Personne n’aura mieux compris que les organisateurs du Marché des arts du spectacle africain (MASA) que l’amour pour la chose culturelle commence dès le berceau. Bon, ici à défaut d’aller chercher les bébés dans leur berceau pour les intéresser à la chose culturelle, l’heureuse initiative a été d’associer des écoles à l’évènement. Sous l’œil vigilant de Kandia Camara, ministre de l’éducation nationale de la Côte d’Ivoire, qui avait à ses côtés le P^r Yacouba Konaté, Directeur général du Masa, les élèves ont pris d’assaut la salle Anoumabo (les 4000 siège n’ont pas suffit), pour s’en donner à cœur joie. Ainsi, ils ont participé à leur Masa à leur façon. Et, seul dieu sait le bien que cela leur a procuré.

Notre consœur Awani Sylla qui coordonne le MASA jeune public et son équipe ont concocté un programme alléchant pour capter toute l’attention de leurs invités du jour.

Les enfants aiment les contes. Gabriel Kinsa du Congo Brazzaville y était pour leur raconter un dé ses beaux contes. Quel est cet adulte qui nous dira qu’il n’a jamais rêvé d’être un jongleur à l’enfance. Ici, sans les apprendre à devenir jongleur, la programmation a fait venir Kasio le jongleur pour assouvir leur curiosité et ce fut beau.

Et, « les guerres prennent leur naissance dans les esprits », la Troupe Trimbo, composée de jeunes percussionnistes et de danseurs, n’a pas raté l’occasion de semer la paix dans l’esprit des jeunes gens. Union, paix, joie, discipline et amour ont été semés à volonté.

Mais, comme pour dire aux gosses qu’ils n’avaient encore rien vu, la troupe « Tinafan » de la Guinée a fait sont entrée sur la scène. Composés d’acrobates exceptionnels, la prestation de cette troupe fut une véritable attraction pour le jeune public. Que d’émotions. Mais, ils ont découvert une star de leur âge : Balla Moussa, le chanteur guinéen de 8 ans. Ce petit talentueux chanteur guinéen qui n’a rien a envié aux grands artistes, tant il arrive à mimer les faits et gestes, a fait danser la salle de 4 000 places.

Et, ce fut le tout de leur tanti Awa Sangho de les tenir en haleine. Ancinne pensionnaire du Kotéba et des Gos d’Abidjan, awa Sangho n’a pas eu trop de peine à faire danser les jeunes gens qui sont friands de ses chanssons.

Mais, le « slam coco baka » de Kpjic, qui a rendu un vibrant hommage au garba, l’autre nom de l’attiéké, semoule de manioc, dont sont friands les ivoiriens et peut toute la sous-région aujourd’hui, est apparu comme un enseignant devant une salle de classe. En quelques minutes, il n’était plus le seul slameur Coco Baga, il venait de faire de nombreux émule dans la salle.

Assane Koné