« Au Mali, il y a 783 cantines opérationnelles (55%) sur un total de 1431 cantines. Et, le taux d’accès des filles en 7^e année suivant l’enquête de 2018/2019 était de 46% et celui de 2019/2020 est de 47,7%. Ainsi, le taux d’accroissement du TBA en 7^e année entre 2018/2019 et2019/2020 = 47,7%-46,0% =1,7%. Le taux de progression est légèrement en deçà de la cible de 2,2 soit 0.5 d’écart ». Telle est la principale conclusion de la Mission de vérification conduite par le Groupe Suivi Budgétaire.

Le Groupe Suivi Budgétaire a organisé le 23 mars 2021, à l’hôtel Olympe International de Bamako, un atelier de restitution des résultats de sa mission de vérification de l’atteinte de la cible des indicateurs du programme d’appui budgétaire (SBC III) : « Accroissement du nombre des cantines » et « accroissement de l’accès des filles au second cycle du Fondamental » des tranches variables 2019 et 2020.

« L’objectif principal visé par cette rencontre est d’information et de partager les résultats de la mission de vérification avec les Organisations Faitières de la Société Civile, les PTF, les autorités politiques et administratives, les universitaires, les médias et les entrepreneurs concernés afin de mieux les outiller dans leurs actions de suivi de la gestion des ressources publiques », a indiqué Souleymane Tiémoko Sangaré, Président du Groupe Suivi Budgétaire. Il a salué l’Union Européenne pour son soutien. Mais, a indiqué que les conclusions de cette mission de vérification vont aider le Mali a avancé sur la question des cantines scolaires et de la scolarisation des filles.

Pour sa part, Olivier Ky Zerbo, de la Délégation de l’Union Européenne au Mali, a indiqué que les domaines qui ont fait l’objet de vérification impliquent de nombreux acteurs. Et, selon lui, cela pourrait expliquer les insuffisances sur le terrain, malgré les efforts. Il a salué les résultats pertinents obtenus par le Groupe Suivi Budgétaire.

En sa qualité de représentant du Ministre de l’économie et des finances, Fassery Doumbia, Chef de Cabinet, a rappelé que le Gouvernement du Mali et l’Union européenne ont conclu un « Contrat d’appui budgétaire à la consolidation de l’État du Mali-SBC III, CRIS No 040-072 », par la signature d’une convention de financement le 13 mars 2018 doté d’un montant global de 170 millions d’euros, sur une durée de 3 ans.

Selon lui, l’objectif global de ce programme d’appui budgétaire est d’accompagner le Mali dans la mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires au renforcement de la légitimité du Gouvernement sur l’ensemble du territoire par la création d’un environnement propice à la croissance économique, à une répartition équitable des fruits de cette croissance et à la création d’emplois.

« Dans le cadre du programme d’appui budgétaire SBCIII (State Building Contract )entre l’Union Européenne et le Mali, la Délégation de l’Union Européenne au Mali a contractualisé auprès du Groupe de Suivi Budgétaire la vérification de deux indicateurs de la tranche variable du dit programme en 2019, à savoir : "l’accroissement du nombre des cantines" et "l’accroissement de l’accès des filles au second cycle du fondamental" », a indiqué Cheick Oumar DEMBELE, chargé de présenter les résultats de la Mission.

Selon lui, l’objectif général de la mission était de fournir à la Délégation de l’Union européenne un rapport indépendant de vérification de l’atteinte de la cible des indicateurs, en rapport avec l’accroissement du taux de couverture nationale en cantines scolaires de 10% pour l’année académique 2019-2020 et en rapport avec l’accroissement du TBA des filles au second cycle de l’enseignement fondamental de 2,2 points de pourcentages au minimum.

Il dira que la réalisation de l’enquête prévue pour deux jours selon les TDRs, les réalités de terrain ont fait que les enquêtes ont pris plus de temps que prévu. Selon lui, les enquêtes ont concerné les 1431 écoles présentées par les autorités comme ayant une cantine financée par l’Etat. « Ces écoles ont été visitées », a-t-il déclaré.

Pour la scolarisation des filles, il dira que ce sont 412 écoles qui ont été visitées. En ce qui concerne les acteurs cibles de cette enquête, il a cité les responsables des CAP, des Communes et des comités de gestion scolaire (CGS) et Directeurs des écoles.

En guise de conclusion, il dira qu’il y a 783 cantines opérationnelles (55%) sur un total de 1431 cantines. Et, pour l’année académique 2019/2020, il a annoncé qu’il était prévu, la création de 130 cantines scolaires, en plus des 1301 de l’année académique 2018/2019. « La Décision N°2020 –00789/MENESRS –SG du 10 Avril 20 portant création et ouverture des cantines scolaires fait etat de 1 431 cantines », a-t-il déclaré.

En ce qui concerne le taux d’accès des filles en 7^e année, il a rappelé que l’enquête de 2018/2019 a donné un résultat de 46% et celui de 2019/2020 est de 47,7%. Ainsi, il dira que « le taux d’accroissement du TBA en 7^e année entre 2018/2019 et 2019/2020, est de 47,7% - 46,0%, soit de 1,7%. « Le taux de progression est légèrement en deçà de la cible de 2,2 soit 0.5 d’écart », a-t-il déclaré.

Il a ajouté que la mission a suscité des réactions de contrôle et veille citoyens pouvant aboutir à l’interpellation des acteurs impliqués dans la gestion des cantines scolaires et de la scolarisation des filles. « Ces missions d’enquête, comme celles de l’année dernière, ont constitués des opportunités pour les parties des secteurs cantines et scolarisation filles, des Collectivités visitées d’être édifiés sur l’existence des ressources budgétaires de l’État destinées au fonctionnement des cantines et à l’exécution des activités devant promouvoir la scolarisation des filles », a-t-il conclu.

Assane Koné