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Abus et trafic de drogue au Mali : Sikasso, une menace aujourd’hui de par sa position
lundi 29 juin 2015, par
Depuis 1987, le 26 juin de chaque année est célébré « Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogue ». Cela suite à la résolution n°42/112 de l’assemblée générale de l’organisation des Nations Unies. Pour cette édition 2015, le thème international retenu est « Le développement de nos vies, de nos communautés, de nos identités sans drogue ».
Au Mali, le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile à travers l’Office Central des Stupéfiants a pour la 1re fois délocalisé les activités commémoratives de Bamako à Sikasso. Le jeudi 25 juin 2015, dans la salle de spectacle Lamissa Bengaly, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile Sada Samaké a présidé l’ouverture des travaux. C’était en présence des autorités communales, administratives, traditionnelles de Sikasso, de la direction de l’Office Central des Stupéfiants, du représentant de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime, partenaire de l’OCS et des représentants de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière. Un seul mot à retenir : le choix de Sikasso.
Selon le représentant du maire de Sikasso, Yahaya Cissé « Ville carrefour, située à 380 kilomètres de Bamako, la capitale du Mali, elle est aussi à 41 Kilomètres de la frontière du Burkina Faso et à 100 kilomètres de celle de la Côte d’Ivoire. Cette position de Sikasso favorise bien sûr un peu l’abus et le trafic de drogue ». Et le représentant de l’ONUDC Mostapha Mouzouni d’ajouter que « le fait de délocaliser les activités de Bamako à Sikasso comporte :
– Une dimension pédagogique qui vise une vulgarisation de l’information et de sensibilisation de tous les citoyens maliens là où ils se trouvent ;
– Une dimension sociale qui s’illustre à travers l’adaptation de la thématique aux deux activités parmi les plus importantes dans la région à savoir le transport public et les exploitations minières ;
– Et une dimension démocratique qui veut que toutes les régions du Mali profitent équitablement des efforts que fournit l’Etat en matière de sécurité. »
Enfin, le choix de la thématique retenue au plan national « la problématique de la consommation et du trafic de drogue sur les axes routiers et dans les mines d’or » n’est pas fortuit. Il est assurément à l’origine du choix de Sikasso pour abriter la commémoration, car la ville est le point de jonction de deux routes transfrontalières tandis que la région compte quant à elle plus d’une dizaine de sites d’orpaillage traditionnels et d’exploitations minières, a indiqué le Ministre de la Sécurité et de la Protection civile Sada Samaké.
« Il ressort des statistiques de l’ANASER que 2 % des accidents de la route sont dus à la consommation des substances psycho-actives », a par ailleurs rappelé le ministre tout en invitant chacun à œuvrer inlassablement pour que cette courbe s’inverse et que nos voies de communication, de même que nos sites miniers deviennent des espaces de pleine citoyenneté pour que vive et prospère un Mali sans drogue.
Après la délégation s’est rendue sur le chantier de l’antenne régionale de l’OCS. Bâti sur une superficie d’environ de 800 mètres carré et situé au quartier Wayerma 2, le local comporte le logement du chef d’antenne, 10 bureaux, 1 magasin, 1 cuisine, 2 salles de garde à vue homme-femme, des toilettes. Les travaux sont aujourd’hui à 90% d’exécution selon le chef d’antenne adjoint le lieutenant Salikou Traoré. La fin des travaux est prévue dans 15 jours.
LaSouss