L’eau est source de vie, l’hygiène et l’assainissement sont nécessaires pour la dignité humaine. Convaincues de cela, l’association malienne pour la sauvegarde du bien-être familial (AMASBIF), en partenariat avec Water-Aid Mali, a initié le 25 mars 2015, un forum ouvert sur l’amélioration des conditions d’accès aux services eau potable, hygiène et assainissement à Kati.

Malgré que nous sommes dans la période des congés scolaires de pâques, l’Ecole Fondamentale de Noumorila de Kati n’a pas chômé. En absence des élèves et de leurs maîtres, les parents ont occupé les lieux le temps d’une journée pour des propositions afin de prendre à bras le corps les difficultés d’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement à Kati.

Bakoroba Coulibaly, Coordinateur des chefs de villages et de quartiers de kati, a salué cette initiative de AMASBIF et de Water Aid, qui vise à contribuer à l’amélioration de la santé de la population.

Pour sa part, Mohamed Kaba, représentant du Maire de Kati, a mis l’accent sur l’importance de la rencontre. Selon lui, cette initiative lance les bases d’une réflexion sur la mise à disposition de l’eau potable, de l’hygiène et de l’assainissement à la disposition de la population. Après avoir rappelé les 4 or que sont l’or noir, l’or bleu, l’or blanc et l’or jaune, le représentant du Maire dira que le plus important reste l’eau, communément appelé l’or bleu.

Il dira que seul 5% de la population de la Commune de Kati estimée à 150 000 Habitants, a l’eau potable. « Il y a moins de 10 000 compteurs d’eau pour la commune de Kati », a-t-il indiqué. Avant de proposer la révision du contrat plan qui lie la commune de Kati à la SOMAGEP, pour mettre l’eau à la disposition de la population.
« Si l’eau est source de vie, il faut admettre que l’assainissement et l’hygiène renforcent la dignité », a rappelé Mamadou Diarafa Diallo, représentant national de Water Aid au Mali. Il a indiqué que Water Aid est une ONG internationale qui travaille sur la question de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement. « C’est dans ce contexte que notre ONG a soutenu cette initiative à Kati afin d’aboutir à des alternatives durables et crédibles pour la prise en charge des problématiques », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que ce sont les populations qui doivent aujourd’hui décider des solutions les mieux adaptées pour l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement à Kati.

Pour sa part, M^me Barry Aminata Touré, Présidente de l’AMASBIF, a indiqué qu’il est important de reconnaître que l’accès à l’eau et aux bonnes conditions d’hygiène et d’assainissement, est une composante essentielle du développement durable, qu’il s’agisse de la lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales, du développement économique, ou de la préservation des écosystèmes. « Il s’agit de défis essentiels », a-t-elle déclaré. Avant d’ajouter que bien que des efforts soient menés par le gouvernement et les Collectivités territoriales, d’énormes progrès restent à accomplir. « Pour que l’eau, l’assainissement, la lutte contre la pauvrété et la malnutrition occupent une place à part entière dans les nouveaux Objectifs du développement durable en cours de finalisation, demande la mobilisation et l’implication de tous les acteurs politiques et sociaux », a-t-elle indiqué.

M^me Barry a rappelé que l’objectif du forum ouvert est la conscientisation en faveur de l’émergence de la culture citoyenne, démocratique et la promotion de l’auto-développement des populations au niveau local. Selon elle, cette initiative a pour objectif global de faire l’état des lieux de fourniture des services AEPHA au niveau local en identifiant les principaux problèmes, les différentes causes et faire des propositions de solutions afin de donner un véritable ses à la gouvernance local en matière d’eau et assainissement dans la commune de Kati.

Assane Koné