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Loi anti-discrimination raciale : La Tunisie montre le chemin au monde arabe

dimanche 14 octobre 2018, par Assane Koné

Désormais, les discriminations raciales sont prohibées en Tunisie. Elle vient de se doter d’une loi anti-discrimination raciale. Et, du coup montre la voie aux autres pays arabes, comme elle l’avait fait en 1846, en abolissant l’esclavage.

Première dans le monde arabe, le geste de la Tunisie a été pratiquement salué un peu partout dans le monde et notamment sur le continent Africain. Desormais, le 9 octobre 2018, sera gravé en lettre d’or dans la mémoire des noirs de la Tunisie.

Il faut dire que le 9 octobre 2018, le Parlement tunisien a adopté cette loi organique qui vise à lutter contre toutes formes de discriminations. Elle a été adoptée avec 125 voix pour, 5 abstentions, et une seule voix contre.

Même si la loi renvoie à des textes d’application, il faut dire que le fait d’avoir prévu d’entrée de jeux des sanctions est une avancée notoire. Désormais, en Tunisie, toute personne qui sera convaincue d’actes à caractère raciste pourra être punit d’une peine allant jusqu’à 3 ans de prison.

Omar Fassatoui, officier des Droits de l’Homme, au sein du Haut-Commissariat des Droits de l’homme (HCDH), n’a pas caché sa satisfaction. Selon lui, la Tunisie était invitée, dès 1967, année où elle a ratifié la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, à se conformer à ses obligations internationales en la matière. « C’est désormais chose faite », a-t-il déclaré.

Selon la presse tunisienne, ce texte a été déposé en janvier 2018, par le ministère chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et des droits de l’Homme. Mais il faut dire qu’il y a déjà eu une première tentative de la société civile qui avait échouée en mai 2016.

Enfin, il faut peut être dire que cette fois a été la bonne parce qu’il eu un fort engagement politique du Gouvernement tunisien, mais aussi parce que la loi déposée par le ministère des Droits de l’Homme en début 2018, a bénéficié de la collaboration du HCDC et une bonne partie de la société civile tunisienne, qui se battent pour que la situation change depuis des années.
Sur sa page facebook officielle, L’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (AESAT), « a félicité le Gouvernement et les Députés pour ce grand pas ainsi que la mobilisation et le soutien de la société civile aux cotés de l’AESAT durant ces années de lutte pour enfin aboutir à ce résultat ».

Et, du coup l’on peut dire que la Tunisie reprend sa place de pays à l’avant-garde de la lutte pour les droits de l’homme dans le monde arabe.

Assane Koné


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