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23e édition de la Quinzaine de l’environnement : Le premier ministre donne le top départ à Bougouni
lundi 6 juin 2022, par
Du 5 au 17 juin 2022, le Mali, à travers le Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, va organiser la 23e édition de la Quinzaine de l’environnement. Le 5 juin 2022, le Premier Ministre, Choguel Kokala Maïga, a procédé au lancement des activités programmées dans le cadre de cette Quinzaine.
Accompagné de plusieurs membres du gouvernement dont Modibo Koné, ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable et Edmond Moukala, Représentant résident de l’UNESCO au Mali et porte-parole des Partenaires techniques et financiers du Mali impliqués dans les questions environnementales, le Premier Ministre a présidé la cérémonie d’ouverture de la Quinzaine de l’environnement qui coïncide avec la journée mondiale consacrée à l’environnement.
Cette année, c’est Bougouni, la capitale du Banimonitié qui a été choisie pour abriter les cérémonies de lancement et de clôture de la 23e Quinzaine de l’environnement qui coïncident avec la journée mondiale de l’environnement (5 juin), placée sous le thème « Une seule terre » et la journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sècheresse ( 17 juin) et placée sous le thème « ’Se relever ensemble de la sécheresse ».
En sa qualité de Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, le Ministre Modibo Koné a rappelé que la Quinzaine de l’environnement est « un espace d’échange, de communication et de sensibilisation pour un changement de comportements en vue d’une meilleure protection de nos ressources naturelles et l’environnementales ».
Devant une population mobilisée et acquise pour la cause, le Ministre a indiqué « nous sommes à Bougouni pour parler du Mali , et de ce que notre pays a de plus vulnérable , à savoir la protection de ce qu’il a de plus cher ses ressources naturelles , ses ressources environnementales et son cadre de vie ». Il a ensuite indiqué ajouté « nous sommes à Bougouni, pour la mise en cohérence de deux dates majeures que sont : le 05 juin, la journée mondiale de l’environnement dont le thème de cette année est ‘’Une seule terre ‘’ ; le 17 juin, la journée internationale de lutte contre la désertification et la sécheresse dont le thème de cette année est ‘’Se relever ensemble de la sécheresse’’ ».
Selon lui, ces deux thèmes traduisent, sans nul doute, la résolution des problématiques complexes auxquelles notre pays est confronté. Plus précis, il dira qu’il s’agit, entre autres, de la préservation des ressources limitées de la nature y compris la sauvegarde des terres cultivables et des écosystèmes humides et, de l’engagement des communautés locales et des populations du monde dans la lutte commune contre la sécheresse.
« La désertification et la sécheresse sont des défis bien connus de notre pays », a-t-il déclaré. Avant d’indiquer que pour riposter contre ces phénomènes , notre pays , depuis des années, a élaboré des politiques et des programmes pour y faire face en proposant des solutions innovantes , des stratégies et techniques d’ adaptation et de résilience appropriées à nos réalités socio – économique.
Selon lui, « la Quinzaine de l’environnement nous offre le cadre idéal pour communiquer sur toutes ces visées stratégiques, non pas de façon abstraite mais par l’illustration des cas de réussite, des visites de terrain, des conférences débat, des microprogrammes, des articles de presse, etc. ».
Il a déclaré que « les forêts sont pour un pays, ce que sont les poumons pour un être humain ». Et, de préciser que « la biodiversité en constitue le cœur pour la stabilité et l’adaptabilité face aux modifications des conditions environnementales ».
« Comment venir à Bougouni , Capitale du Banimonotié et ne pas faire référence au complexe Bougouni - Yanfolita qui couvre une superficie totale de 147 520 ha qui renferme la réserve de faune de Nienendougou et la réserve de faune de Siankadougou ? », s’est-t-il interrogé. Avant de se demandé : « Comment être présent à Bougouni , sans rappeler la mobilité des chimpanzés de la Réserve de biodiversité du Parc du Bafing Makana , un des derniers refuges des grands mammifères de la savane ouest africaine, zone frontière dans la région de Kayes ? ». Dans tous les cas, le Ministre Modibo Koné est convaincu que « cette zone du sud-ouest reste la dernière réserve importante de faune et de flore que nous pouvons encore sauver, dans notre propre intérêt, mais aussi pour les générations futures ».
Mais, mieux, il est plus que convaincu des énormes potentialités mais aussi de la fragilité de ses écosystèmes, exacerbée par une sécheresse persistante, sous l’effet combiné de la désertification, de la dégradation des terres et des changements climatiques. Le Ministre a espérer que cette Quinzaine d’environnement doit être une opportunité pour attirer l’attention de la population de la Région de Bougouni sur le braconnage , le nomadisme agricole , la coupe abusive du bois , l’exploitation anarchique du charbon de bois , les méfaits de l’orpaillage à travers l’utilisation des produits chimique en particulier, le mercure et le cyanure .
Le Ministre a rappelé à qui veut l’entendre que le slogan « Une seule Terre » de la journée mondiale de l’environnement 2022 est donc un appel à la mobilisation pour la préservation des ressources limitées de cette nouvelle Région et une invite pour opérer des changements transformateurs dans les politiques et dans les choix en vue d’un mode de vie plus propre , plus vert et plus durable en harmonie avec la nature . Quant au slogan « Se relever ensemble de la sécheresse » de la journée Internationale de lutte contre la Désertification et la sécheresse 2022, il a estimé que c’est une invitation à accorder plus de regard aux territoires, sujets à la sécheresse. « Ces deux thèmes devront, avec beaucoup d’intelligences, être traduits en actions de sensibilisation et d’information aussi bien par les services techniques que par l’ensemble des acteurs nationaux tout le long de cette 23e Edition de la Quinzaine de l’Environnement », a-t-il conseillé.
« Le choix de la région de Bougouni est significatif car cette région représente un condensé de problématiques et d’opportunités écologiques, économiques et sociales… »
Edmond Moukala, représentant résident de l’UNESCO et non moins chef de Partenaires techniques et financiers du Mali du Groupe thématique environnement, changements climatique, a estimé que la Quinzaine de l’Environnement est un événement qui a trouvé sa place dans l’agenda du gouvernement du Mali. « Permettez-moi de saluer l’engagement des hautes autorités de ce pays qui ont perçu l’importance de la dimension environnementale dans la quête du développement durable », a-t-il déclaré. Selon lui, cette vision se traduit, entre autre, par une hausse régulière du budget alloué au secteur depuis quelques années, avec une meilleure capacité de mobilisation des ressources nationales pour la mise en œuvre des projets et programmes de gestion durable des ressources naturelles, de l’environnement et l’adaptation climatique.
Cette précision faite, il a indiqué que l’appel lancé par la communauté internationale cette année est « Une seule terre ». Selon lui, il s’agit d’une invitation adressée aux institutions étatiques, aux collectivités territoriales, aux partenaires techniques et financiers, au secteur privé, aux organisations de la société civile, à la communauté scientifique et universitaire pour renforcer davantage les efforts pour inverser la tendance actuelle de la dégradation des ressources naturelles et de notre cadre de vie. « Ce thème souligne la nécessité de vivre durablement en harmonie avec la nature en apportant des changements transformateurs, par le biais des politiques et de nos choix vers des modes de vie plus propres, plus vert et plus durable », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que « cette planète est notre seule maison, et nous devons préserver ses ressources limitées ». Selon lui, c’est pourquoi, l’attention portée sur notre responsabilité individuelle et collective de gardien de la planète doit être comprise de chacun de nous.
Il a ensuite ajouté que ce rappel est en parfaite cohérence avec celui fait en faveur de la lutte contre la désertification et la sécheresse dont le slogan est « Se relever ensemble de la sécheresse » qui sera célébrée le 17 juin. « Ce slogan est une invitation à tout un chacun pour adopter des comportements en vue de réduire les catastrophes dues à la sécheresse », a-t-il déclaré.
Ceci étant, il a noté que l’organisation de la Quinzaine de l’Environnement s’est beaucoup adaptée ces dernières années tant en termes de visibilité, d’adéquation du thème avec les lieux de célébration et de pertinence des actions de communication et de sensibilisation. Il a rappelé qu’en 2014, les PTF avaient invité le Gouvernement à mieux communiquer autour de cet important événement afin de renforcer les opportunités de communication pour un changement de comportements.
« Le choix de la région de Bougouni nous semble être significatif en cela car cette région représente un condensé de problématiques et d’opportunités écologiques, économiques et sociales… », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que la Quinzaine de l’environnement est un moment de prise de conscience et d’engagement. Aussi, au nom des PTF, il s’est engagé à accompagner le gouvernement du Mali pour soutenir ses efforts pour une gestion plus durable des ressources naturelles, du cadre de vie, pour la lutte contre la dégradation de terre. Il s’est aussi engagé à appuyer le secteur et à faire des questions d’environnement une priorité pour un développement durable qui tienne compte de la production des milieux naturels pour bien des générations présentes et futures.
En plus de la série de discours qui a enregistré l’intervention du représentant de la chefferie et du Maire de Bougouni, des artistes célèbres comme Nahawa Doumbia, la Reine du Didadi, le balafoniste Dabara Dembélé, Rosalie Dembélé, l’étoile montante de la musique bwa et Oumou Diarra, une jeune cantatrice, ont joint l’utile à l’agréable.
Mais, avant il faut signaler une prestation du groupe Gnogonlon, qui dans un jeu théâtral apprécié par le public, a cristallisé les enjeux et défis qui se posent au Mali en matière de protection et préservation de son environnement.
Assane Koné
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