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Fécondité en Afrique : Les sous-préfets de la France décident de limiter à 3 le nombre d’enfants par femme
dimanche 23 juillet 2017, par
« Les pays d’Afrique de l’Ouest veulent limiter à trois le nombre d’enfants par femme ». L’information a été diffusée à partir du Burkina Faso. Est-ce une coïncidence ? Ou est-ce simplement un début d’exécution de l’injonction d’Emmanuel Macron Président français qui pense que l’Afrique fait face à un défi civilisationnel avec des femmes qui font 7 à 8 enfants. En attendant de comprendre ce qui peut justifier cette déclaration du Président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso.
Selon l’AFP, « Quinze pays veulent faire descendre le taux de fécondité général de 5,6 enfants par femme en 2017 à 3 d’ici 2030… ». Le confrère a indiqué que « les parlementaires de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays), de la Mauritanie et du Tchad ont affirmé samedi vouloir limiter à trois le nombre d’enfants par femme afin de faire baisser de moitié, d’ici 2030, le taux de fécondité le plus élevé au monde ».
Précis, il a rappelé les propos tenus par le président du Parlement burkinabé, Salifou Diallo, lors d’une rencontre régionale sur la démographie samedi à Ouagadougou. « Les parlementaires de la Cédéao, de la Mauritanie et du Tchad ont convenu que, d’ici 2030, les parlements devaient inciter les gouvernements à mettre en place des politiques tendant à faire en sorte que chaque femme (…) ait au plus trois enfants pour maîtriser le boom démographique », a déclaré le Chef du parlement Burkinabé.
Et, à l’agence française de presse d’ajouter selon une prévision des Nations Unies qu’ « Avec un taux de fécondité général de 5,6 enfants par femme, le plus élevé au monde, la population de l’espace Cédéao se situera, en 2050, autour d’un milliard d’habitants, dont la moitié sera constituée de jeunes ».
Mais, ce qui est surprenant dans la sortie de salifou Diallo, est qu’il a entendu que le Président français ne tape sur la table pour comprendre qu’il y a un rapport entre la fécondité et le développement. Comme un Sous-préfet de Paris, le Président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, sans gêne a déclaré, selon notre confrère : « Nous estimons que quand on a des taux de croissance économique qui est de l’ordre de 5 à 6 % avec un taux de fécondité située à 6 ou 7 %, nous sommes dans une situation de démographie non maîtrisée et nous ne pouvons pas espérer de développement avec une telle situation ».
Il a même estimé, selon la même source, qu’ « Il est urgent de contenir la poussée démographique dans l’espace Cédéao pour promouvoir un réel développement viable et durable. »
Pour cela, il dira que « Les parlementaires devraient, dans leurs Etats respectifs, adopter des stratégies afin de « faciliter un déclin rapide, volontaire, de la fécondité grâce à l’accès universel à la planification familiale, l’augmentation du niveau d’éducation des femmes et le renforcement des efforts pour améliorer la survie de l’enfant. »
La langue qui trahit la pensée
En réalité tout porte à croire que l’objectif ici n’est pas de rechercher une adéquation entre la fécondité et le développement. Ici l’objectif recherché, malgré les grosses déclarations, c’est de jouer sur l’immigration.
Les Sous-préfets de Paris, incapables d’assurer un développement harmonieux à leurs peuples, parce que souvent tous impliqué dans des scandales financiers pharaoniques, par la rencontre du Burkina Faso, viennent encore une fois de s’engager à faire le boulot à la place des occidentaux.
Contrairement à tout ce qui se dit, l’Afrique a besoin d’investissements pour développer des unités de production pour faire face aux besoins de consommation du continent. L’Afrique doit refuser d’être un marché ouvert à tous les braconniers du monde, notamment l’Europe.
Il a fallu la sortie malheureuse du Président Français en Allemagne pour que le président du Parlement du Bénin, Adrien Houngbédji, puisse emboucher la trompette pour dire que : « c’est à (nous) qu’il appartient de définir l’équilibre optimal qu’il est indispensable de trouver entre la régulation des naissances et l’amélioration de la qualité de vie de la population active. »
« Il s’agira de faire baisser de moitié le taux de fécondité et d’arrimer le taux de croissance démographique, trop fort, avec le taux de croissance économique trop modéré », a déclaré, selon notre confrère de l’AFP, le président de la commission de la Cédéao, Marcel De Souza.
Et Dieu a voulu que sa langue le trahisse. « La jeunesse représente les deux tiers de la population. Cette jeunesse, lorsqu’elle ne trouve pas de solutions, devient une bombe : elle traverse le désert ou la Méditerranée, meurt par milliers pour l’immigration clandestine », a-t-il déclaré.
Assane Koné
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