C’est dans le souci de faire de nos langues nationales des vrais outils de développement et d’apporter des argumentaires pour un plaidoyer en faveur de l’alphabétisation auprès des décideurs que le CNR-ENF avec la collaboration de ses partenaires a organisé un séminaire national de bilan/ programmation de l’éducation non-formelle, édition 2016.

Placée sous les auspices du secrétaire général du ministère de l’éducation nationale M. Moumouni Traoré, la cérémonie d’ouverture des travaux s’est déroulée en présence du directeur général du CNR-ENF, D^r Soumana Kané, la directrice générale de l’AMALAN et les représentants plusieurs déconcentrées du ministère de l’éducation nationale.

Du 26 au 28 septembre 2016, le centre national des ressources de l’éducation non-formelle (CNR-ENF) tient un séminaire national de bilan programmation de l’éducation non-formelle. Cet événement important a réuni les représentants de structures déconcentrées du ministère l’éducation nationale (AE et CAP), les conseillers aux affaires économiques et financiers des gouverneurs. Il enregistre aussi la participation des représentants des partenaires techniques et financiers (Unesco, Unicef, Coopération suisse etc.) et des organisations non gouvernementales et programmes (Plan International Mali, OHVN, CMDT etc.)

Cette rencontre vise à capitaliser les acquis de la campagne d’alphabétisation au titre de l’année 2015-2016 et de dégager les perspectives pour celle de 2016-2017.

Pendant ces trois jours de session, les participants vont faire le bilan général de la campagne 2015-2016 et le point de la situation globale de l’alphabétisme au plan national. Ils échangeront autour des propositions formulées par CNR-ENF en vue de faire de l’éducation non formelle un levier de développement.

Dans son discours de bienvenue, D^r Soumana Kané, directeur général du CNR-ENF a estimé que l’alphabétisation doit être intégrée à tous les projets et programmes de développement en tant que volt. Avant de rappeler que ses actions s’inscriraient dans la continuité de celles déjà menées par son prédécesseur. « Le vrai changement est dans la continuité, mais pas dans la rupture ; et en parlant de la continuité, c’est relativement aux finalités et aux objectifs fixés. Quant aux changements lui-même, il ne doit porter que sur notre façon de faire, nos pratiques. » a-t’il précisé.

Partant, il a égrené les acquis du CNR-ENF et de l’EX-DNAFLA. Il s’agit notamment de changement du statu du CNR-ENF en tant qu’établissement public à caractère administratif jouissant d’une autonomie de gestion financière. Et d’ajouter que la consolidation et la valorisation des acquis ainsi que l’amélioration du statu quo constituent l’engagement de son équipe.

Cependant, « le faible prise en compte de l’alphabétisation dans les plans développement des collectivités territoriales, le manque perspectives pour les finalistes des CED, l’insuffisance notoire de subventions allouées aux animateurs, la lenteurs dans le décaissement des fonds au niveau de certaines directions régionales sont entre autres les problèmes qui demeurent dans le sous-secteur de l’éducation non formelle. » A regretté le représentant du Ministre, Kenekouo dit Barthelemy Togo non moins secrétaire général du ministère de l’éducation nationale, Moumouni Traoré. Il a indiqué que la présente rencontre consiste non seulement à faire le bilan de la campagne écoulée, mais aussi et surtout à tracer les perspectives en vue de l’atteinte de l’ODD 4 d’ici à l’horizon 2030.

Ensuite, il est revenu sur les efforts ayant parcouru l’organisation présent séminaire qui s’est tenu dans le contexte doublement particulier. « Premièrement, l’année 2016 marque le 50^e anniversaire de la journée internationale de l’alphabétisation qui a été proclamée par la conférence générale de l’Unesco en 1966. Et deuxiement, un an après le forum mondial sur l’éducation, tenu du 19 au 22 mai 2015 à Incheon (Corée du Sud). » A l’en croire, c’est après le forum de Dakar tenu il ya depuis 15ans qu’un nouveau cadre d’action pour l’éducation a été adopté dans le cadre des objectifs du développement durable (ODD) d’ici à 2030.

L’objectif n°4 de ce cadre d’action, poursuit M. Traoré, passionne à la fois l’éducation formelle, l’alphabétisation et l’éducation non formelle. Aussi il a rassuré que les perspectives de l’éducation non-femelle doivent à jamais s’inscrire dans la poursuite de l’atteinte de l’objectif n°4 des ODD qui vise à permettre à environ 150 millions de jeunes(âgés de 15 à 24ans) d’accéder à des programmes d’alphabétisation de qualité.

Concernant les activités de la campagne 2015-2016, le représentant du ministre de l’éducation nationale a souligné qu’elles sont réalisées à travers les centres d’alphabétisation fonctionnelle(CAF), les Centres d’éducation pour le développement(CED), les centres d’apprentissage féminins (CAFés) et le centre d’éducation pour l’intégration(CEI).

Pour conclure, il a remercié l’Etat du Mali, les partenaires au développement et les partenaires techniques et financiers pour leur appui constant à l’école malienne.

Moussa Mallé SISSOKO