L’ouverture d’un compte à Ecobank continue d’être un calvaire dans le milieu des nouveaux bacheliers.

La décision de bancariser les bourses des étudiants maliens prise par les autorités chargées de l’enseignement supérieur avait suscité beaucoup enthousiasme dans le milieu estudiantin. Car les étudiants voyaient que c’était là une occasion de finir avec le calvaire que leur imposait l’ancien système, où ils étaient obligés de faire la queue dans le tohu-bohu, le plus souvent sous le soleil ardent, devant le bureau de l’économe pour entrer à leurs bourses. Face à l’avantage de la bancarisation, la décision a été prise de loger l’ensemble des bourses des étudiants dans une banque. Tout a commencé un jeudi 27 mai 2010 dans la salle de réunion du Rectorat de l’Université de Bamako par la cérémonie de signature de la convention de partenariat pour la bancarisation des bourses des étudiants du Mali entre le Centre National des Œuvres Universitaires (CENOU) et l’Ecobank-Mali. Malheureusement, cette structure bancaire s’est montrée défaillante dans l’ouverture des comptes pour les nouveaux bacheliers de 2012 dans un meilleur délai. Au plus grand désarroi de ces nouveaux clients. Selon Fatoumata Traoré, responsable du groupe E de la faculté des sciences juridiques et politiques de Bamako, les étudiants sont victimes de tracasseries interminables de l’institution financière. Ouvrir un compte bancaire pose un énorme problème. La procédure prend l’allure d’un parcours de combattant à travers toute la ville de Bamako. Du CENOU pour l’information sur les pièces à fournir, l’étudiant devra se rendre dans plusieurs commissariat de police à la recherche d’une hypothétique carte d’identité nationale, devenue une denrée rare depuis belle lurette. Si d’aventure, il a la chance d’avoir tous les documents exigés pour prétendre à l’ouverture d’un compte bancaire, il devra aller s’impatienter dans des interminables rangs devant les agences d’Ecobank. Désabusé et très déçu, un autre étudiant, nous a confié qu’il préfère attendre que tout soit rentré dans l’ordre. Maintenant tout semble rentrer dans l’ordre, Selon Sylvie Keita, chef du service des allocations financières du (CENOU), suite à deux avis lancé successivement, on est parvenu à apporter un changement à la situation. Dans ces avis, les pièces demandées aux étudiants ont changé et un tableau de répartition par agence Ecobank et par établissement a été élaboré.