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ELECTION PRESIDENTIELLE AU GABON : Le flou artistique de l’UE
lundi 29 août 2016, par
Au cours d’une conférence de presse tenue lundi, 29 aout à Libreville, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne, (MOE) et la délégation du Parlement Européen ont dégagés leurs positions sur le processus électoral en cours au Gabon.
Pour l’élection présidentielle du 26 aout, les autorités gabonaises ont fait appel à plus de 1000 observations 1000 observateurs internationaux. Parmi les observateurs figurent ceux de l’Union Européenne et du Parlement Européen. Ses hommes et femmes de plusieurs pays de l’Europe sont présents au Gabon depuis mi-juillet pour disent-ils, évaluer le processus électoral gabonais.
Quarante heures après l’élection, le chef de la mission d’observation électorale de l’Union européenne, (MOE), Mariya Gabriel et le président de la délégation du Parlement Européen, Jo Leinen étaient face à la presse lundi 29 aout dans un hôtel de la place pour prononcer sur le processus électoral.
Selon la chef de de mission, le calme a perduré tout au long de la journée de vote, y compris lors les lors des opérations de dépouillement. Dans la majorité des cas observés dira la chef de mission, les conditions du vote et la conduite du dépouillement ont été jugées satisfaisantes « sur les 95% des 260 bureaux visités, les conditions sont jugées satisfaisantes ».
Cependant, la chef de la MOE a déploré le fait que « les Gabonais aient exercé leur droit de citoyen dans un processus dont la gestion a manqué de transparence et dans un contexte politique tendu ». Mariya Gabriel s’est facilité que pendant la période de la campagne, les libertés d’expression et d’assemblée ont été généralement respectées.
Les insuffisances observées lors du vote sont : l’absence des listes électorales affichées devant les bureaux de vote ; des défaillances au contrôle à l’encre indélébile ; l’authentification des bulletins de vote. Pour la mission, le processus électoral s’est déroulé dans un contexte où l’ensemble des candidats de l’opposition et une partie de la société civile exprime un manque de confiance dans l’impartialité des trois organes responsables pour l’administration des élections.
La délégation du Parlement de l’UE qui a déployé trois équipes d’observateurs, a mis l’accent sur la privation du droit de vote de certains électeurs dans certains centres, l’inaccessibilité des bureaux aux personnes handicapées. Jo Leinen dit être marqué par le niveau de défiance extrême et le mépris profond entre les camps des deux principaux candidats « qui nuit à l’unité et la cohésion
nationale ».
Interroger sur la nature du vote, Mariya Gabriel a laissé entendre que ce n’est pas le rôle des observateurs de l’UE de juger « Cela ne fait pas parti de notre tradition. On ne peut pas se prononcer jusqu’à la fin du processus ». Et d’ajouter que leur mission continue même après l’élection. Les observateurs de l’UE condamnent les appels à la violence de Jean Ping. Ils demandent aux perdants de recourir aux l’instance juridictionnelles existantes.
Amadou Sidibé
Envoyé spécial au Gabon
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