Culture > Café littéraire au Blabla : Yahia Belaskri et Tanella Boni étaient au rendez-vous

Café littéraire au Blabla : Yahia Belaskri et Tanella Boni étaient au rendez-vous

vendredi 17 janvier 2014, par Assane Koné

Dans le cadre de son programme de promotion des littératures francophones, l’Institut Français a organisé le jeudi 9 janvier 2014, une rencontre au Blabla de l’hippodrome avec deux grands romanciers africains. C’était sous l’animation de notre consœur Ramata Diaouré et la présence des passionnés de la littérature.

Après une série d’interventions dans les collèges et lycées, la romancière ivoirienne Tanella Boni et le romancier Algérien Yahia Belaskri se sont prêtés au débat littéraire, lors de ce café littéraire. La présence de ces auteurs au Mali démontre tout simplement que la littérature n’a pas de frontière. Au cours de ce débat, de nombreux sujets ont été abordés par les auteurs à savoir : Qui lit ? Qui les lit ? Pourquoi ils écrivent ? L’exil ainsi que la question du créateur et des hommes de cultures.

Lors de son intervention, l’écrivain ivoirien a fait savoir qu’elle est très heureuse d’être à Bamako dans cet espace de la parole. En abordant la question, elle dira qu’elle est née dans le silence et que ce silence est très généralement évoqué dans ces écrits surtout en poésie qui est pour elle une sortie du silence. Selon Mme Boni, son appartenance à plusieurs genres littéraires pose des fois des problèmes avec les éditeurs. Avant de souligner qu’elle sait combien c’est difficile de laisser l’endroit où l’on a fait ses premiers pas dans l’écriture pour aller ailleurs. Ce qui donne l’impression de recommencer tout à partir du néant, aussi le sentiment d’être un étranger. « J’ai traversé les frontières de genres littéraires, mais aussi les frontières de différents pays. C’est tout cela peut être qui permet aux lecteurs de savoir qui je suis », a-t-elle déclaré.

Après avoir remercié les initiateurs de cette rencontre littéraire, l’auteur algérien Yahia Belaskri a souligné qu’il est venu sur le tard à la littérature par une sorte de défaite causée par le pouvoir politique de son pays. Il dira que ce qui l’intéresse fondamentalement dans ces écrits est le devenir de l’être humain. Tout en déclarant qu’il combat la barbarie. Selon, l’auteur la barbarie est ce qui nie la vie de l’individu, la dignité des hommes. « Ce sont mes ennemis, je ne les combat pas avec des armes mais c’est le mot, c’est le verbe, c’est l’écrit. Je le fait avec ça et je vais le faire partout », a-t-il précisé.

Parlant de l’exil, les deux auteurs ont évoqué les mêmes raisons qui les ont contraints à quitter leur pays natal. Il s’agit des événements survenus en 1988 en Algérie et fin 1999 en Côte d’Ivoire. Concernant la création artistique et littéraire. La romancière ivoirienne dira qu’il y a un certain esprit qu’on est entrain de perdre au début du 21e siècle et que c’est dommage. Selon elle, c’est ce dialogue entre les différentes disciplines artistiques dont l’essentiel se trouve de ce coté et qui permet d’éduquer tout une communauté. En abordant dans le même sens, l’écrivain algérien, dira que le développement est une entité et que la culture est l’éducation aussi l’ouverture à l’autre.

Ousmane Baba Dramé
(LE REPUBLICAIN)

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