International > GABON : L’élection présidentielle prévue le 2 septembre ?

GABON : L’élection présidentielle prévue le 2 septembre ?
jeudi 15 juin 2023, par
Très attendue par les acteurs de la scène politique, la date du scrutin présidentielle au Gabon aurait été fixée au 2 septembre 2023. Soit une semaine après la limite normalement prévue par la Constitution, selon Jeune Afrique.
La date aurait été validée par le gouvernement du Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze. Plusieurs personnalités politiques, mais également des membres de la société civile, ont déjà annoncé officiellement leur candidature.
Si cette date est confirmée, elle serait conforme aux dispositions de l’article 11 de la Constitution qui précise que "l’élection du Président de la République a lieu un mois au moins, et deux mois au plus, avant l’expiration du mandat du Président en exercice".
Le pays qui compte 2,5 millions d’habitants, a déjà enregistré plus d’une vingtaine de candidatures
Le 23 mars dernier, les députés de l’Assemblée gabonaise avaient voté à 113 voix, sur un total de 122, la future réforme constitutionnelle. Le texte instaure plusieurs nouveautés, dont le scrutin à un tour pour toutes les élections, la non-limitation des mandats ou encore une réduction de la durée des mandats présidentiel et locaux de sept à cinq ans.
Ces mesures étaient issues d’une concertation politique menée à Libreville entre le président Ali Bongo Ondimba et l’opposition dans « une atmosphère conviviale ».
Si pour l’heure, le président Aly Bongo ne s’est pas prononcé officiellement pour se succéder, ses soutiens l’exhortent à briguer un 3è mandat. Les spécialistes estiment que si le fils d’Oumar Bongo se présentait, il aura sans doute la confiance du peuple gabonais. Et pour cause, son bilan de 2009 à 2023 plaide à sa faveur.
On se souvient qu’en 2022, le chef d’Etat avait dressé un bilan de ses deux mandats
Le confrère Simon Pierre Mbarga de « ecomatin.net » est longuement revenu sur ce bilan élogieux.
« Conscient de ce que beaucoup reste à faire, le président du Parti démocratique gabonais (PDG) a des ambitions à réaliser dans divers domaines au cours des prochaines années notamment à partir de 2023 ».
« Pour parvenir à faire du Gabon un pays harmonieusement développé, où les besoins de base sont satisfaits et l’avenir de nos enfants garanti, il y a différentes étapes à franchir. La première, et la plus importante à mes yeux, de ces étapes est celle de l’emploi. L’emploi, c’est la clé de voûte de mon projet, mon absolue priorité. Car tout le reste, ou presque, en découle », avait affirmé le chef de l’Etat lors de son traditionnel message à la nation la veille de la fête de l’indépendance célébrée chaque année le 17 août.
Ali Bongo Ondimba de se féliciter « Si beaucoup reste à faire, il est clair que le pays a connu de grands changements ces dernières années et même qu’il est pris en exemple sur la scène internationale ».
C’est face à tout cela qu’il annonce qu’il ne ménagera aucun effort pour parvenir au plein emploi. Un « dispositif » qui « n’a rien de cosmétique » et dont l’ambition est d’assurer la création de plus de 100 000 auto-entrepreneurs est à l’étude et devrait voir le jour prochainement.
Il a fallu pour cela réformer l’éducation nationale en créant l’adéquation formation/emploi au niveau des métiers et en créant 10 000 nouvelles salles de classe pour le primaire et le secondaire dès la prochaine rentrée scolaire et 20 000 autres en 2023.
Pour cette année, outre le retour du transport scolaire gratuit pour les élèves, les parents bénéficieront avant la fin du mois d’août du versement de l’allocation de rentrée scolaire. « Tout cela, je le fais pour vous soulager, soulager les familles », avait-il précisé.
En matière de santé, pour 2023, le Président Bongo avait promis d’injecter plus de 6 milliards 300 millions de F CFA « afin qu’une trentaine de centres de santé, outil privilégié de la médecine de proximité, soient rénovés et modernisés, permettant ainsi d’améliorer la couverture médicale dans tout le pays ». « Ce programme arrivera après que cette année, 23 structures sanitaires et sociales ont bénéficié de travaux d’extension et de modernisation ».
S’agissant de la lutte contre la vie chère, l’Etat a injecté plus de 83 milliards de F CFA pour soulager les souffrances des familles. « Les subventions à la pompe ont permis de maintenir le prix du litre de gasoil à 585 F et celui du litre d’essence à 605 F. Si nous avions laissé faire, ceux-ci auraient probablement grimpé au-delà de 1.000 F CFA ».
Une batterie d’autres produits de première nécessité ont bénéficié de la sollicitude de l’Etat avec l’injection de dizaines de milliards de F CFA additionnels en faveur de l’administration et du blocage des prix de plusieurs produits de grande consommation afin que ceux-ci demeurent abordables pour tous. « Tel est le cas du pain, du riz ou encore de la bouteille de gaz ».
Parce que le train de mesures prises par le gouvernement reste insuffisant au vu du nombre d’inégalités, l’urgence a commandé au chef de l’Etat d’agir. Aussi a-t-il demandé au « gouvernement d’amplifier son effort pour lutter contre la vie chère mais en ciblant davantage notre soutien de sorte que ceux qui en ont le plus besoin en bénéficient davantage ».
« Jusqu’à présent, la subvention sur l’essence bénéficie autant à un directeur d’administration ou à un patron de grande entreprise qui conduit une grosse cylindrée qu’à un père de famille plus modeste. Ce n’est pas équitable. C’est pourquoi je ferai en sorte que plus de justice sociale soit injectée dans le système. Dans le même esprit et pour continuer d’aider les ménages les plus modestes, j’ai décidé, malgré la fin des mesures liées à la pandémie de covid-19, que le transport gratuit sera renouvelé et même renforcé dans l’année qui vient. Pour les Gabonais les moins favorisés, cela représente une économie non-négligeable, et donc un gain de pouvoir d’achat important », assure le chef de l’Etat.
Quant aux infrastructures routières, de grands chantiers sont en cours et bon nombre seront livrés en 2023 à l’instar de la Transgabonaise, cette route de plus de 800 kilomètres qui serpente tout le pays. Des projets similaires sont en cours dans les domaines de l’eau et de l’électricité sur l’ensemble du pays et seront également livrés en 2023.
Mais tout ceci sera conduit avec la plus grande fermeté en menant une lutte acharnée contre la corruption qu’il qualifie lui-même de gangrène. « C’est pourquoi je suis déterminé à lutter avec la plus grande fermeté contre ce mal absolu. Un mal qui gangrène l’ensemble de la société, du bas jusqu’au sommet comme l’a montré l’actualité judiciaire la plus récente », prévient le chef de l’Etat.
A.S.
ARC EN CIEL
Voir en ligne : GABON : L’élection présidentielle prévue le 2 septembre ?