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L’Accord de paix signé : Et après ?

lundi 18 mai 2015, par Assane Koné

Le gouvernement du Mali et certains mouvements armés ont conclu la phase de dialogue inter-malien pour le retour de la paix dans le nord par la signature d’un accord définitif vendredi 15 mai 2015. Cet accord prévoit des nouveaux défis pour la réforme de l’Etat.

Plus important, l’accord pour la paix et la réconciliation signé par le gouvernement, des groupes armés et la communauté internationale, en l’absence cependant des principaux groupes armés favorables à la partition du pays, engage le pouvoir central dans un chantier de réforme.

Le schéma qui se dessine pour le pouvoir prévoit la création d’Assemblées régionales élues au suffrage universel direct dans un délai de dix-huit mois, ainsi qu’une « plus grande représentation des populations du Nord au sein des institutions nationales ». C’est dire que l’organisation des communales et les régionales devient un impératif pour le gouvernement.

Autre point, une refonte de l’armée malienne doit avoir lieu pour intégrer des combattants des mouvements armés du Nord. Cette dernière recette a déjà montré ses limites dans le passé : c’était en effet le socle des accords destinés à éteindre les rébellions précédentes, en 1992 et 2006. Mais les nouvelles institutions locales pourraient faire la différence, si elles ne sont pas gangrenées par la corruption.

Une commission d’enquête internationale devra de plus faire la lumière sur les crimes de guerre, contre l’humanité, de génocide et autres violations graves des droits de l’homme commis au cours des dernières années et engagée les chantiers de développement des régions nord du pays.

Bréhima Sogoba

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