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Droits de l’enfant : Un manuel d’inculturation en langues locales est disponible

vendredi 5 juin 2020, par Assane Koné

Le jeudi 4 juin 2020, s’est déroulée, la cérémonie officielle de lancement de la vulgarisation du manuel intitulé, « Inculturation des droits de l’enfant dans trois langues locales (Bamnankan, Bomu, Donosso) ». Elle a été initiée par l’ONG, Action, Droits de l’Enfant au Mali (GRADEM), dans le cadre de son projet intitulé, « Promotion d’initiatives citoyennes de développement durable, et inculturation des droits de l’Enfant, dans 86 villages du milieu rural des régions de Koulikoro, Ségou et Mopti, avec une attention particulière pour les filles ». Cela a été possible avec l’appui technique et financier de KinderrechteAfrica e. v. C’était au Ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de Famille.

Cette cérémonie, placée sous la présidence de Mme le ministre de la Promotion de la Femme, de l‘Enfant et de la Famille et coprésidée par l’ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, a été rendue possible grace à l’appui financier du ministère des affaires étrangères du gouvernement allemand (BMZ) et avec l’accompagnement technique de KinderrechteAfrica e. v.

Dans son discours de lancement, Chiaka Magassa, secrétaire général du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de famille, a souligné que ce manuel, qui se veut une réponse aux maux qui minent, la promotion et la défense de droits de l’enfant dans notre pays, est le fruit d’une synergie d’actions entre les acteurs étatiques, la société civile et les partenaires techniques et financiers.

« Cette diversité linguistique permet à nos communautés les moins averties et les plus désintéressées, de s’imprégner de la notion de droit en général, et de participer activement à la promotion et à la défense des droits de l’enfant en particulier », a-t-il déclaré. Avant d’affirmer qu’en cela, il apporte sa contribution à l’Etat, dans ses efforts de dissémination, et d’appropriation par les citoyens, des différentes Conventions de promotion et de protection des droits de l’enfant qu’il a ratifiées.

Le secrétaire général a remercié la République fédérale d’Allemagne, pour son soutien à la promotion des droits de l’enfant au Mali et l’ONG GRADEM pour ce travail remarquable. Il a rassuré l’accompagnement de son département dans la vulgarisation de ce manuel dans toutes les régions. Il les a invités à poursuivre la dynamique afin que chaque acteur concerné ait accès à ce document d’une part et que les enseignants, les groupements de femmes, de jeunes et d’enfants soient initiés à son exploitation d’autre part.

Pour sa part, Dietrich Pohl, ambassadeur d’Allemagne au Mali, dira que le manuel est le fruit d’un travail collaboratif entre les acteurs sur le terrain, des spécialistes sur la question, l’administration décentralisée et centralisée ainsi que des partenaires internationaux. Selon lui, ce processus et son produit soulignent bien les priorités de la coopération germano-malienne ainsi que les défis pour le développement du pays.

Comme partenaire du Mali dans le processus de la décentralisation depuis plusieurs années, « nous sommes très attachés à rendre notre coopération tangible et concrète surtout dans les régions, cercles et communes du Mali. En conséquence, nous sommes heureux que ce projet travaille étroitement avec des personnes ressources et partenaires dans les régions de Koulikoro, Mopti et Ségou », a-t-il indiqué. Il a précisé que le projet, dont est issu le manuel essaye de faire une contribution à deux défis : l’éducation avec un accent sur les langues locales et le rôle des filles et les droits d’enfant au sens large.

« Avec ce manuel, nous voulons contribuer à promouvoir la compréhension et la connaissance des droits de l’enfant, en particulier parmi ceux qui jouent un rôle clé dans la création d’un environnement protecteur des droits de l’enfant : parents, familles, autorités traditionnelles, religieuses et communautés locales », a déclaré Antoine Akplogan, directeur exécutif de l’ONG GRADEM. Il a remercié le Ministère des affaires étrangères du gouvernement Allemand (BMZ) pour son soutien et son appui financier pour la réalisation du manuel et Madame le Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille pour la préface qu’elle a rédigé. « Si la transcription des droits de l’enfant en langues locales (le Bamanakan, le Bomu et le Donosso) traduit la détermination de GRADEM et son partenaire KinderrechteAfrica e v en matière de réponses aux maux qui minent la promotion et la défense de droits de l’enfant dans notre pays, cependant, l’existence du manuel seul, n’est pas une garantie pour une meilleure promotion des droits si les acteurs de la protection ne s’en approprient », a-t-il indiqué.

Antoine Akplogan a souhaité l’inscription du manuel dans les programmes scolaires, la formation de tous ceux qui travaillent avec ou pour les enfants, comme recommandé par le comité des droits de l’enfant lors de sa 13e session, précisément à la 343e séance. Il a sollicité tous les acteurs concernés, de s’approprier de ce manuel pour promouvoir la transcription des droits de l’enfant dans toutes les langues locales du Mali, afin que tous les enfants vulnérables soient désormais bien protégés et ceci de façon durable.

Bintou COULIBALY


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