Malgré les difficultés, si tout marche bien, le Mali compte réaliser cette année un films long métrage de fiction de 90 mⁿ, intitulé « Koussaw » ou la poussière dans le Sonrhaï de Gao. L’annonce a été faite par Moussa Ouane, Directeur général du Centre national de la production cinématographique (CNCM), le 17 avril 2015, en marge de la réunion du Conseil d’administration du CNCM.

Si les professionnels de la production cinématographique du Mali acceptent de faire un sacrifice, dans quelques semaines, le CNCM pourra démarrer à Tombouctou la réalisation du film de Ibrahim Touré intitulé « Koussaw ». Ce film de 90 mⁿ est une adaptation du roman « Les dents de Tombouctou » du D^r N’do Cissé.

Mais, il faut dire que la réalisation de ce film est menacé. Tout porte à croire que le budget de 430 332 270 FCFA alloué au CNCM au titre de l’année 2015, puisse faire face aux charges de fonctionnement et assurer le financement d’un film.

En plus de ce film, au titre de 2015, le CNCM a programmé, entre autres activités, la formation des acteurs de cinéma, la production de films documentaires, la production d’une série télévisuelle, l’animation de ciné-clubs dans les établissements scolaires et universitaires, la participation à des festivals et l’archivage des films et leur numérisation.

En sa qualité de représentant de M^me le ministre de la culture, de l’artisanat et du Tourisme, le secrétaire général du ministère, a rappelé que le cinéma comme toutes les activités artistiques et culturelles, a subi, au niveau national, les effets abrupts de la crise, marqué par des mesures draconiennes qui ont conduit à des coupes budgétaires importantes. Il a admis que le tarissement des subventions et la suspension des financements, où de l’Etat, où des partenaires, ont réduit l’industrie du cinéma malien à tourner avec les moyens de bord, qui ne suffisent, malheureusement pas.

« Malgré les obstacles et les contraintes, le monde du cinéma malien, s’est servi de l’outil du 7^e art, pour produire des œuvres qui témoignent pour la postérité », a-t-il indiqué. Avant de féliciter l’ensemble des réalisateurs maliens et des acteurs qui ont fait honneur au Mali à la 24^e édition du FESPACO.

A ce titre, il a singulièrement rendu gommage à Mamadou Kotigui Cissé pour son film « Devoir de Mémoire » qui a obtenu le 2^e prix de la catégorie documentaire au FESPACO. Il a aussi salué ‘Rapt à Bamako », la toute dernière production du CNCM, réalisé par le ministre Cheick Oumar Sissoko. Selon lui, ce film entièrement produit au Mali, marque un tournant par sa qualité et le professionnalisme de tous ceux qui y ont contribué.

Au nom du ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme, le secrétaire général du département s’est engagé aux côtés des professionnels maliens pour porter haut le plaidoyer de la question pendante du Fonds d’aide aux activités cinématographiques aux fins d’en diligenter la mise en œuvre.

Assane Koné