En principe c’est dans quatre jours que la capitale malienne devra abriter la cérémonie de signature de l’accord de paix entre le Mali et les groupes armés du nord du pays. Mais, comme une volonté manifeste de saboter cette cérémonie, la Coordination des Mouvements de l’Azawad n’a sans cesse multiplié des attaques multiformes sur les forces de défense et de sécurité malienne. La dernière en date, et qui a tout l’aire de devenir la goute d’eau qui va faire déborder, est l’attaque perpétré ce matin sur un convoi de ravitaillement de l’armée malienne sur l’axe Tombouctou-Goudam. Sans attendre et comme excédé, le Chef de la MINUSMA a condamné et dénoncé, avec la dernière énergie, la violation de l’Accord de Cessez-le-feu par la CMA. Lisez le Communiqué de la MINUSMA.

Bamako, le 11 mai 2015- Ce matin, aux environs 10h30, les Forces Armées maliennes ont été attaquées par la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) alors qu’elles étaient en patrouille sur l’axe Tombouctou- Goundam.

Le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali et Chef de la MINUSMA, M. Mongi Hamdi, condamne dans les termes les plus fermes cette attaque qui constitue une violation de l’Accord de Cessez-le-feu du 23 mai 2014 et ses modalités de mise en œuvre du 13 Juin 2014 ainsi que des Déclarations de cessation des hostilités signées à Alger le 24 juillet 2014 et le 19 février 2015.
« La violence doit cesser immédiatement et j’exhorte toute les parties à démontrer leurs engagements sur le terrain dans le processus qui doit conduire à la signature d’un accord de paix le 15 mai, car une paix juste, durable et crédible ne peut être achevée que par les Maliens eux-mêmes », a déclaré M. Hamdi.

« Je rappelle aux groupes responsables de violations du cessez-le-feu qu’ils ont une lourde responsabilité à assumer aussi bien vis-à-vis du peuple malien que de l’ensemble de la communauté internationale qui est unanime dans son appui au processus de paix, seule voie viable pour mettre fin à la crise qui continue de secouer le pays et qui n’a que trop duré », a conclu M. Hamdi.