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12e Rencontres de Bamako : la capitale malienne va accueillir une centaine d’artistes du continent africain et de sa diaspora

vendredi 29 novembre 2019, par Assane Koné

La Biennale Africaine de la Photographie se déroulera du 30 novembre au 31 janvier 2020 à Bamako. Au programme : des expositions, des conférences, des expositions dans les rues, des projections de films à El Hilal, des concerts des builborns et aussi des visites dans les familles. Les 12 principaux sites sont : le Palais de la Culture, le Blonba, le Musée National, Musée du District de Bamako, le Conservatoire Balla Fasséké Kouyaté, l’Institut Français, le Lycée de Jeunes Filles (Bah Aminata Diallo), Musée de la Femme Muso Kunda, Galerie Médina, Cinéma Le Hilal, Mémorial Modibo Kéita. L’information a été donnée au cours d’un point de presse.

Lassane Igo Diarra, Délégué général de la 12e édition de la Biennale Africaine de la Photographie, a animé un point de presse, consacré à la présentation du programme officiel « Des Rencontres de Bamako-Biennale Africaine de la photographie ». C’était le jeudi 28 novembre 2019 à la Galerie Médina. La rencontre s’est déroulée en présence de Fatima Bocoum, commissaire d’Art, militante des droits des femmes et entrepreneure, de Oulématou Diabaté, Directrice du Mini Ensemble Instrumental de la Cité des Enfants, de Kani Sissoko, Photographe, de Penda Modibo Kéita, Assistante Financière des rencontres de Bamako et de la Galerie Medina et de Mme Koné Alima Koné, Proviseur du Lycée Bah Aminata Diallo.

Selon Lassane Igo Diarra, une centaine d’artistes du continent africain et de sa diaspora présenteront leurs travaux au public dans la capitale. Selon lui, plus de 1 500 photographies, qui ont été tirées pour la première au Mali. Aussi, plus de 5 000 visiteurs sont attendus sur les 12 sites d’expositions. Il a indiqué que l’évènement est sponsorisé par : l’Institut Français, Fédéral Foreign Office, Royal Air Maroc, l’Union Européenne.

A 48 heures de la fête de la Photographie africaine, Fatima Bocoum, commissaire d’Art, militante des droits des femmes et entrepreneure, résidente à New York, a levé le voile sur l’exposition « Muso Ka Touma Sera » qui veut dire : l’heure des femmes est arrivée. Est un examen des différents aspects de la culture malienne qui amplifie le patriarcat. Selon elle, dans ses recherches, la tradition ‘’Soutoura’ reconduit le statut patriarcat de la société malienne ainsi que les préjudices et les inégalités de genre.

« Il nous reste à admettre qu’un féminisme dépouillé de toutes ambiguïtés et de tout relativisme culturel est la solution à ces maux. Et aussi paradoxal que cela puisse être ressenti de par les dynamiques sociales auxquelles nous sommes accoutumées, notre devoir de femmes maliennes est maintenant de prendre la parole sans égard à la peur de perdre notre dignité et de déshonorer nos familles. Nous devons réclamer notre indépendance et nourrir des sources de pouvoir dans une nouvelle forme de solidarité féminine, pour que collectivement nous arrivions à changer les codes transmis aux jeunes générations. Et enfin, peut être que la féminité ne sera plus synonyme de tolérance à la douleur mais plutôt, et en dépit des obstacles, de la capacité à se battre pour la justice et l’égalité », a-t-elle déclaré.

Notons que, fondées en 1994, les Rencontres de Bamako-Biennale de la Photographie, ce sont imposées comme le premier et principal événement international de la photographie et de la vidéo africaine.

Bintou COULIBALY


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