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Développement de l’éducation non formelle au Mali : Vers la mise en place d’un fonds d’appui

lundi 16 septembre 2013, par Assane Koné

Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, l’éducation non formelle devrait jouer un rôle moteur. Mais, les ressources mobilisées pour le financement de l’éducation non formelle sont en deçà des attentes. Pour apporter sa pierre à la construction de l’édifice national, le Réseau Yeleen Bulon veut mettre en place un fonds d’appui au développement de l’éducation non formelle.

Avec l’appui de dvv-international, le Réseau Yeleen Bulon a initié le 14 septembre 2013, un atelier de validation du règlement intérieur du Fonds d’appui au développement de l’éducation non formelle au Mali. Cette activité fait suite à une première qui a abouti à la conception et validation de statuts pour la création d’un fonds d’Appui au développement de l’éducation non formelle.
Malgré que le Gouvernement malien ait adopté en 2007, la politique nationale de l’éducation non formelle, les ressources mobilisées pour faire face à son développement ne sont pas à hauteur de souhait. « Devant ce constat, un changement de paradigme s’impose pour trouver les ressources nécessaires pour le financement de l’éducation non formelle en vue de l’atteinte des objectifs de l’éducation pour tous qui y sont liés  », a indiqué Ibrahim Ag Idbaltanat, Président du Réseau Yeleen Bulon.
Selon lui, le développement ne pourrait se réaliser tant que le droit à l’ éducation de 70,40% des maliens est négligé. Cela constituerait pour lui un facteur réductif de l’implication du grand nombre sur la qualité du contrôle citoyen, la participation, la production de richesse, l’approfondissement de la démocratie. « Quelle participation peut faire un analphabète dans un monde d’écriture et de surcroit lorsque la langue qu’il maîtrise n’est pas considérée comme une langue de communication officielle », s’est-il interrogé. Avant d’indiquer que l’objectif global du Fonds est d’améliorer le financement de la politique nationale et des programmes de l’éducation non formelle. Selon lui, le Fonds sera approvisionné par des lignes de crédits octroyés par l’État et les collectivités territoriales d’une part et d’autre part, des subventions fournies par le secteur privé et des Partenaires techniques financiers en termes de ressources additionnelles afin de booster le sous-secteur.
Pour sa part, Boubacar Diallo, représentant du ministre de l’éducation nationale, a indiqué que la problématique de l’importance des langues nationales est un débat ouvert. Cependant, au-delà du fait que la langue soit un instrument de souveraineté et d’identité, il dira que très peu de pays se sont développés en utilisant la langue d’autrui. Il a félicité le Réseau Yeleen Bulon pour sa contribution à la promotion de l’éducation non formelle au Mali.
Pour sa part, Gérard Quinck, représentant national de dvv-international, a rappelé que ce n’est pas seulement au Mali que la promotion des langues nationales pose problème. Il a rassuré les acteurs maliens que l’activité de la mise en place d’un fonds d’appui au développement de l’éducation non formelle au Mali, est le début d’un processus.
DDDK

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