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Enseignement supérieur et de la recherche scientifique : L’Isesco veut intégrer les technologies modernes
lundi 14 novembre 2016, par
Bamako, la cité des trois caïmans abrite, le 14 et 15 Novembre 2016, la 8e conférence Islamique des Ministres de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique des pays membres de l’OCI. Elle a été placée sous le thème : « Enseignement supérieur : Qualité et adéquation ». Cette rencontre est initiée par l’organisation Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (Isesco) en coordination avec l’OCI et en coopération avec le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Mali.
La cérémonie d’ouverture des travaux s’est déroulée le 14 novembre 2016 au Palais des sports sous l’égide du Premier ministre, M. Modibo Keita, Représentant du chef de l’Etat, son excellence Ibrahim Boubacar Keita parrain de l’événement. Pour cette circonstance, il était entouré par Mme le ministre l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr Assétou Founé Samaké Migan, le secrétaire général de l’Isesco, Dr Abdulziz Othman Altwaijri. Etaient également présence Dr Jamila El Mossalli, présidente de la 7e session de conférence islamique des ministres de l’enseignement supérieur, le 1er adjoint au Maire de la commune IV, Mme le Gouverneur du district de Bamako, Mme Sacko Aminata Kane et plusieurs représentants des pays membres de l’Isesco.
Objectif de ce rendez-vous capital est d’échanger sur l’application des nouvelles technologies modernes pour la promotion de l’enseignement supérieur et de recherche scientifique. Aussi, Il servira de l’occasion à explorer les possibilités de promouvoir la communication et de renforcer la coopération et la collaboration entre les Etats membres en vue de partager les avantages, tirer profit des autres expériences et soutenir l’excellence dans l’enseignement supérieur et dans la recherche.
En effet, l’Isesco a mis en place un certain nombre d’initiatives importantes pour enraciner la qualité dans l’enseignement supérieur, renforcer l’excellence et établir les liens académiques afin de tirer profit de l’innovation scientifique et technologique et des moteurs de la qualité et l’accréditation. C’est pourquoi, les pays islamiques se sont tenus de se focaliser sur l’évolution des tendances de l’enseignement supérieur en termes d’innovation et de développement technologique.
Cette table ronde sera axée sur l’intégration des technologies modernes dans les systèmes de l’enseignement supérieur dans les états membres. Cette conférence se confinera également sur les divers défis associés à l’application des technologies modernes dans les Etats membres en vue d’améliorer la capacité de l’enseignement supérieur dans un développement de la science et de la technologie pour un avenir prospère du monde islamique.
« Le terrorisme ne peut être vaincu sans une mutualisation des efforts de tous les pays. »
Dans son allocution, Mme le ministre de l’enseignement supérieur et de recherche scientifique du Mali, Pr Assétou Founé Samaké Migan a rappelé que les défis majeurs aux quels le monde est confronté que leurs solutions se trouveraient dans l’éducation de qualité et une éducation inclusive et une éducation pour tous. Pour cela, « nous sommes contraint d’interroger notre environnement revisiter nos pratiques afin d’avoir une vision commune, une vision claire de notre avenir. La construction de cette vision ne pourrait jamais se réaliser sans des espaces comme celui de l’Isesco. Il nous faut dans ce sens investir dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique car c’est là que nous pourrons véritablement construire le développement durable. » a- t’elle soutenue
A en croire la première responsable l’enseignement supérieur et de recherche scientifique du Mali, cette conférence s’inscrit dans la dynamique de transmission de nouveau monde de pensée et d’agir conforme valeurs islamique. Car pour elle, il s’agit là de jeter un regard croisé entre nos valeurs civilisationelles et les exigences des objectifs développements durables. « Quoi de plus normal de concilier l’islam et les exigences des enjeux de l’heure puisque les deux n’ont qu’un but : la recherche du bonheur de l’homme. » a-t-elle exclamé.
Et de poursuivre que cette rencontre est d’une importance capitale pour élaborer les stratégies afin de déjouer les facteurs pouvant conduire les jeunes dans de situations aux conséquences désastreuses. « Ensemble nous devons trouver les moyens nécessaires pour contrer le terrorisme et l’extrémisme qui de plus en plus emportent nos jeunes. Toutes choses qui sont contraire aux règles prescrites par l’islam. Dans ce contexte, le terrorisme ne peut être vaincu sans une mutualisation des efforts de tous les pays. Pourtant, notre islam prône entre autres, la tolérance, la paix, le dialogue et la solidarité. Ces valeurs sont le socle de tout développement auquel aspirent chaque nation et chaque individu. » A conclu ses propos, Pr Assétou Founé Samaké Migan.
Pour sa part, le Premier ministre, chef du gouvernement, M. Modibo Keita, au nom du Président de la république du Mali, a apporté les messages de fraternité, d’amitié et de solidarité à l’endroit des participants et à toutes les personnalités pétries de sciences et de la recherche scientifique. « Nous vivons cette présence comme étant non seulement une marque d’honneur, mais immense crédit d’intention, d’autant plus que votre conférence porte sur l’enseignement scientifique et de la recherche scientifique. », a-t-il déclaré. Avant de noter que chaque fois qu’il a eu l’occasion de parler de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, cela le pousse à mettre en relation trois(3) concepts essentiels à savoir : civilisation, la culture et l’éducation.
Partant, il a remercié l’institution d’avoir décidé de se pencher sur la qualité et de l’adéquation, qui, selon entendement, l’adéquation et de la formation et de l’emploie n’ont pas seulement une valeur quantitative mais qualitative qui devrait permettre la multisectorialité afin de sortir de la grande théorie pour avoir les yeux fixés sur le concret et sur la pratique.
Il convient de signaler que la Conférence islamique des ministres de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a tenu sept sessions : la 1re à Riyad, Royaume d’Arabie Saoudite (octobre 2000), la 2e à Tripoli, Lybie (septembre 2003), la 3e à Koweït city, Koweït (novembre 2006), la 4e à Bakou, République d’Azerbaïdjan (octobre 2008), la 5e à Kuala Lumpur, Malaisie (octobre 2010), la session extraordinaire à Riyad, Royaume d’Arabie Saoudite (octobre 2011), la 6e session à Khartoum, République du Soudan (novembre 2012), et la 7e au siège de l’ISESCO à Rabat, Royaume du Maroc (décembre 2014). La Conférence se tient sous la supervision de l’ISESCO en coopération avec le Secrétariat général de l’OCI.
Moussa Mallé SISSOKO
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