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FEMAS : un festival à la taille du poids économique et culturel de Sikasso s’installe en demeure

mardi 29 juin 2021, par Assane Koné

Faire de la culture un véritable instrument d’intégration des populations du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et de la Guinée, est une option clairement affichée par le Festival Mamelon de Sikasso (FEMAS), dont la 1re édition s’est tenue du 23 au 27 juin 2021, dans la capitale du Kénédougou.

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. Et, cela ne pouvait se passer autrement, quand on sait que c’est Africa Scène Diffusion et le Festival International de Sélingué, Urban Music & Mode, qui se donnés la main pour doter Sikasso, la capitale du Kénédougou, d’un évènement culturel à la taille de son poids économique et culturel, à la frontière de 4 pays de la sous-région ouest africaine.

En tout cas, les Festivaliers qui ont fait le déplacement dans la capitale du Kénédougou, ont eu l’opportunité d’apprécier tout le potentiel culturel et économique de cette cité résistante.

En sa qualité de Président du Comité d’organisation du FEMAS 2021, Abou Guitteye, non moins Directeur général de Africa scène diffusion, a indiqué que « le festival mamelon Sikasso, est un projet culturel ambitieux qui vise le statut d’une date importante et incontournable dans l’agenda culturel du Mali ». Il a ajouté que l’objectif est d’offrir à Sikasso un événement culturel et récréatif à la taille de son poids économique et culturel. « Le FEMAS est l’ambition nourrie de ses promoteurs à offrir à toute la jeunesse et au grand public la chance d’assister aux prestations de mégas stars maliennes et africaines essentiellement », a-t-il annoncé.

Avant de mettre en exergue les principaux objectifs du FEMAS. Ce sont : Promouvoir l’art urbain comme un vrai vecteur de développement dans l’industrie culturelle au Mali ; contribuer à la sauvegarde de l’expression artistique et culturelle de notre patrimoine nationale ; promouvoir la ville de Sikasso comme une ville créative, dynamique, culturelle et touristique ; contribuer à l’essor de l’économie locale ; promouvoir la paix, le vivre ensemble, la solidarité et la lutte contre toutes formes de violence ; participer à la sauvegarde l’environnement et des Sites Touristiques.

Il a aussi profité pour lever le voile sur les composantes de la manifestation. Ce sont : les conférences et débats culturels ; les Concerts Géants des jeunes artistes et des vedettes (de carrure internationale) de la musique malienne et internationale ; les ateliers d’échanges et de formation dans le domaine de l’Art Urbain avec des professionnels du secteur et de l’industrie culturelle ; le Défilé des tenues traditionnelles des festivaliers ; le bal traditionnel ; les Manifestations Populaires ; la Foire Artisanale, Agricole et Commerciale ; les Visites de sites Touristiques ; les activités ludiques et sportives, notamment le cyclisme avec le critérium de Sikasso pour les Seniors et les Juniors.

Si la 1re édition a été un teste réussi, il faut dire que les initiateurs ont une vision très claire de ce qu’ils veulent. « Le FEMAS au fil des années sera un évènement unique du genre qui va allier de façon magistrale l’art urbain et le savoir culturel du Kénédougou », a indiqué Abou Guitteye.

Et, pour convaincre les festivaliers qui pourront venir de toutes les régions du Mali, mais aussi des pays limitrophes du Mali comme la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et la Guinée, Abou Guitteye a promis que chaque année, à l’occasion du FEMAS, se sera « une semaine de découvertes, d’échanges et de partages entre des artistes musiciens, des professionnels de l’artisanat malien, les établissements hôteliers, les restaurateurs, les établissements Scolaires, les mélomanes, les exposants, les vendeuses de produits agricoles etc. ».

Et, pour cause, il dira que « le festival mamelon Sikasso se veut d’abord un événement culturel à caractère touristique avec un accent particulier sur la tradition et les modes de vie de la zone, en intégrant de plus en plus les régions limitrophes des pays voisins tels que le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la Guinée ».

Il faut dire que cette 1re édition, placée sous le parrainage de Kalifa Sanogo, Maire de Sikasso, a reçu une forte délégation du Burkina Faso, composée d’élus municipaux et d’administrateurs des Collectivités territoriales de Bobo-Dioulasso et de de Orodara.

Au nom des deux villes du Burkina Faso, Sanou Alain, 4e adjoint au Maire de la Commune de Bobo-Dioulasso, a salué cette belle initiative d’organiser une manifestation culturelle du genre FEMAS à Sikasso, dans l’optique de l’intégration des populations de nos différents pays. Il a exhorté les organisateurs à persévérer pour la pérennité de la manifestation qui aura à coup sûr un impact sur l’intégration de nos différents pays. Il salué et félicité Kalifa Sanogo, maire de Sikasso pour son engagement pour le développement du Kénédougou. Il l’a salué pour son hospitalité légendaire.

« Le mamelon symbolise une unité territoriale qu’on a fait revivre entre Sikasso, Korhogo et Bobo-Dioulasso », a déclaré Kalifa Sanogo, Maire de Sikasso. Dans son mot de bienvenue aux festivaliers, il a mis sur des rappels historiques, notamment que c’est le 1er mai 1898 que les français ont décidé de donner le nom « Mamelon » à la colline qui surplombait la ville, et devenue au fil des années un symbole fort de la ville, même si elle a un moment symbolisée la défaite.

Pour cela, il a félicité les initiateurs de la manifestation qui ont voulu bien faire la promotion du Mamelon en donnant son nom à leur manifestation.

Siné Dembélé, Gouverneur de Sikasso, au nom du Ministre de l’Artisanat, de la culture et de l’industrie hôtelière et touristique, a procédé au lancement des activités de la 1re édition du FEMAS. Mais avant, il a délivré le message de Monsieur le ministre.

« Le festival, au- delà de sa dimension artisanale et culturelle, est un véritable instrument de développement économique et social, mieux un élément stratégique dans les politiques nationales et internationales de développement », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que le festival est aussi un signe de la paix retrouvée et de la réconciliation.

Il a rappelé que « Sikasso, la Capitale du Kénédougou dispose d’énormes atouts, des attraits qui suscitent d’ardentes vocations pour les chercheurs, les touristes, les étudiants et les professionnels de la culture ».

Face au contexte de crise grave que traverse notre pays, le Ministre est convaincu que « la culture ne peut rester en marge de cet engagement citoyen, de cet esprit combatif pour une sortie de crise, pour le recouvrement de l’intégrité totale de notre territoire, pour la défense de la laïcité et l’instauration d’une paix durable ».

Cette série de discours a ouvert les joutes pour une manifestation qui a été une véritable attraction, pendant 5 jours pour la population de Sikasso et les festivaliers qui ont pu apprécier les prestations des artistes lors des concerts géants, les scolaires et les troupes de danse à Sikasso se sont affrontés dans une compétition scène de chorégraphie. Les sportifs, notamment les cyclistes n’ont pas été oubliés. Une course cycliste a été organisée à leur honneur.

Assane Koné


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