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Baïdy Agne : « De grâce, personne ne peut douter de l’offre artistique et de l’engouement suscité »

mardi 10 mai 2016, par Assane Koné

« De grâce, de grâce, personne ne peut douter de l’offre artistique, de l’engouement des artistes et de la mobilisation de la population lors de cette Biennale ». Cette déclaration a été faite le 6 mai 2016, par Baïdy Agne, Président du conseil d’orientation de la Biennale de l’art africain contemporain (Dak’Art 2016), lors de la conférence de presse qu’il a animé à l’ancienne gare ferroviaire de Dakar, devenue village de la Biennale.

Pour cette conférence de presse Baïdy Agne avait à ses côtés, Simon Njami, Directeur artistique de Dak’Art 2016, Youssef Limoud, lauréat du Grand prix Léopold Sédar Senghor et Mahamadou Rassouloulaye Seydi, secrétaire général de la Biennale de Dakar.

« Ce n’est pas une conférence de presse de bilan. Nous l’avons voulu pour mettre en perspective les enjeux de cette Biennale », a indiqué Baïdy Agne. Selon lui, l’enjeu principal de cette édition était principalement d’avancer sur la reconnaissance de cet évènement culturel majeur en Afrique et dans le monde. « Jamais autant de personnes, des professionnels, des artistes n’ont été mobilisés pour cet évènement », a-t-il indiqué. Il a salué l’implication du privé au côté de l’Etat pour la réussite de l’évènement. Avant d’ajouter que nombreux sont les artistes qui ont salué le choix de l’ancien palais de justice pour abriter l’exposition internationale. « Beaucoup d’artistes disent que le choix du site de l’exposition, c’est déjà une Biennale », a-t-il déclaré.

Il a aussi indiqué que tous les artistes invités sont contents. Mieux, il dira que le site sélectionné a permis la réalisation de belles performances artistiques, sans oublier que le fait que Président de la République est venu à la cérémonie d’ouverture avec des annonces fortes. Il a ajouté qu’il y a partout en ville, au-delà du « IN », plus de 300 programmations dans la ville et qui attirent du monde. Après avoir rappelé tous les bons points de cette Biennale, notamment la bonne gestion des ressources, il a réitéré et maintenu que c’est la meilleure Biennale à laquelle, il n’a jamais assisté.

En ce qui concerne l’absence du lauréat du grand prix lors de la remise des prix, il a imputé cela à un couac protocolaire qui n’est pas du tout imputable à la Biennale. Selon lui, cela tire sa source du fait qu’avec la présence du Président de la République dans la salle lors de la cérémonie d’ouverture, la sécurité a été renforcée et du coup, des artistes en retard n’ont pas pu y accéder. Qu’à cela ne tienne, il a estimé que la Biennale est une belle opportunité pour que le Sénégal dise au monde ce qu’il fait. Cependant, il a indiqué que l’évaluation sera faite et qu’il aura sûrement des choses à améliorer. Selon lui, la réflexion est déjà ouverte, parce que le Président de la République l’a souhaité dans son discours d’ouverture.

L’ancien Palais de la justice reviendra-t-il à l’art contemporain ?

« Le fait d’avoir ouvert l’ancien Palais de la justice à la faveur de Dak’Art 2016, a provoqué un choc pour que peut être une vieille promesse voit le jour », a souhaité Simon Njami. Avant de rappeler que la fin de la semaine professionnelle, ne signifie pas la fin de la Biennale qui dure un mois.

En ce qui concerne le thème de la Biennale 2016 « La cité dans un jour bleu », il a rappelé que l’expression empruntée à Léopold Sédar Senghor, vise à dire que seule la poésie peut créer un enchantement dans un monde où le fameux progrès n’est pas au service de l’Homme. Selon lui, seuls les artistes sont les magiciens qui ont la liberté, que n’a pas les autres, de créer, pour enchanter le monde. Simon Njami reste convaincu que Dak’Art est un message qui part de Dakar vers le reste du monde et non le contraire.

Il a aussi estimé que c’est la meilleure édition de la Biennale de Dakar à laquelle, il n’a jamais assisté. Selon lui, il est mieux de voir la qualité des sites et les propositions des commissaires pour apprécier la biennale. Cependant, il a estimé que la prochaine édition doit être meilleure que celle-là parce le bilan qui sera fait servira à l’amélioration.

Assane Koné


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