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Carnet de voyage/Tronçon Ouaga-Abidjan : Un périple périlleux

vendredi 29 juillet 2016, par Assane Koné

J’ai tout vu lors du trajet routier Ouagadougou-Abidjan. Je ne conseillerai pas un honnête citoyen de s’y aventurier franchement ! Notamment en terre ivoirienne ! On parle de traité inter-état, de l’UEMOA, de libre circulation des biens et des personnes, mon œil ! C’est un leurre ! Faites un jour le trajet routier de Ouaga et Bamako et de Ouaga et Abidjan, c’est tout sauf de la coopération.

Rendez-vous compte, que les plus hautes autorités de ce pays ont mis tout en place afin pour que la délégation burkinabè puisse se retrouver par route du côté d’Abidjan pour les journées culturelles du Burkina Faso en Côte d’Ivoire. Véhicule d’Etat BCBG de 70 places, des ordres de missions en bonnes et dues formes suivies des lettres confirmées pour faciliter le passage du convoie, mais haie ! Il en était rien il y a 2 jours quand nous quittions le CENASA.

Toute la traversée s’est bien passée du CENASA (avec à bord plus de 55 personnes artistes et journalistes) à la frontière du Burkina en Côte d’Ivoire du côté de Niangologo. Comme il est de coutume, c’est normal que tous les passagers descendent du Bus et se font « fouiller » docs et autres…Besoin de sécurité et lutte contre le terrorisme oblige. Du côté du Burkina, tout s’est bien passé dans une ambiance bon enfant. A chaque fois que je remettais ma demande de mission pour signature, j’étais toute suite reconnu par la police et la gendarmerie. Djaaaa, je ne savais pas que même les gendarmes et policiers lisaient ma page facebook !!!! C’est sur le contenu mes posts qu’on m’interpellait à chaque fois que je me présentais au poste pour contrôle. Malgré qu’ils me reconnaissent, ils n’ont pas hésité à contrôler gentiment mes documents. Le convoie diligenté par les autorités était bien respecté.

Mais ça n’a pas été du tout le cas pour la partie ivoirienne. A chaque poste de contrôle, nous étions stoppés, fouillés, soupçonnés, interpelés à outrance, malgré nos papiers officiels conformes. J’ai pu découvrir cette supercherie du côté de la frontière ivoirienne où systématiquement, tous les passagers qui descendaient des cars de transports en commun se voyaient exiger une somme de 1000 FCFA avant de passer. Pourtant aucune loi ne l’exige. Quand les agents découvrent à travers votre CNIB ou autres que vous êtes une personne influence (journaliste, avocat ou autres) ils vous laissent passer sans exiger les 1000 FCFA. Quant à notre convoi, les n’ont pas exigé cette somme, mais les blocages de tout genre ont été légions. Tous les corps de sécurité à toutes les frontières, nous ont stoppés pendants plus de 30 mn et plus malgré les documents officiels que nous avions. Les transporteurs en publics étaient plus choyés que nous. Tous traversaient les postes de police sauf notre délégation officielle !!!!

Pour un trajet qui devait, au plus durer 24h, nous avions fait presque 72h de route. Même les eaux et forets nous empêcher de traverser leur poste de police !!!!
A quoi véritablement a servi tous ces documents officiels attestant que nous sommes une délégation spéciales affrétées par les deux pays amis ?

Que dire alors du tronçon Ferkessédougou-Bouaké ? Même l’ex tronçon Boromo-Bobo était plus praticable que celui de Ferké-Bouaké. Des gros nids de poule et des déviations fastidieuses de partout. Même la centaine des camions de militaires français qui jonchait ce tronçon n’ont pas pu résister à ce chaotique parcours. On apercevait des glissements de camions et engins ça et là.

Dure-dure de voyager par bus entre le Burkina et la Côte-D’ivoire ! Vivement que le TAC (Traité d’amitié et coopération) règle ces cas lugubres dans nos frontières.

Jabbar !


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