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BIENNALE AFRICAINE DE LA PHOTOGRAPHIE : Lassana Igo Diarra / Délégué général : « Bamako est prête et n’attend que ses visiteurs »

lundi 18 novembre 2019, par Assane Koné

Bamako va abriter du 30 novembre 2019 au 31 janvier 2020, la 12e édition de la Biennale africaine de la photographie/ Rencontres de Bamako. A pratiquement 2 semaines de l’évènement qui va célébrer à la faveur de cette édition ses 25 ans, Lassana Igo Diarra, Délégué général de la 12e édition des Rencontres de Bamako, se veut très rassurant. Selon lui, Bamako est pratiquement prête pour exposer « l’inventivité africaine ».

ARC EN CIEL : A deux semaines de l’évènement phare de la photographie sur le continent que pouvons-nous retenir de l’organisation ?

Lassana Igo Diarra : Nous sommes très optimistes. Les tirages faits à Bamako pour la première fois sont pratiquement à plus de 90% terminés. La Maison Africaine de la Photographie et le Centre de Formation photographique mis à contribution pour cet exercice, ont démontré qu’on peut faire des tirages de qualité aux normes internationales au Mali. Il faut dire que nous sommes satisfaits de la qualité du tirage.

Du côté de la scénographie, notre compatriote Cheick Diallo a fait un travail exceptionnel et très créatif dans le concept « Renverser la table », qui nous amène à sortir des chemins battus, et de nos zones de confort. Par cette démarche, nous avons voulu montrer qu’on peut faire autrement des expositions en nous offrant des supports avec du matériel local. Cela s’imposait à nous parce que nous avons décidé de faire la promotion de l’ « inventivité africaine ». Nous allons faire appel à notre génie créatif pour sublimer nos matériaux locaux, nos langues et notre savoir-faire. Nous croyons que le moment est venu de les mettre en valeur dans une perspective universelle.

Aussi, des artistes photographes sont déjà arrivés à Bamako pour des workshops, dont le premier démarre le lundi 18 novembre 2019, grâce à un partenariat entre le Collectif Yamarou Photo du Mali et le Collectif « 07 Soul and Joy » de l’Afrique du Sud. Cela va permettre la formation intensive d’une dizaine de jeunes photographes maliens.

Des Commissaires d’expositions sont déjà arrivés à Bamako. Et, les accrochages des œuvres vont bientôt commencer.

Pour cette édition, quels sont les sites qui seront mis à contribution pour accueillir des expositions ?

On a décidé cette année de revenir au Palais de la Culture, siège de la première édition des Rencontres de Bamako. A côté de ce site historique et du traditionnel site du Musée nationale du Mali, nous aurons des sites habituels comme : l’Institut français, le Musée du District, le Mémorial Modibo Keita, le Conservatoire Bala Fasséké, la Galerie Médina, le Musée Musso Kunda, le Lycée Aminata Bah et le Cinéma El Hilal. Tous ces sites auront la même valeur en termes de qualité d’exposition et d’artistes photographes exposés. Dans une démarche de décloisonner l’évènement, nous offrons la possibilité aux visiteurs dans un même site d’apprécier le travail d’un célèbre photographe, à côté de celui d’un jeune et non moins talentueux. Mais, n’oublions pas aussi toutes ces expositions qui seront organisées dans des familles, des studios et des espaces d’animation à travers la ville.

Comme toute œuvre humaine, j’imagine que cette organisation rencontre ou a rencontré des difficultés ? Lesquelles ?

La grande difficulté pour nous, c’est comment faire pour boucler le budget pour que la fête soit totalement belle. Nous avons bouclé 60% du budget et courons pour les 40% restant. Bon, on a encore du temps et nous espérons pouvoir avoir tout le montant prévu pour le budget.

Mais, cette difficulté est-t-elle due au fait que l’Institut Français n’est plus co-organisateur ?

Non pas du tout. Le fait que l’Institut français ne soit plus co-organisateur, ne veut pas dire qu’il n’est pas partenaire de l’évènement. L’Institut français reste le partenaire historique et stratégique de cet évènement. Mais, après 12 éditions, je pense que l’Institut français a estimé qu’il y a des ressources humaines de qualité au Mali et en Afrique pour porter l’organisation de cet important évènement. Aussi, la démarche est bien pédagogique, il faut qu’on apprenne de nos erreurs, pour avancer et réussir la maîtrise de l’organisation de grands évènements. D’où le besoin d’un plus grand engagement national et africain. Mais, rassurer vous pour une première édition organisée entièrement par le Mali, vous ne serez pas déçus.

Assane Koné


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