Du 17 au 18 novembre 2015, s’est tenu au Centre Amadou Hampathé BA (CAHBA), un atelier sur la mise en place d’un observatoire des mouvements sociaux au Mali. Cette session a été organisée par le Forum Civique en partenariat avec le Foram (Forum pour un Autre Mali) et la Fondation Gabriel Péri (France).

Développer une compréhension commune sur la définition et les caractéristiques des mouvements sociaux, échanger dans les perspectives de la réalisation de l’observatoire des mouvements sociaux, tels sont les objectifs d’un atelier initié par le forum civique en synergie avec d’autres mouvements sociaux, notamment le Foram et en partenariat avec la fondation Gabriel Péri de France.

Les deux jours de travaux ont réuni le réseau d’activistes, de militants, de chercheurs et d’intellectuels de gauche pour mobiliser l’expertise locale, les compétences techniques et identifier des intervenants. Ils ont été mis à profit pour dégager les pistes de solutions aux problèmes de la lutte de la société civile.

L’atelier a aussi permis de convenir de la définition et des caractéristiques des mouvements sociaux au Mali, d’élaborer les objectifs, les résultats, les démarches méthodologiques et les cibles des termes de références de l’étude sur l’état des lieux des mouvements sociaux et élaborer les missions scientifiques et militantes, les axes de travail, le cadre institutionnel et le membrership des termes de références de l’observatoire des mouvements sociaux au Mali à mettre en place.

Dans son intervention, Madame Aminata Dramane Traoré, Coordinatrice du Foram et promotrice du CAHBA, a expliqué que le cadre d’échange est un espace de réflexions et la nécessité de faire l’état des lieux des mouvements sociaux au Mali. Avant de souhaiter une bonne et fructueuse discussion aux participants

Après avoir exprimé sa joie et sa fierté d’être associé à ces travaux de réflexion, au nom de sa Fondation Gabriel Péri, Christel le Moing, a présenté sa fondation et a conclu son propos par un bref aperçu sur les mouvements sociaux dans le monde. Elle a ajouté que la participation de la Fondation Gabriel Péri, était une occasion de connaitre la société civile malienne.

Le P^r Issa N’diaye, Président du Forum Civique, a indiqué que la tenue de cet atelier est partie d’un constat accablant sur l’effondrement de la société. A l’en croire, cela est dû ,en général, à un manque d’articulation de la lutte des mouvements sociaux avec l’extrême détermination des forces politiques progressistes, les syndicats combatifs des différents secteurs en lutte, mais aussi l’absence des liens organiques avec la classes populaires et les masses exploitées qui sont totalement exclues des processus de prise de décision et du partage équitable de la richesse nationale.

Selon le P^r Ndiaye « si le mouvement syndical a failli, il est nécessaire de faire un état des lieux des mobilisations populaires au Mali, afin de les populariser et de favoriser leurs convergences dans le but de capitaliser les différentes expériences de lutte au Mali et les canaliser vers une finalité de contrôle efficace de la gestion politique , sociale et institutionnelle du pays en faveur de l’aspiration au progrès économique et social de la majorité de la population d’où la création d’un observatoire des mouvements sociaux ».

Durant deux jours de réflexions, les participants définiront et caractériseront des mouvements sociaux au Mali, élaboreront les missions scientifiques et militantes, les axes de travail, le cadre institutionnel et le membership des termes de références de l’observatoire des mouvements sociaux.

Moussa Mallé SISSOKO