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23e édition de la campagne de reboisement : Pour impulser la prise de conscience collective

mardi 25 juillet 2017, par Assane Koné

Consolider les acquis afin de mobiliser tous les acteurs autour des activités de la lutte contre la désertification, tel est l’objectif principal de la campagne nationale de reboisement. Ainsi, Mme Keïta Aïda M’Bô, ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, a procédé au lancement de la 23e édition de la campagne de reboisement 2017. Ce fut le samedi 22 juillet 2017 dans la forêt classée des Monts Mandingues (campement forestier de Sébé, à 25 km de Bamako, dans la commune rurale du Mandé) en présence de plusieurs membres du gouvernement et des autorités administratives et politiques de la localité.

Cette édition était placée sous le thème : « Les forêts nous protègent contre la déchéance, prenons soin des forêts en vue de garantir l’avenir des générations futures ». Elle s’est déroulée dans un contexte de mobilisation générale sur les impacts négatifs de la détérioration des ressources biologiques sur les plans économique, social et culturel.

C’est pourquoi, décideurs politiques, société civile, associations pour la défense de l’environnement dans toutes les régions du Mali, ont afflué sur l’espace aménagé pour la célébration de cette journée pour accomplir leur acte citoyen : planter un arbre.

Aussi, on y notait des associations de femmes et de jeunes, notamment, l’Association des femmes forestières du Mali, la Jeune chambre internationale (JCI) et l’Union des jeunes de l’espace monétaire ouest-africain (UJEMOA).

Cette édition a permis aux organisateurs d’inviter les uns et les autres à une prise de conscience collective en vue de faire face à la dégradation de nos écosystèmes sérieusement menacés de disparition.

Au cours de ce lancement, 1500 plants ont été mis en terre sur 3 hectares, par Keïta Aïda M’Bô et ses collègues, mais aussi par tous les invités à cette cérémonie.

En effet, cette action visait à sensibiliser l’opinion nationale et à rappeler aux Partenaires Techniques et Financiers la nécessité d’orienter leurs appuis vers les actions allant dans le sens de la protection de l’environnement. Il s’agit de la lutte contre la dégradation des ressources naturelles, la perte de la biodiversité, la désertification et les multiples effets des changements climatiques.

Mme Keita Aida M’Bo, ministre de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable, a indiqué que ces activités nationales de reboisement impliqueront les institutions de la République, les départements ministériels, les collectivités, la société civile et les privés en vue d’assurer à l’opération une dimension plurielle et une envergure soutenue et étendue. « La campagne s’inscrit plus que jamais dans la réalisation des engagements pris en matière de réalisation de l’économie verte résiliente aux changements climatiques », a-t-elle fait savoir.

Avant d’ajouter que la présente campagne s’articule autour de la production de plusieurs plants toutes espèces, la collecte de noix de rônier, le reboisement, etc.

L’occasion était propice pour Mme Keita Aida M’Bo d’attirer l’attention des uns et des autres sur le fait que les forêts qui sont entrain de subir toutes pressions au point de menacer les écosystèmes. « Le Mali regorge d’énormes potentialités en terme d’espèces forestières. Je veux parler des caïlcédrats, néré, baobab, vène et de tant d’autres… Mais aujourd’hui à cause des agissements de l’homme, et des complicités à plusieurs niveaux, ces richesses sont menacées de disparition », a-t-elle déploré.

Mieux, elle rappellera la pressante nécessité pour chacun de garder à l’esprit que « la forêt est un bien naturel, un milieu de vie ayant besoin d’être protégé, entretenu, surtout protégé pour la postérité ».

La perte de 100 000 hectares par an

Mme Keita Aida M’Bo a souligné que le Mali perd chaque année plus de 100 000 hectares de forêt du fait de ces fléaux. A l’en croire les conséquences de ces phénomènes sont entre autres la disparition des forêts, de la faune, l’érosion des sols, la formation de dunes de sable et l’ensablement des lits des cours d’eau.

« L’analyse de l’évolution des surfaces boisées fait ressortir une diminution drastique et continue du couvert végétal à cause de la coupe du bois, du surpâturage, de la persistance des feux de brousse, des défrichements incontrôlés et de l’occupation illicite des domaines forestiers classés ».

Forts de ces impactes négatifs, le Mali s’engage donc à faire de l’économie verte et résiliente aux changements climatiques une priorité nationale mais aussi une réalité. « Les programmes prévoient entre autres l’aménagement forestier pour la restauration des écosystèmes dégradés visant le reboisement de 325.000 hectares. La régénération naturelle et la lutte contre l’ensablement, ainsi que la protection des aires protégées sur 9 millions d’hectares sont aussi au nombre des engagements du Mali », a déclaré le ministre de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable.

Moussa Mallé SISSOKO


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