sadio, Rokia koné, Dabara Junior et Kosaba. Sans oublier, les nombreuses surprises annoncées par Madjou Yattara, Président de l’Association pour la Promotion de la Culture et des Arts du Mandé (APROCAM) et initiatrice du Festival.

En plus de cette proposition artistique de belle facture, pour célébrer sa 12e édition, le FESCAURI a proposé un défilé de mode avec des costumes traditionnels, 2 conférences débats, une exposition vente et a regroupé 25 tradithérapeutes et 25 maîtres de voyance au village Cauris. En réalité, en plus d’être u festival où l’on a l’opportunité d’apprécier des chants accompagnés d’une bonne orchestration, et danser par moments aux rythmes des rites populaires, le FESCAURI réserve une bonne place aux arts divinatoires, à la médecine traditionnelle, aux produits de beauté et cosmétiques naturels.

En plus d’inviter la population de Siby à réserver un accueil chaleureux aux festivaliers, Daouda Keita, Maire de Siby, a rappelé que sa commune est composée de 21 villages, pour une population de 36 204 habitants. En plus de l’élevage, de l’agriculture et du commerce, il dira que l’artisanat et le tourisme, sont à inscrire en bonne place dans les activités économique de la commune. Sur le plan culturel, il a rappelé l’existence de : l’art de la chasse (Donsoya), la musique et les danses (Foli ni don), les ethnies et les castes (horon ni nyamakala), les traditions (laadaw) et une écriture propre au Mandé (N’ko). Le Maire a laissé entendre qu’une bonne exploitation de tout ce potentiel pourrait contribuer à un développement accéléré et harmonieux de sa commune.

« Ce festival est désormais un rendez-vous incontournable, et d’année en année, nous redoublons d’efforts pour le rendre encore plus attractif, plus adapté et plus utile, non seulement pour les festivaliers qui viennent des 4 coins du monde, mais également et surtout pour les populations locales, premiers bénéficiaires du projet culturel », a déclaré Madjou Yattara, Directeur du Festival. Il a exprimé sa fierté de voir que cette initiative est restée fidèle à son objectif : contribuer au développement socio-économique de la population locale par la création d’activités génératrices de revenus, créer des emplois temporaires et permanents.

Il a rappelé que la 12e édition a été placée sous le thème « Rites de passage ». Avant de dire que la manifestation propose aux festivaliers des moments inoubliables d’échanges, de partage, de découverte, de brassage culturel à travers des concerts, des conférences, des formations, des consultations et soins de devins guérisseurs, et des ateliers, etc.

Pour sa part, avant de déclarer l’ouverture de l’édition 2018 du FESCAURI, Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la culture, a rappelé que depuis maintenant douze années, les organisateurs de FESCAURI et leurs partenaires ont œuvré à nous faire découvrir le cauri, ce coquillage qui a longtemps servi de monnaie dans cette partie de l’Afrique. « Un festival n’est pas que simples battages de tam-tams et des chants. Il est surtout une opportunité pour valoriser, promouvoir et préserver les savoirs locaux au grand bénéfice du développement durable d’une communauté, d’une région, d’un pays », a-t-elle indiqué. Avant d’estimé que le FESCAURI est un atout pour le développement local, une contribution à l’éducation des jeunes générations, au dialogue social et au renforcement de la cohésion au sein de nos populations.

Pour madame le ministre de la culture, durant trois jours, les festivaliers auront à consolider nos valeurs sociétales et à réaffirmer avec détermination notre identité culturelle autour du thème « les rites de passage ». Selon elle, il évoque le processus de la formation et de l’acquisition des valeurs physiques et morales dans nos traditions. « Au sortir des étapes d’initiation, on était pétri de courage, d’honnêteté, de sens de solidarité, de qualités indispensables à la vie en société », a-t-elle rappelé. Et, d’indiquer que cet événement sera un espace qui permettra de mettre en exergue notre passé glorieux dans ses pratiques, ses coutumes, ses savoir-faire et savoir-être pour mieux se ressourcer et pour y puiser des solutions pour la construction de la paix et la prévention des conflits qui sont de plus en plus récurrents sur notre continent et qui ruinent le développement.

Assane Koné


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